Afriques demain
06H59 - mardi 19 octobre 2021

La « réussite démocratique exemplaire » de l’élection Présidentielle au Cap-Vert

 

Dimanche 17 octobre, une nouvelle fois, l’exemplarité de la gouvernance déjà constatée dans l’archipel capverdien s’est illustrée par l’alternance politique pour l’élection Présidentielle !

Le nouveau Président, José Maria Neves, Ancien Premier Ministre de 2001 à 2016, a été élu, dans la plus stricte transparence, remportant 51,7 % des suffrages dès le premier tour. A peine le résultat provisoire annoncé, en soirée, l’autre candidat, faisant aussi office de favori, Carlos Veiga, n’ayant obtenu que 42,6 % a immédiatement, devant les télévisions, félicité son adversaire chaleureusement. La Commission électorale confirmera ce résultat dans la journée et alors c’est une véritable « cohabitation » qui débutera une fois l’investiture effectuée.

En effet, ces deux partis le MpD, Mouvement pour la Démocratie, dont était issu le précédent Président sortant Fonsesca, qui ne se représentait pas pour un 3ème mandat non admis par la Constitution, et parti de Carlos Veiga, est titulaire de la majorité absolue à l’Assemblée nationale devant le Parti Africain pour l’Indépendance du Cap-Vert (PAICV) du nouveau Président.

En conséquence, c’est un régime semi-parlementaire, où ce parti PAICV, réputé plus à gauche que le MdP, plus « centriste » va se trouver donc minoritaire. Reste à savoir si le Premier Ministre, Ulisses Correia e Silva, leader du MdP, sera maintenu à son poste sachant les limites du champ d’action du Président de la République dans ce pays.

Quoiqu’il en soit, le Cap-Vert a à nouveau démontré que la démocratie, la transparence des élections,  l’Etat de Droit, et la Constitution qui confirme l’importance du Parlement dans ce pays ont été fondamentalement respectés, même si la participation au vote laisse une assez forte abstention.

C’est une fierté pour le Cap-Vert d’être reconnue comme exemplaire en Afrique, et si seulement, cette République pouvait, dans ces nouvelles perspectives actuelles, entraîner d’autres pays à rénover ces mêmes pratiques…. On peut toujours espérer !

 

Alain Dupouy

Chroniqueur Opinion Internationale