Abraham XXI
18H28 - mardi 31 août 2021

PSG, Kaboul… La grande taqîya géopolitique des talibans… et du Qatar

 

 Bien sûr il n’y aucun lien entre le PSG et les talibans de Kaboul. Aucun ? Si, il y en a un : le Qatar !

Ce rapprochement audacieux entre le PSG et Kaboul sera certainement critiqué, mais il illustre à merveille, malheureusement, ce monde bipolaire, au sens médical du terme, dans lequel se noie l’Occident et dont le retrait précipité des États-Unis d’Afghanistan est une des plus sanglantes manifestations. Qu’on se le dise, le loup n’est pas seulement à Kaboul : il est aussi dans notre bergerie !

Paris tout d’abord…

Messi, Neymar, Mbappé (finalement il reste)… Merci au Qatar d’offrir à Paris et à la France la plus mirifique équipe de football du monde (enfin, à ce jour, le PSG n’est que vice-champion de France, derrière Lille). Vive le PSG, vive le Qatar, ce pays qui a rendu ou donné sa fierté au football parisien !

A quelques milliers de kilomètres de là (enfin, il n’y a que deux pays qui séparent l’Afghanistan du territoire de l’Union européenne, à savoir l’Iran et la Turquie), les talibans prennent le pouvoir à Kaboul. Ils incarnent la face la plus rétrograde, la plus obscurantiste, la plus violente (surtout à l’égard des femmes) de l’islam. Mais à bien y regarder, ils ne sont pas très différents des ayatollahs iraniens, de Boko Haram (qui se dit salafiste) en Afrique subsaharienne, du Hamas palestinien, ou d’Al-Qaïda qui ont tous été à la même école idéologique : celle de la confrérie des Frères musulmans, originaire d’Égypte, où le pouvoir lui mène la vie dure.

Car le Qatar est le principal protecteur et l’un des financeurs clé des Frères musulmans. L’entrisme du Qatar (donc des Frères musulmans) auprès des Talibans est certes plus récent. C’est surtout à partir de 2010 qu’il prit forme, comme l’illustre un article de la BBC publié en 2013.

Pendant deux ans, sous l’égide de Donald Trump, le Qatar a abrité à Doha de pseudo négociations avec les Talibans, l’ancien gouvernement afghan et la communauté internationale. L’effondrement du régime afghan et la fulgurante prise de Kaboul par les Talibans attestent rétrospectivement de la duperie, de la mascarade à laquelle l’Occident s’est livré ces derniers mois.

Le Qatar est-il complice de cette taqîya géopolitique dont les Talibans, inspirés de la méthodologie des Frères musulmans (comme nous le rappelions le 14 juin dans un édito), sont sortis vainqueurs, ou un entremetteur, un facilitateur comme Emmanuel Macron le considère dans la gestion de la crise afghane ?

Il y une forme d’indécence à louer le Qatar parce qu’il offre aux supporters du PSG un parterre de stars, en faignant d’ignorer que ce pays est l’un des promoteurs de l’islam radical, et que sans la fructueuse stratégie d’embrigadement et de lavage des cerveaux de ces organisations terroristes, les Talibans n’existeraient pas, en tout cas pas dans leur forme actuelle, tout comme n’aurait vraisemblablement pas existé la République islamique d’Iran.

Revenons à Paris. Même sur le plan sportif, l’argent du Qatar est nuisible au football français : les meilleures équipes se battent pour la seconde place, car personne n’imagine que les centaines de millions d’euros qui courent sur la pelouse ne se traduiront en résultats. La victoire de Lille dans le dernier Championnat de France fut-elle un accident de parcours du PSG ? Les jeux sont bien faussés par cette pluie de billets.

Comme l’ont confirmé, si besoin était, les images des supporters accueillant leur nouvelle idole Lionel Messi, le PSG est d’abord le club des cités, des quartiers. Quel message le Qatar contribue-t-il à diffuser dans les banlieues déjà fortement islamisées ? Quel est son véritable agenda politique ? Comment les commentateurs peuvent-ils croire que le recrutement de Lionnel Messi vise à vendre des maillots aux supporters et à gagner de l’argent ? Le PSG n’a pas eu de difficultés à refuser les 180 millions d’euros proposés par le Real de Madrid pour « se payer » Mbappé.

Acheter un club de foot n’a jamais permis de s’enrichir. Ce serait plutôt l’inverse. C’est un joujou de millionnaire, et ici de méga milliardaire. L’Émir du Qatar se fiche de la vente de maillots. Il veut se faire plaisir tout en diffusant l’idéologie des Frères musulmans, implantés dans cet État depuis 1954.

Aujourd’hui, en France, les Frères musulmans sont à l’œuvre pour asseoir le séparatisme, déchaîner l’antisémitisme (un terrain d’entente historique avec l’extrême droite, les fréristes étant par ailleurs fascinés par les nazis), installer les musulmans en marge de la société tout en accusant la France d’en être responsable.

Retour à Doha… Certes, le Qatar sait se rendre utile, voire incontournable. Même Israël salue l’implication des Qataris comme porteurs de valises de dollars au Hamas, ce flux financier étant de nature à calmer les tensions. La « Realpolitik », comme l’argent, ne fait pas grand cas des principes. Mais elle ne doit rendre ni aveugle ni naïf. Le Qatar est l’ami des Talibans et des islamistes qui veulent nous détruire.

Outre le PSG, ce pays (certes il n’est pas seul dans le Golfe qui mine les fondements de notre société) a poussé ses pions en France. Il subventionne le séparatisme dans les quartiers, comme le fait la gauche américaine, les adeptes de la cancel culture et du mouvement woke, qui considèrent la laïcité comme une atteinte aux droits de l’Homme.

Le PSG est pour le Qatar une sorte de vernis clinquant, dissimulant une idéologie dangereuse. Clamer « Allez Paris » dans un stade ne revient-il pas à clamer « allez le Qatar, allez l’islam radical, allez les Frères musulmans, allez les Talibans » ?

But de Messi (à venir mi-septembre en ouverture de la Ligue des champions ?) ! Pour le reste, on ferme les yeux ?

Michel Taube

Directeur de la publication

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