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09H48 - jeudi 2 mai 2024

Matisse tué par le laxisme et l’ensauvagement – Tribune de Sofiane Dahmani

 

Dans une rue de Châteauroux, se produit un drame illustrant tragiquement la confrontation entre la civilisation et la barbarie. C’est l’histoire d’une rencontre fortuite entre un couteau afghan et une âme innocente. La lame agressive attaque sans discernement, mais l’âme, emplie de vie et de projets, résiste. Malgré ses seize ans, le couteau ne regrette pas son geste. La victime, quant à elle, symbolise la jeunesse française qui croyait au mythe du vivre ensemble.

Cette scène, bien que choquante, n’est malheureusement pas isolée. Le couteau, symbole de violence et de radicalisme, continuera à sévir. Il tuera encore et encore, car c’est sa mission, son destin, son objectif. Le couteau aura 16 ans, le couteau aura 30 ans, le couteau sera des mille et des cents. Cette réalité interpelle les Français, les confrontant à un dilemme déchirant : se cacher dans leur propre pays ou affirmer leur identité ? Céder à la peur ou résister à l’oppression ? Sacrifier leur vie ou défendre leur liberté ?

Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, une jeunesse salafisée glorifie le geste du couteau, alimentant ainsi le feu de la haine et de la division. Face à cette montée de l’extrémisme, nos dirigeants politiques semblent démunis, prêts à tous les compromis pour préserver le fragile équilibre du vivre ensemble, qui n’existe que dans leurs discours creux.

L’ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait pourtant alerté sur cette menace grandissante. En 2018, lors de sa démission, il avait lancé un cri d’alarme : « Aujourd’hui on vit côte à côte… Je crains que demain on vive face à face. » Mais ses paroles résonnent aujourd’hui comme des avertissements ignorés. 

Mais il est de bon ton en France et en Europe de se gausser de l’analyse prophétique de l’ancien ministre. Peut-être parce que c’est la seule explication lucide de ce qu’il nous arrive, peut-être parce qu’il est trop difficile de regarder la réalité en face, peut-être parce qu’il est tellement plus agréable de psalmodier les « pas d’amalgame » et le « vivre ensemble ».

Sofiane Dahmani,
Étudiant, chroniqueur à Opinion Internationale, Villefranche-sur-Saône