Opinion Sport
10H59 - mercredi 15 juin 2016

Philippe Vinogradoff, la diplomatie sportive à la française

 

Philippe Vinogradoff est le troisième ambassadeur français du sport. Nommé en janvier dernier, il est directement rattaché au ministère des Affaires étrangères. Portrait d’une personnalité essentielle de l’organigramme de la République.

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Le ministère des Affaires étrangères est la deuxième maison de Philippe Vinogradoff. Depuis 1978, plus précisément, par le biais d’un parcours dessiné principalement sur le continent américain. Du Panama, au Mexique, en passant par le Chili, le Brésil (pays d’origine de sa femme), le Salvador (où il fut ambassadeur), et même les États-Unis (il y fut consul général à Miami et consul général adjoint à Los Angeles), le pays qui selon lui « a pensé et structuré la diplomatie sportive ».

Mais derrière la carrière, il y a aussi cet homme, père de quatre enfants (deux filles, deux garçons), très français dans ses goûts sportifs (foot, rugby… à la télé), et aussi affable que cordial malgré sa fonction d’ambassadeur du sport, poste prestigieux occupé par seulement deux autres personnes dans le monde (une Brésilienne et un Russe).

C’est certainement sa riche expérience à l’étranger et ses services à la France qui ont poussé le Quai d’Orsay à privilégier il y a cinq mois le profil de Philippe Vinogradoff pour poursuivre l’initiative lancée par Valérie Fourneyron et Laurent Fabius en 2014 : structurer « une diplomatie économique, d’influence, et touristique représentée par Business France, Atout France, la filière sport, le ministère, l’Insep, les fédérations sportives, les villes et les régions ».

Car, ajoute le successeur d’Antoine Anfré à ce poste, « la France pratiquait déjà la diplomatie grâce à une vieille tradition d’accueil des grands évènements sportifs comme la Coupe du monde et l’Euro de foot, le Tour de France cycliste ou Roland-Garros. Le pays est vu comme une référence, qui a un savoir-faire… Pourtant, sa diplomatie sportive est récente. »

Cette diplomatie sportive qu’il aime définir comme une « façon de s’adresser à un autre pays autrement », et qu’il entend différencier du lobbying, « mal perçu en France alors qu’il est très ancré dans la culture anglo-saxonne ».

Une diplomatie dont Philippe Vinogradoff pourrait user de plus en plus en Asie, « une zone qui se développe très rapidement ». Un continent où il pourra à nouveau prêcher la bonne parole auprès des autorités (afin de confirmer « que la France a pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité de l’euro de foot ») et des plus jeunes (« pour éviter qu’ils partent dans la délinquance ou pire »). Les affaires (étrangères) reprennent…

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