Sois belle et ouvre la
08H42 - vendredi 8 mars 2024

8 mars : et la femme de l’année 2024 est… Noémie Halioua, la femme qui sauve les hommes et les femmes

 

Chaque année, pour le 8 mars, la rédaction d’Opinion Internationale désigne la femme de l’année ! Et pour 2024, nous n’avons pas hésité un instant !

Quel bonheur pour celui qui porte une cravate et des chaussettes orange en signe de respect des femmes de lire et d’entendre Noémie Halioua, qui a si lumineusement réussi à poser les mots sur cette effroyable dérive qui semble inexorablement éloigner les hommes et les femmes, jusqu’à les dresser les uns contre les autres.

Soyons-en assurés, nous assistons en ce début d’année 2024 à la révélation d’une pensée et d’une personnalité qui ne sont pas près de disparaître de nos écrans, de nos conversations ni de nos tables de chevet. Tout près de là où se joue – en partie – le propos de son dernier essai qui pourfend le nouvel ordre moral féministe ultra : La Terreur jusque sous nos draps, qui vient de paraître aux éditions Plon.

« Je vis avec un homme déconstruit et j’en suis hyper heureuse. Je ne fais pas confiance à des hommes ou femmes qui n’ont pas fait ce chemin-là. » Tirée de l’inépuisable bêtisier de Sandrine Rousseau, cette phrase est peut-être l’ultime signe de l’ultraféminisme woke, celle de trop, celle à partir de laquelle on doit et on peut ouvrir les yeux.

Pour Noémie Halioua tout a commencé lorsqu’elle a entendu un ponte de Disney – oui, la compagnie créée par le génial Walt Disney dont les multiples univers créatifs sont devenus les nôtres puis ceux de nos enfants – expliquer à propos du film Vaiana – qui est effectivement le premier dans la longue tradition de la major hollywoodienne à ne pas contenir une romance – que l’amour était selon lui une forme d’aliénation de la femme. Et qu’il n’aurait donc plus place, jusqu’à nouvel ordre, dans les productions de la société.

Puis il y a eu La Belle aux bois dormants, dont on se souvient de l’histoire, celle de ce Prince charmant qui vient réveiller d’un baiser la belle, endormie depuis 100 ans. Un baiser non consenti – et pour cause – que le féminisme radical a décidé de considérer comme un viol et transformé en symbole de la violence faite aux femmes.

En effet, il était temps de réagir, de ramener une parole d’équilibre et de bon sens, une parole qui ne remette pas fondamentalement en question le féminisme mais qui dénonce ses excès.

Et quel soulagement osons-nous dire de constater que la plus forte des réactions visant à sauer la relation entre les hommes et les femmes est venue d’une femme !

 

Un livre à lire absolument

« Oui à la Révolution (du féminisme), non à la Terreur (féministe radicale) » résume Noémie Halioua dans son ouvrage.

L’auteure pourfend les nouvelles morales pseudo-progressistes qui réduisent les rapports hommes-femmes (ou femmes-hommes, n’est-ce pas ?) à des relations de pouvoir, de domination, de violence. Et ce faisant, en perdent tout le reste, y compris l’essentiel, y compris l’amour. Car il n’y a plus de place pour l’amour, la séduction, la galanterie (devenue « sexisme bienveillant » quand ce n’est pas « masculinité toxique »), dans cette relation qui criminalise les hommes et victimise les femmes.

Car c’est bien de l’amour dont il s’agit, dont l’essayiste et journaliste assume toute la mièvrerie peut-être, et dont elle célèbre surtout la magie, rappelant avec force qu’en amour, le respect bien sûr doit présider, mais que l’asymétrie, l’inégalité sont incontournables. L’amour, dernier espace de liberté, peut exister sans souffrances, et tant mieux, mais l’amour n’est-il pas aussi cause de souffrances, et n’est-ce pas pour autant encore l’amour ? Et les hommes souffrent-ils moins que les femmes ? Rien ne permet de le dire, alors inégalité il y a, nécessairement, mais cette inégalité n’est pas sexuée.

Mais en réalité, tout cela relève de chacun, de l’intime. Et que l’on soit parfaitement « construit » ou totalement « déconstruit », c’est-à-dire que l’on ait plus ou moins conscience des stéréotypes de genre, en réalité, chacun est libre, dans son for intérieur et dans son intimité.

50 nuances de Grey est dénoncé par les féministes et plébiscité par les femmes. Qui a raison ? Un groupuscule qui se considère avant-garde éclairée et prétend libérer l’humanité tout entière de liens qui ne la dérangent en rien ? Ou celles qui ne font que suivre, leurs inclinations individuelles et innocentes, librement ?

L’amour, pour Noémie Halioua, doit rester une affaire individuelle, et ne doit pas être réduit ou enfermé dans des schémas sociologiques. Il ne doit pas être la victime des frustrations et de l’esprit de revanche de celles qui poussent le féminisme si loin qu’il en devient une arme de guerre contre les hommes. N’oublions pas que quand le politique s’empare de l’intime, c’est là que commence le totalitarisme.

Pour autant, il sera beaucoup pardonné aux féministes, car les hommes ont beaucoup péché.

Mais les hommes ne sont pas tous des prédateurs ni des goujats. N’en déplaise aux membres du club des castratrices avec à leur tête Sandrine Rousseau.

Les hommes, les vrais, aiment les femmes, les vraies. Et réciproquement tout autant.

 

Michel Taube

 

La Terreur Jusque Sous Nos Draps
Noémie Halioua

Plon
Prix public : 20,90 €

Directeur de la publication