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13H22 - lundi 11 décembre 2023

Écologie de gauche – écologie de droite : match nul, balle au centre ! La COP28 alternative de Jean-Marc Governatori

 

« La solution ne viendra pas d’en haut, car nos dirigeants sont incapables de montrer l’exemple et d’impulser les bonnes politiques. Parler ne suffit pas, il faut passer à l’acte » affirme le président d’« Écologie au centre » Jean-Marc Governatori, depuis la COP28 alternative qu’il a organisée dimanche 10 décembre à Paris. Et à laquelle il ne s’est pas rendu en jet privé.

Les propositions du candidat Écologie au centre aux Européennes de juin prochain devraient inspirer les grands dirigeants de ce monde réunis à Dubaï pour la clôture de la COP28.

 

Acte I : dépasser le clivage droite / gauche

« C’est un assassinat contre l’écologie que de la cantonner à la droite ou à la gauche. » Mais faut-il pour autant la cantonner au centre ? « Le parti « Écologie au centre » s’adresse à tous les électorats : notre écologie est un projet de société complet, dont l’environnement n’est qu’un aspect, explique Jean-Marc Governatori. Elle est compatible avec l’économie de marché et notre grande idée, pour résoudre les problèmes de façon pragmatique, est de remonter à leur origine, à travers l’information, la pédagogie pour placer le citoyen devant sa responsabilité individuelle. Cela vaut pour tous les sujets, de l’environnement à la santé, de l’éducation aux modes de consommation. »

 

Acte II : faire des propositions contre-intuitives, voire carrément disruptives

« Notre COP28 alternative, organisée par 50 cadres du mouvement, c’est une provocation : nous vivons dans le monde réel, pas dans le monde de Dubaï ! » Parmi les 20 propositions qui en sont issues, un important volet porte sur l’information et la pédagogie, à la base de la réflexion d’« Écologie au centre » ».

 

« La voiture tout électrique en 2035 ? C’est une aberration. Il est incroyable que Biden, Macron et l’Union européenne soient alignés sur cette position. Nous reproduisons les erreurs commises avec le « tout diesel » qui est un désastre écologique. Les batteries sont un fléau pour l’environnement. Elles sont fabriquées à partir de métaux rares très polluants et nous placent dans une situation de dépendance vis-à-vis de la Chine qui en produit la plupart. Ce qu’il faut, c’est adapter le parc automobile actuel aux agro-carburants (algues et déchets verts) et limiter le poids des voitures à une tonne. »

 

« Le nucléaire : oui, mais… il est urgent d’attendre car les technologies évoluent très vite et l’EPR est déjà obsolète. Demandons à une commission indépendante qu’elle choisisse la technologie la plus sure, la moins gourmande en eau et la moins émettrice de déchets non réutilisables. Sur ce sujet comme sur la voiture électrique, nous sommes confrontés à l’incompétence de nos dirigeants qui sont dans la main du lobby nucléaire. »

 

« Utilisons nos milliardaires au lieu de vouloir les faire disparaître comme l’écologie de gauche NUPES ! Il y a 600 milliardaires en Europe, qui compte 242 régions. Demandons à chacun d’entre eux d’investir dans sa région d’origine, ou une région où il a des attaches, dans un business vert : au choix, celui des énergies renouvelables, du bio, de l’économie circulaire ou de la rénovation énergétique. Il faut être pragmatique et utiliser leur savoir-faire et leurs moyens au service de l’intérêt général et de la Planète ! »

Et l’homme politique de conclure : « Ces messages, nous les porterons dans la campagne des élections européennes et au Parlement européen si nous sommes élus comme je l’espère bien. »

 

Laurent Tranier