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21H31 - samedi 30 mars 2024

Suppression des correctifs académiques : un retour aux valeurs de mérite et d’effort. Eurydice Ndong au cœur de l’actu

 

La récente annonce par le Premier ministre français Gabriel Attal visant à supprimer les correctifs académiques dans les examens du secondaire, notamment pour l’obtention du Brevet, est un pavé dans la mare des acteurs de l’Éducation nationale. Une petite révolution culturelle qu’il faut saluer !

Dans un contexte où les pratiques d’évaluation scolaire suscitent de vives controverses, il est impératif de réaffirmer les valeurs fondamentales de l’éducation : le mérite, l’effort et la transparence. Il n’est plus possible de faire croire que les enfants de la République sont tous en sucre et que l’égalité des chances est la solution miracle à l’ascension vers une vie meilleure pour tous.

Il n’est pas pire catastrophe que de donner le brevet à des élèves qui n’ont pas le niveau et qui finiront par se retrouver largués au cours de leur parcours de vie. 

 

Réorientation des élèves 

C’est un système vicié que le premier ministre a dénoncé : dans l’Académie de Créteil par exemple, le taux de réussite au brevet était auparavant de 82%, mais après la révision des notes, il était de 88%. À Nice et Versailles, le taux de réussite augmentait de cinq points, à Limoges et Marseille de quatre points. Cependant, avec la suppression des correctifs académiques, on estime que le taux d’échec pourrait passer à environ 20% en 2025, contre les 10% actuels. 

En supprimant ces pratiques, nous pouvons certes nous attendre à une réduction des taux de réussite dans certaines académies, mais cela reflétera une évaluation plus précise du niveau des élèves et les incitera à travailler plus dur pour réussir. 

Si la suppression des correctifs académiques entraîne une augmentation du taux d’échec au brevet, il est crucial de prévoir des mesures d’accompagnement pour les élèves concernés. En effet, le passage en classe de seconde ne sera plus possible pour ceux qui échoueront au brevet à partir de 2025. Ils seront alors redirigés vers des classes préparatoires en seconde, offrant ainsi une opportunité de consolider leurs acquis de troisième et de se préparer à réussir lors de tentatives ultérieures. Il faut également penser à orienter les jeunes vers des CAP en les valorisant tant les besoins dans les métiers manuels sont importants aujourd’hui et pour l’avenir. 

 

Il se trouve que je suis une maman de cinq enfants !

En tant que maman, je prône l’égalité des chances sur le niveau réel de nos enfants pour favoriser un meilleur accompagnement au cas par cas et ne pas défavoriser les plus méritants des élèves. 

En tant que maman, je prône la possibilité d’accompagner nos enfants vers des orientations sur la base de leur niveau et non sur des suggestions erronées dues à des notes gonflées.

Que veut l’institution ? Eviter une concurrence déloyale des académies pour promouvoir des meilleurs taux de réussites ? Faire plaisir aux parents ?

Les dirigeants des rectorats ont-ils oublié aussi qu’ils sont, pour beaucoup d’entre eux j’imagine, des parents ?

Or pour mieux accompagner son enfant, on l’aide grandement lorsqu’il prend conscience de ses failles. Avons-nous oublié qu’en tant que parent ou adultes nous avons appris à nos enfants à ne pas mentir ?

Quel exemple donnons-nous à nos enfants si nous participons à fabriquer une société basée sur le mensonge ?

Quel exemple pour eux que cette tricherie généralisée et institutionnalisée ! Bonjour l’exemple.

La réussite académique doit être obtenue par le travail acharné et la détermination, et non par des manipulations artificielles des résultats. Les diplômes doivent récompenser le mérite et les compétences,

La réforme proposée par Gabriel Attal vise surtout à restaurer le sens de l’effort et du mérite dans l’évaluation scolaire. Nos enfants ont besoin de cette culture du travail et de l’équité. 

 

Appel aux parents et aux élèves

Cette réforme est une étape cruciale vers un système éducatif français plus juste et transparent. Nous appelons les parents et les élèves à soutenir cette initiative du premier ministre et à encourager une culture du travail acharné et de l’effort pour le bien des enfants.

En outre, comme proposé par le premier ministre sur le conditionnement du redoublement qui était soumis à la décision des parents, il est nécessaire de redonner le pouvoir, l’autorité à l’enseignant et à lui seul. 

Comment pouvons-nous rétablir l’autorité, le respect, le goût de l’effort si cela ne passe pas par redonner toute son autorité et toute sa respectabilité au corps enseignant ?

Soyons des parents responsables, le choc du savoir de Gabriel Attal tombe à pic.

 

Eurydice Ndong

Chroniqueuse, cheffe d’entreprise et surtout Maman hyper active de 5 enfants !