Edito
04H30 - jeudi 13 septembre 2012

Conférence environnementale : l’heure de vérité du véritable changement

 

C’est l’un des moments de vérité pour la nouvelle majorité de gauche qui est sortie des urnes au printemps dernier en France : la Conférence environnementale réunit tous les acteurs de l’écologie et de la société pour amorcer un changement de paradigme écologique et sociétal pour les 10 à 20 ans à venir.

C’est en tous les cas ce qu’en espèrent deux de ses acteurs clé : Serge Orru, Directeur général du WWF France, et Pascal Durand, nouveau secrétaire national d’EELV (Europe Ecologie les Verts), allié au parti socialiste dans la majorité et présent dans le gouvernemental.

Selon Serge Orru, « cette conférence doit créer une éco-planification de l’économie française qui doit déboucher sur une économie du moindre impact environnemental et doit remobiliser tous les acteurs de la société et de l’économie dans une nouvelle construction de la société.

« Il ne suffit pas d’adopter une fiscalité adaptée qui taxera les pollueurs, ajoute Serge Orru. Il faut aller beaucoup plus loin en concluant par exemple d’ici deux ans un Pacte agricole qui réconciliera les agriculteurs avec la planète et avec eux-mêmes. »

La transition énergétique est certainement le dossier le plus chaud de la Conférence et celui sur lequel se jouera le succès ou l’échec de la réunion. Pascal Durand, qui vient de succéder à Cécile Duflot à la tête des Verts, est très clair : « on ne peut en même temps promouvoir le nucléaire comme une énergie d’avenir et investir massivement dans les énergies renouvelables.

« Plus politiquement, ajoute Pascal Durand, c’est maintenant l’heure de vérité pour la nouvelle majorité quant à sa capacité à porter ou non un véritable changement de société. La Conférence doit fixer clairement le cap vers un nouveau modèle de développement. »

La Conférence donnera-t-elle un nouveau souffle à une écologie progressiste et efficace, comme avait su l’amorcer le Grenelle de l’environnement en 2007 et 2008 ? Réponse sous 48 heures…

Michel Taube