Rubrique bleue
11H43 - samedi 2 juillet 2022

Olivier Poivre d’Arvor : « A Lisbonne, la France s’est imposée plus que jamais comme la championne de l’action climatique pour les océans »

 

L’interview express pour aller à l’essentiel :

Olivier Poivre d’Arvor, vous revenez tout juste de Lisbonne où s’est tenu le Sommet mondial des Nations unies sur les océans. Vous êtez ambassadeur de la République française et représentant personnel du Président de la République pour les pôles et les enjeux maritimes. Quelles leçons tirez-vous de cette deuxième Conférence mondiale qui suivait de peu le One Ocean Summit de Brest le 11 février dernier ?

« L’océan est un sujet nouveau. Les mers couvrent 70% de la planète, auxquels il faut ajouter les 8% des pôles.

Les enjeux de gouvernance des océans ne se posent que depuis quarante ans avec la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982. La communauté internationale a pris conscience que pour comprendre le climat et la biodiversité, il faut comprendre les océans ! Ils sont l’élément moteur de la régulation des équilibres de toute la planète.

Ce qui était le plus impressionnant à Lisbonne, c’est de voir qu’au-delà des turbulences et des crises qui opposent les Etats, les grands dirigeants du monde ont fait preuve de consensus pour sauver les océans. En pleine crise russo-ukrainienne, on a vu les Russes et les Américains travailler ensemble à Lisbonne. Un peu comme la station spatiale internationale qui transcende les différends entre nations.

A Lisbonne, Emmanuel Macron a annoncé, dans un discours fort applaudi le 30 juin, l’offre de la France et du Costa-Rica d’accueillir en 2025 la Troisième Conférence des Nations Unies sur les Océans. Après la COP et les Accords de Paris en 2015, nous aurons dix ans après la grande COP Océans en 2025 qui la grande année de la protection des océans.

Je suis fier d’accompagner le président dans son ambition océanique. LA France et Emmanuel Macron sont les champions de l’action climatique. C’est la France qui a poussé pour l’interdiction du plastique à usage unique, la suppression des subventions néfastes à la construction de grands bateaux qui participent à la sur-pêche et créé cette dynamique de gouvernance mondiale qui commence à produire ses effets.

Pour le plus grand bien des océans qui sont notre bien le plus précieux. »

 

Propos recueillis par Michel Taube

Directeur de la publication

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