Citizens in Art
19H09 - mardi 30 octobre 2012

Rencontre avec William Jones, un artiste internationalement vôtre

 

Un artiste pop soul en pleine éclosion, un premier album 100% made in LOVE, de grandes idées pour l’Afrique, cette semaine, je vous propose de découvrir William Jones, auteur compositeur interprète et graine de philosophe…

 

E.K : Bonjour William, ça te dit qu’on parle un peu de toi sur Opinion Internationale ?

W.J : Avec plaisir, je suis internationalement vôtre.

 

E.K : Alors tu es né au Nigeria, ta mère voulait faire de toi un grand médecin mais tu as choisi la musique…

W.J : Je crois qu’on est tous nés avec un rôle à jouer dans ce monde, la vie t’équipe pour ce que tu dois faire et te donne même des signes qui te mettent sur la bonne voie, ensuite on est tous libre de suivre ou non cette voie. Pour faire plaisir à mes parents, j’ai fait deux ans d’études de médecine mais je me suis fait viré (rires) parce qu’au fond j’ai toujours voulu être musicien. Au fil du temps ça m’est apparu comme une évidence et j’ai suivi le chemin qui se présentait à moi. Alors ça a été difficile, beaucoup d’obstacles, le porte-monnaie qui pleure par moments etc… Mais je me suis battu et aujourd’hui à force d’acharnement, je vis très bien de mon art et je sors enfin mon premier album, auto-produit.

 

E.K : Un album pop/soul/folk placé sous le signe de l’amour au sens large j’ai l’impression, c’est un thème très récurrent dans tes chansons, mais plutôt un amour positif, constructif et porteur de belles énergies…

W.J : J’aime simplement donner, partager, disons que j’aime les gens, et ça me plairait d’être un protagoniste de l’amour universel. C’est probablement ce que je tente de retranscrire dans mes textes et dans mes musiques.

 

E.K : « Protagoniste de l’amour universel », quelle belle formule ! En effet, beaucoup de lumière, d’espoir et de messages de paix dans tes textes, est-ce que tu te considères comme un artiste engagé ?

W.J : Oui, je suis engagé mais pas dans le sens de combat. Souvent les artistes engagés sont des gens en colère et donc en guerre contre quelque chose. Je ne suis pas en guerre, j’observe les phénomènes négatifs et j’adhère à des causes ou propose des solutions pour changer les choses. Aujourd’hui on dirait qu’il faut tout être à tout prix « enragés » pour être engagés, mais je pense qu’il faut mieux garder ses forces pour agir au lieu de se fatiguer à se plaindre ou à hurler.

 

E.K : D’ailleurs, tu mènes des actions concrètes, notamment pour une cause qui te tient particulièrement à cœur, tu as monté une association qui va avec un projet « grand » et ambitieux, concernant l’Afrique sub-saharienne et plus précisément ses enfants..

W.J : Mon association s’appelle IDEA, qui signifie Initiative de Développement par l’Education des enfants en Afrique. L’idée principale, c’est que la source du progrès en Afrique se trouve dans l’éducation. Donner accès à l’école, à la culture est le moyen le plus évident pour ouvrir les esprits et faire en sorte que les pays d’Afrique sub-saharienne puissent enfin s’auto-gérer, aller vers de vraies démocraties et se développer par eux-mêmes. Alors notre objectif principal, c’est la construction d’écoles grâce aux fonds que nous pourrons réunir. En parallèle, il s’agit aussi de communiquer, d’éveiller les consciences ici et là-bas, et puis collecter également du matériel scolaire.

 

E.K : Tu parles d’éveiller les consciences car aujourd’hui l’Afrique souffre de nombreux préjugés qui engendrent des complexes, malheureusement ces complexes poussent parfois les élites intellectuelles à vouloir émigrer en occident…

W.J : Aux États-Unis et en Europe, les gens ont une image de l’Afrique tellement archaïque et pauvre, mais le problème, c’est que les occidentaux jugent en fonction de leur propre échelle de valeur. Ce que les enfants africains apprennent aujourd’hui à l’école se base encore trop sur des références occidentales, donc on nourrit ce complexe et les choses n’avancent pas. Un exemple, en géographie, on apprend que le fleuve Niger a été découvert par Mungo Pack, un anglais. Alors cette version de l’histoire a bien sûr un sens pour les petits anglais mais pour les habitants du Nigeria, c’est une absurdité totale, car bien avant que Mungo Pack passe par là, il y avait des générations de nigériens qui avaient grandi au bord de ce fleuve.

 

E.K : Voilà un exemple lourd de sens et de symbolique qui donne matière à de grandes réflexions et qui nous permet de comprendre davantage l’ampleur de ton projet sur l’éducation. William, je te propose de porter mon petit caillou à l’édifice en diffusant ici le lien vers le site de ton association IDEA : http://newidea.fr/

 

Je te remercie pour ce chaleureux moment de vérité et donne plusieurs rendez-vous à nos lecteurs pour te retrouver :

– Ton album William Jones THE ALBUM est déjà en téléchargement sur internet

– Tu seras en concert le 9 janvier au Sunset Sunside, 60 rue des Lombards, Paris

– On peut venir t’écouter tous les lundis au Toi, 27 rue du Colisée, à deux pas des Champs Elysées.

 

En attendant, voici ton premier clip : http://m.youtube.com/#/watch?v=vA91gGv6ibQ&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3DvA91gGv6ibQ&gl=FR

 

W.J : Merci à toi, merci et à très vite aux lecteurs d’Opinion Internationale.

 

E.K : À très bientôt, oui mais en musique !

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