Tunisie
07H37 - jeudi 7 février 2013

La crise politique en Tunisie précipitée par l’assassinat de Chokri Belaïd

 

Suite à l’assassinat de Chokri Belaïd hier matin à Tunis, huit partis de l’opposition, notamment Al Massar, Al Joumhouri, Nidaa Tounes, l’Alliance Démocratique, le Front Populaire, El Qotb, ont annoncé une grève nationale pour la journée de vendredi 8 février 2013 et ont demandé des funérailles d’envergure nationale pour le défunt. Les partis de l’opposition ont également demandé la démission du gouvernement par la voix de Hamma Hammami lors d’un point presse  hier après-midi et la suspension de l’adhésion à l’Assemblée nationale constituante des députés de l’opposition.

Des milliers de tunisiens se sont réunis, dans la journée du mardi 7 février, avenue Habib Bourguiba à Tunis pour protester contre cet assassinat et demander le départ de Rached Ghannouchi en scandant  » du pain, de l’eau et pas de Ghannouchi », « dégage » et le « peuple demande la démission du gouvernement ».

Les manifestations ont été dispersées à coups de gaz lacrymogène et des heurts se sont produits entre les forces de l’ordre et les manifestants. De nombreuses manifestations ont été organisées à travers tout le pays pour protester contre la violence politique et la situation dans le pays. Un policier est mort des suites de ses blessures à Tunis.

La Tunisie a été touchée en plein cœur avec cet assassinat politique de Chokri Belaïd et son épouse à accusé ouvertement, sur les ondes d’Express FM mardi après-midi, le parti Ennahda d’être responsable de l’assassinat de son mari.

Le Premier Ministre Hamadi Jebali a condamné cet assassinat et a annoncé hier soir la dissolution du gouvernement actuel pour former un gouvernement de compétences nationales.

Reste à savoir comment la Tunisie et les Tunisiens pourront surmonter une crise politique doublée de la terreur et violence politique.

 

Sarah Anouar

correspondante à Tunis