Edito
07H24 - mercredi 15 mai 2019

Cette corde autour du cou national. L’édito de Michel Taube

 

Hier, une corde reliait les cercueils de Cédric de Pierrepont et d’Alain Bertoncello dans la cour des Invalides pendant l’hommage national rendu par la nation. Ils ont perdu la vie pour sauver des touristes français enlevés par des terroristes dans le nord du Bénin le 1ermai.

Cette corde, cette « sangle de vie », est utilisée par les commandos de marine en opération. Elle est le symbole de l’unité et de la solidarité qui unissent les membres du corps de l’armée.

Cette corde doit inspirer la nation : elle est le symbole de cette chaîne d’union que nous devons former pour résister et neutraliser tous nos ennemis. Car nous sommes en guerre contre le fanatisme, contre le terrorisme, contre l’idéologie islamiste radicale qui contamine le Sahel, la France et le monde.

Mais une corde se tisse, se noue, s’entretient. Il est urgent que, nous Français, ne nous contentions point du symbole. Ce n’est pas qu’à l’Etat de tenir cette corde. Sinon cette corde restera, comme souvent avec les symboles pris pour la réalité, qu’un exécutoire. Le service militaire supprimé, le service national encore à l’état d’ébauche… Il est urgent de former une vraie corde opérationnelle de résistance entre Français pour que nous prenions la mesure du mal qui grandit.

Sinon c’est une autre corde au cou qui nous étranglera.

 

Michel Taube

 

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