Afriques (2)
19H00 - vendredi 12 juin 2015

Le fil Burundi du 28 mai au 19 juin 2015

 

 

 

burundi

 

19 juin 2015

12h : La police burundaise en charge des airs et des frontières (PAFE) a fermé ses bureaux, alors que beaucoup de personnes doivent y récupérer des documents importants afin de quitter le pays. 

 

18 juin 2015

16h30 : Gratien Rukindikiza,  Président de la Diaspora Burundaise de France :  « La question des Imbonerakure est cruciale. Elle s’invite dans tous les débats sur le Burundi. Le pouvoir a déjà transformé ces milices en véritable armée. Cette milice a déjà remplacé les forces de l’ordre. C’est cette milice qui circule dans des véhicules fumés et des pick up qui tirent sur les manifestants. »

15h : Des enseignants auraient reçu des tracts les menaçant dans le cas où ils se rendraient au travail. 

13h : Malgré les inquiétudes, les manifestants sont nombreux aujourd’hui, notamment dans les quartiers de Musaga et Kanyosha. A Kanyosha, des jeunes enfants ont été observés en train d’entamer les chants anti troisième mandat. 

12h : Nouvelle explosion de grenade à Bujumbura, deux personnes ont été blessées. 

10h : On remarque de plus en plus d’élèves absents pour les tests de 10e, qui se déroulent actuellement au Burundi. Un certain nombre d’entre eux ont fui le pays, ou craignent le climat de violence qui règne actuellement dans de nombreux quartiers.  

 

17 juin 2015

18h : Plusieurs attaques se sont produites au cours de la journée. Un homme a lancé une grenade entre Cibitoke et Mutakura. A Ngagara, une des coups de feu ont été tirés par un individu à bord d’un véhicule. 

12h : L’ONG Human Rights Watch a publié une vidéo montrant les violences policières à l’encontre des manifestants de l’opposition. Pierre Nkurikiye, le porte-parole adjoint de la police, a rejeté ces accusations. Carina Tertsakian, chargée du programme Burundi de Human RIghts Watch, précise que certains manifestants ont également eu recours à la violence et appelle toutes les parties à « faire preuve de retenue.  La police a le droit de contrôler les foules mais ne devrait utiliser la force que si c’est absolument nécessaire« . 

11h30 : Les dix-sept formations politiques burundaises de l’opposition menacent de boycotter les élections législatives qui doivent se tenir le 29 juin, dans moins de deux semaines. Elles appellent à un nouveau report des élections et restent fermement opposées à une candidature de Pierre Nkurunziza pour briguer un troisième mandat présidentiel.

10h : Les manifestations ont repris ce matin, mais de plus en plus de personnes s’apprêtent à quitter le pays. Voisins et familles s’organisent entre eux afin de veiller à ce que les champs et les biens de chacun restent intacts. 

 

16 juin 2015

20h : Une grenade a explosé au sein d’une école à Kinindo, au sud de Bujumbura. Un élève aurait été blessé. 

10h : Depuis quelques jours, les manifestations semblent se faire à plus petite échelle, au sein de quartiers, car les opposants craignent de plus en plus la violence policière et préfèrent donc rester près de leurs maisons. 

 

15 juin 2015

19h : Une délégation de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est s’est rendue aujourd’hui à Bujumbura afin de dialoguer sur les élections à venir. Le pouvoir en place refuse un nouveau report. 

18h : L’Union Africaine a exprimé le souhait que les dates des élections soient fixées dans le consensus. Elle a également annoncé l’envoi d’observateurs des droits de l’homme et d’experts militaires afin qu’ils supervisent le désarmement des milices.  

10h : Les manifestations reprennent aujourd’hui après une trêve de deux jours. 

 

14 juin 2015

23h : Deux grenades ont explosé au centre-ville de Bujumbura en début de soirée. Plusieurs coups de feu retentissent non loin de la Radio Télévision Nationale.

15h : la CENI a retenu 8 candidatures, dont celle de Pierre Nkurunziza, pour les élections présidentielles. 

13h : Ce dimanche, ce sont les chefs d’Etat de l’Union Africaine (hormis Pierre Nkurunziza) qui se réunissent lors de ce sommet. 

 

13 juin 2015

23h : Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine s’est achevé. Le communiqué qui en résulte demande la reprise du dialogue et exprime un souhait de consensus, mais ne mentionne pas la question du 3e mandat et ne demande pas de manière explicite le report des élections. 

17h : Les professionnels des médias burundais ont adressé une lettre au Secrétaire Général de l’ONU pour demander la réouverture des radios burundaises. 

 

12 juin 2015

19h : Les deux commissaires ayant démissionné de la CENI ont été remplacées par Annonciate Niyonkuru, qui était présidente du Tribunal de Grande Instance de Ngozi, et Alice Nijimbere. Ces deux nouvelles commissaires ont été approuvées par les députés du CNDD-FDD, le parti au pouvoir. Aucun député de l’opposition n’était présent lors du vote à l’Assemblée Nationale. 

12h30 : Plus de 2300 enfants non accompagnés auraient fui le Burundi depuis le début de la crise. L’ONG Save the Children, à l’origine de ces chiffres, précise que ces enfants arrivent souvent exténués dans les camps de réfugiés au Rwanda, en Tanzanie et en République démocratique du Congo. 

11h : Ultime espoir diplomatique pour le peuple burundais ? Le 25ème sommet de l’Union Africaine a débuté aujourd’hui à Johannesburg et Pretoria en Afrique du Sud. Si Pierre Nkurunziza ne sera pas présent, pour diverses raisons pour le moins évidentes, la situation au Burundi reste néanmoins à l’ordre du jour. L’UA a dores et déjà exprimé sa position concernant le troisième mandat du Président burundais, notamment au travers de la présidente de la Commission, Dlamini Zuma. Celle-ci avait affirmé que « s’il y a une Constitution, elle doit être respectée. »

10h : Dès 6h30 ce matin, les manifestants sont nombreux dans les rues Cibitoke et Mutakura. Cela prouve que les nombreuses affirmations quant à l’arrêt des manifestations sont erronées, sans doute dans un but de manipulation de l’opinion publique. 

 

11 juin 2015

17h : La Maison de la Presse, fermée depuis le 27 Avril dernier, va être réouverte suite à la décision du procureur général de la République burundaise. Il ne s’agit toutefois pas d’une avancée pour les médias indépendants, car les journalistes de ces médias n’ont toujours pas l’autorisation d’accéder à la Maison de la Presse. Pour Innocent Muhozi, Président de l’Observatoire de la Presse Burundaise et seul patron d’un média privé à ne pas avoir fui le pays, ceci rappelle « une tyrannie du pouvoir” qui s’aggrave depuis plusieurs semaines. 

10h30 :  Saïd Djinnit, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, a démissionné de « son rôle de médiateur dans la crise burundaise ». Le 5 juin, les membres de l’opposition burundaise avaient demandé son remplacement, l’accusant de partialité.

 

10 juin 2015

16h30 : Les manifestations sont très tendues à Buyenzi, où un adolescent a été tué. Les policiers tirent à balle réelle et lancent des bombent lacrymogène sans raison apparente, allant jusqu’à rentrer dans les maisons. Les journalistes sont également menacés. 

16h : Pierre Nkurunziza a modifié le décret sur le fonctionnement de la CENI. Alors que les décisions ne pouvaient être prises qu’en présence d’au moins 4/5 des membres, elle pourra désormais être prise par les 3/5. 

12h: Un décret publié aujourd’hui fixe les dates des élections qui se tiendront donc le 29 juin pour les élections législatives et le 15 juillet pour les élections présidentielles.

11h : De nombreux opposants manifestent dans les quartiers de Cibitoke et Mutakura, où taxis et motos se sont également joints au mouvement.  La circulation est bloquée et des coups de feu ont été entendus. Dans d’autres localités, les manifestations ont aussi aussi débuté dès 8h ce matin.

10h : Phillipe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement, a annoncé à tort hier la Radio-Télévision Nationale du Burundi (RTNB) que les manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza étaient terminées.

 

9 juin 2015

17h:  Aujourd’hui, trois personnes membres de l’opposition ont été arrêtées par la police à Kibago, sans mandat ni motif précisé. Le procureur a lui-même affirmé ne pas connaître la raison de ces arrestations. 

12h : Un jeune manifestant tué la semaine dernière a été enterré aujourd’hui. Après la messe qui s’est tenue à Ngagara, de nombreuses personne ont effectué une marche pacifique en sa mémoire.

11h : Les manifestations ont repris ce matin, notamment dans le quartiers de Cibitoke et Mutakura. 

 

8 juin 2015

17h : Suite à la réunion de la CENI, voici les dates proposées : 
– le 26 juin 2015 pour les élections communales et législatives
– le 15 juillet 2015 pour les élections présidentielles
– le 24 juillet 2015 pour les élections sénatoriales

15h : La CENI doit se réunir cette après-midi, mais les représentants de l’opposition refusent d’y participer car ils estiment que la CENI doit être au complet pour pouvoir prendre des décisions. A l’ordre du jour de la réunion, qui rassemblera les partenaires du processus électoral : 
– Étudier ensemble le réaménagement du calendrier électoral.
– Analyser les conclusions du récent sommet de Dar-Es-Salaam.

10h : Les manifestations ont repris ce matin, avec toujours des tirs à balle réelle de la part des policiers.

8h : Un incendie a débuté cette nuit, vers minuit dans le marché de Kinindo à Bujumbura. Les pompiers sont intervenus dans les 30 minutes et le feu a pu être éteint. 

 

7 juin 2015

17h : Le Conseil National de Sécurité (CNS) exige que la CENI élabore un nouveau calendrier électoral dans les meilleurs délais. Il demande au peuple burundais de financer les élections. Le CNS a par ailleurs demandé à la société civile et aux partis de l’opposition de reprendre les négociations, mais ne mentionne pas la réouverture des médias. 

 

6 juin 2015

18h : Clotilde Niragira, Secrétaire de la Commission Vérité Réconciliation (CVR), aurait quitté le Burundi mercredi dernier.  

16h : Un homme soupçonné de faire partie de la milice pro-gouvernementale « Imbonerakure », a été tué par les habitants du quartier de Butere. 

9h : Trêve de deux jours annoncée par le mouvement d’opposition contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. 

 

5 juin 2015

18h : Selon le bilan de la Croix Rouge,  41 personnes ont été blessées et deux personnes sont décédées au cours des manifestations cette semaine. 

16h : La présidente du parti pro-gouvernemental Uprona, Concilie Nibigira, a adressé une lettre à Pierre Nkurunziza, afin qu’il déclare vacants les postes des députés de son parti, qu’elle considère désormais membres de la coalition « Les indépendants de l’espoir ». 

12h : Un mort et un blessé évacués par la Croix Rouge à Musaga. Jérôme Nibogora, le commissaire de Police de Musaga, a chassé tous les journalistes présents. 

11h : L’opposition burundaise, composée de 17 formations et partis d’opposition, demande à l’ONU de désigner un nouveau médiateur, jugeant que Saïd Djinnit, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, ne fait pas preuve d’impartialité. Une lettre a été adressée à Ban Ki-Moon hier en fin d’après-midi.

10h : Les manifestations ont débuté tôt ce matin, avec une présence policière accrue. 

 

4 juin 2015

19h: Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies, a affirmé son opposition à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza.

15h : Le site internet burundibwiza.com a publié hier un article menaçant différents représentants de la diaspora burundaise, entre autres la Princesse Esther Kamatari, qui réside en France depuis des années, élue municipale et très engagée pour les droits du peuple burundais. 

10h : Les manifestations ont repris à Bujumbura, en particulier au nord, à Musaga, où la police est en train de se déployer. Il s’agit du 40e jour de manifestations depuis le début de la crise au Burundi. 

 

3 juin 2015

18h: Le porte-parole de Pierre Nkurunziza a annoncé que les élections communales et législatives n’auront pas lieu demain. 

13h30 : A Ngagara, la police est remplacée par les militaires qui essaient apparemment de négocier avec les manifestants. 

12h30 : Bob Rugurika, le directeur de la Radio Publique Africaine incendiée le 13 mai et fermée depuis ce jour, est en exil au Rwanda. Son témoignage a été diffusé le 2 juin au soir lors d’une conférence à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Il a notamment demandé à « la Belgique et à l’Union Européenne d’utiliser de leur influence pour faire pression sur le gouvernement burundais et le président Pierre Nkurunziza pour mettre un terme aux violences qui sévissent au Burundi ». 

12h : Des affrontements entre policiers et manifestants ont lieu à Ngagara. Plusieurs routes sont bloquées et la police tire sur les opposants. 

11h : Selon les témoignages recueillis par un envoyé spécial de France Inter, les conditions de détention des manifestants arrêtés sont alarmantes, et la loi n’est plus respectée quant aux délais maximums de détention. 

9h: La CENI, qui doit rendre un avis consultatif sur la date des élections, n’a pas encore pu se prononcer car deux de ses membres ont fui le pays. Elle doit être au complet pour s’exprimer. Le pouvoir en place devrait quant à lui se prononcer vendredi au sujet des élections.

8h : Pendant la nuit, un homme a été tué à Buterere au nord de Bujumbura, où des coups de feu et explosions de grenades se sont fait entendre à répétition. Un enfant a également été grièvement blessé. 

 

2 juin 2015

15h : C’est maintenant aux Etats-Unis de réitérer leur opposition au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Un communiqué de l’ambassade américaine à Bujumbura affirme que « la position du gouvernement des Etats-Unis demeure que l’accord d’Arusha doit-être respecté, et que toute violation de l’accord d’Arusha porte gravement atteinte à la stabilité du Burundi ».

13h : Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l’Union africaine, s’est dite opposée à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza au vu de la Constitution burundaise. Elle a affirmé à la télévision chinoise que « s’il y a une Constitution, elle doit être respectée. S’il y a besoin de l’amender, il faut un consensus à travers tout le pays sur son amendement. Cela ne peut pas être fait unilatéralement par une partie de la population ». 

12h : A Mutakura, la police utilise les gaz lacrymogènes notamment à l’encontre de journalistes étrangers, en les accusant de perturber leur travail. Dans le quartier de Kanyosha, plusieurs manifestants ont été arrêtés. 

11h : La société civile pose des conditions pour les élections :  le désarmement des milices et la réouverture des médias indépendants.

10h : Les manifestations ont repris dans plusieurs villes. La police est sur place et des tirs à balle réelle se sont déjà fait entendre. Certaines routes sont barricadées. 

 

1er juin 2015

10h30 : Le comité de coordination de la mobilisation contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza a annoncé une trêve de manifestation pour aujourd’hui, en précisant que les manifestations reprendront demain, et ce jusqu’à ce que Pierre Nkurunziza renonce à un troisième mandat présidentiel. 

 

31 mai 2015

18h : Suite au sommet de Dar-es-Salaam, l’EAC demande au Burundi de reporter les élections d’au moins un mois et demi. Rien n’a été déclaré quant au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Les contestataires du troisième mandait se disent déçus et poursuivront les manifestations dès mardi. 

16h : Mgr Evariste Ngoyagoye, Archevêque de l’Église Catholique à Bujumbura, a été visé par un attentat, auquel il a pu échapper. 

14h :  Un membre de la CENI de Kinindo a annoncé que la distribution des cartes électorales en vue des élections du 5 juin débutera ce lundi 1er juin, alors que plusieurs membres de la CENI, ainsi que des juristes, observateurs internationaux et les membres de la société civiles ont affirmé que les conditions ne sont pas réunies afin de garantir des élections libres. 

9h: Les chefs d’Etat de la Communauté est-Africaine se réunissent aujourd’hui à Dar-es-Salaam au sujet du Burundi. Pierre Nkurunziza sera absent à ce sommet. Voici les demandes formulées par la société civile burundaise en vue du sommet : 

1. Amener le Président Pierre Nkurunziza à respecter l’Accord d’Arusha et la Constitution de la République du Burundi en renonçant au troisième mandat suite aux conséquences néfastes que sa candidature à déjà causées au Burundi et dans les pays de la sous-région;

2. Dépêcher une force militaire d’intervention pour sécuriser la population, désarmer et procéder sans délai au démantèlement de la milice Imbonerakure et d’autres forces négatives présentes sur le sol burundais;

3. Amener le gouvernement du Burundi à réaménager le calendrier électoral à l’issue d’un dialogue avec les parties prenantes au processus électoral en vue de créer les bonnes conditions d’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées;

4. Rappeler le gouvernement du Burundi au respect de ses propres engagements en matière de respect des droits humains en particulier les libertés publiques dont la liberté d’expression, la liberté de la presse et le droit de manifester ses opinions.

 

29 mai 2015

19h: La vice-présidente de la CENI, Spès Caritas Ndironkeye, et la chargée de l’administration et des finances Illuminata Ndabahagamye ont démissionné et fui le pays.

17h : Nouvelles explosions dues à une grenade, dans le centre-ville de Bujumbura. Au moins une personne, un chauffeur de bus, a été blessée. 

13h30 : Des grenades ont explosé à Bujumbura devant la banque Kenya Commercial Bank (KCB), incendiant plusieurs voitures. Le feu a pu être éteint, comme le montrent des photos de témoins recueillies par SOS Médias Burundi. Le maire du Bujumbura a qualifié de « terroristes » les auteurs de cette attaque, qui n’est pas la première depuis le début des manifestations au Burundi. 

12h30: Le Rassemblement de la Diaspora Burundaise de France (RDBF) a lancé une pétition à l’intention de Claude Bartolone, Président de l’Assemblée Nationale, pour la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les événements en cours au Burundi et sur les violations des droits humains et l’atteinte à la liberté d’expression.

10h : Trois personnes accusées d’avoir collaboré avec les putchistes lors de la tentative de coup d’Etat ont été arrêtées. Il s’agit du Colonel Sylvestre Mikokoro, du Major Rénovat Nduwayo et du Capitaine Pascal Furuguta. Les arrestations se seraient produites hier. 

9h : Les manifestations ont repris ce matin, avec déjà des confrontations entre policiers et manifestants, notamment à Butere.

00h30 : Des tirs à l’arme lourde de la part de policiers se sont fait entendre, mais les manifestations n’ont plus lieu car c’est la nuit. Peu à peu s’installe un climat de terreur psychologique.

 

28 mai 2015

23h30 : Des coups de feu sont entendus dans plusieurs villes, avec au moins un mort à Cibitoke. La police habituelle est remplacée par les policiers de l’Appui à la Protection des Institutions. La confusion et la peur règnent au sein de la population. 

21h : Les partis politiques d’opposition ne se présenteront pas aux élections communales et législatives qui doivent avoir lieu le 5 juin, a annoncé Agathon Rwatsa, un des leaders de l’opposition, à la Radio Nationale. La CENI confirme toutefois que les élections auront bien lieu à la date prévue. 

18h30 : Selon UNICEF, au moins cinq enfants ont été tués depuis le début de la crise au Burundi. Il s’agit d’une situation menaçante pour les droits de l’enfant et pour la jeunesse burundaise. 

17h :  L’Union Européenne vient d’annoncer la suspension de sa mission d’observation des élections au Burundi. Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne, a déclaré, en concertation avec David Martin, le Chef observateur de la Mission d’observation électorale au Burundi, que les conditions ne sont pas réunies pour assurer des élections démocratiques au Burundi. « Le gouvernement burundais doit communiquer avec toutes les parties prenantes, en restaurant la confiance par des mesures concrètes », a précisé Mme Mogherini. 

16h30 : Nouvelles attaques à balle réelle sur des manifestants aujourd’hui, causant plusieurs blessés. A Musaga et à Nyakabiga notamment, des policiers ont tiré sur des jeunes suite aux ordres d’un général de la police. A Cibotke, des officiers de police auraient arrêté puis relâché des personnes revenant du marché et leur ont pris les provisions achetées. 

16h : Le Président de la conférence des évêques catholiques du Burundi, bien qu’il considère que le pays n’est pas en mesure d’organiser des élections libres, invite tout de même les Burundais à voter « le moment venu, en toute responsabilité, en écoutant son esprit et en mettant en avant le bien et l’intérêt de tous ». 

14h : Jean-Baptiste Bireha, journaliste pour Bonesha FM, a quitté hier le Burundi pour se réfugier au Rwanda. Il avait été témoin de l’assassinat d’un des leaders de l’oppositions, Zedi Feruzi. Très recherché dans la capitale par les forces du gouvernment, il a dû traverser la ville déguisé en femme malgré ses blessures, a-t-il expliqué au journaliste de France Info. 

13h : Le Chef d’Etat Major a muté hier 1200 militaires de leurs camps le mercredi 27 mai. Ils auraient été désarmés et forcés de revêtir une tenue civile. Suite à la tentative de coup d’Etat par le général Niyombare, soutenu par 80% des militaires, plusieurs désistements et mutations de camps ont été recensés, montrant ainsi le clivage important entre les forces armées et les forces gouvernementales.

11h : Tôt ce matin, une femme burundaise s’est déshabillée devant les policiers à Buyenzi pour manifester son opposition à un troisième mandat pour Pierre Nkurunziza. Il s’agit d’un acte très peu commun dans la tradition burundaise, un signe de désespoir profond qui rappelle des scènes de la guerre civile de 1993.  

10h : Les manifestations ont repris ce matin dans plusieurs quartiers au Burundi. Les manifestants, de plus en plus ciblés par les violences policières, tentent de se protéger en arborant des masques de toutes formes. Dans la capitale comme en province, plusieurs opposants ont perdu la vie au cours des dernières semaines. Sur les réseaux sociaux, certains dénoncent la passivité d’une partie de la communauté internationale.

8h: La Conférence des évêques catholiques du Burundi a annoncé mercredi soir le retrait de ses membres de la commission électorale indépendante (CENI). Elle a jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour des élections libres, indépendantes et apaisées. Il s’agit d’un symbole fort dans un pays où l’Eglise joue un rôle très important, avec une population très croyante à majorité chrétienne.