Fukushima notre amour
14H06 - lundi 5 mars 2012

Etsuko Shoji, 42 ans
professeur de musique au conservatoire de Provins

 
Etsuko Shoji

Etsuko Shoji

Le 11 mars 2011, j’ai été réveillée par le SMS d’une amie pour me prévenir de la catastrophe. J’ai un peu honte de l’avouer, mais j’ai d’abord été soulagée que ça ne soit pas arrivé à Tokyo où habite toute ma famille. Mais quand j’ai vu ensuite l’ampleur du drame, ça a été terrible, j’ai pleuré pendant un mois.

Le pire, ça n’a pas été le tsunami, ça a été l’accident nucléaire. Dire que ce sont les hommes qui sont à l’origine de tout ça. C’est affreux et c’est ce que pensent beaucoup de Japonais. Ma sœur et ses deux enfants ont même déménagé de Tokyo pour s’installer dans le sud, afin de s’éloigner au maximum de la zone contaminée, par peur des radiations.

J’espère que le Japon en tirera les conséquences. En tout cas, on parle évidemment beaucoup plus du nucléaire qu’avant. Mais il y a encore des gens qui refusent d’évoquer le sujet, qui vivent encore avec des œillères.

 

Etsuko Shoki, 42 ans, professeur de musique, Provins

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Le musée de Fukishima. DRLe Louvre à Fuhushima ? Le Louvre à Fuhushima ? Le musée de Fukishima. DR
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