Edito
11H32 - jeudi 19 octobre 2023

Hôpital de Gaza : le prix de la vie n’est pas le même pour le Hamas que pour Israël. L’édito de Michel Taube

 

Chacun ne croit que ce qu’il veut croire, mais dans ce monde 2.0, tout le monde sait bien, même ceux qui refusent de voir.

Avec le bombardement de l’hôpital al-Ahli à Gaza le mardi 17 octobre, nombreux sont les complices du Hamas et les champions de la cause palestinienne (celle-ci étant par ailleurs légitime dans le cadre d’une solution à deux Etats) qui voudraient faire oublier les crimes contre l’humanité commis le 7 octobre par le Hamas pour lancer sa guerre contre les juifs et Israël.

La soirée X (anciennement Twitter) des Insoumis fut assez burlesque mardi soir. On connaissait la valse à mille temps de Jacques Brel. Voici la valse à trois temps ! Totalement ratée, elle ! D’abord et très tôt Mathilde Panot et Manuel Bombard ont repris la propagande du Hamas pour accuser Israël du bombardement d’un hôpital. Un peu plus tard, une information sur la possible responsabilité du Jihad Islamique tombait. Second pas dans ce volte-face, Louis Boyard et Antoine Léaument entraient en scène et tweetaient, pardon Xaient, sans citer Israel. Enfin le dernier acte de la soirée, voyant que le complotisme commençait à prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux et qu’Israël était de nouveau pointé du doigt, Antoine Léaument retournait sa veste et, rejoint par Thomas Portes devant ses cyber-supporters,  mettait de nouveau en cause la responsabilité israélienne. 

Si la mort de dizaines (selon un responsable d’un service de renseignement européen, cité par l’AFP) ou de centaines de malades et de soignants est tragique, si la mort de civils doit être condamnée sans réserve dans toute guerre, elle ne doit pas occulter le fait que les terroristes sont dans un seul et même camp.

Les 200 otages, de toutes nationalités, dont plusieurs Français, retenus par le Hamas, nous rappellent tragiquement le sort du Franco-Israélien Gilad Shalit qui avait été échangé, après cinq ans et demi de détention et des années de pourparlers, contre 1027 prisonniers Palestiniens.

Mais revenons à l’hôpital al-Ahli à Gaza. 

Car dans cette sale guerre, les fake-news décuplent la haine et la violence. S’en tenir aux faits est impératif !

Non Israël n’a pas froidement bombardé cette cible civile.

A qui profite le crime ? Quel aurait été l’intérêt d’Israël d’assassiner des innocents à la veille de la venue du président Biden ? Le Hamas, et ses alliés du Djihad islamique, avaient eux, en revanche, un intérêt puissant : faire oublier un peu vite l’horreur des crimes commis le 7 octobre et substituer à une éventuelle mauvaise conscience des pro-Palestiniens l’indignation d’un crime présenté comme aussi cruel. Pari réussi dans les rues arabes, du Maghreb à nos banlieues, chauffées à blanc par les islamistes et leurs collabos mélenchonistes, qui refusent les preuves, toutes les évidences : « c’est la faute des Juifs ! Mort aux sionistes ! » (les Israéliens, ils ne connaissent pas) hurlent des manifestants. 

Des appels à des journées de la colère se multiplient. Annoncent-ils ces nouvelles tempêtes que nous craignions tant dès le 8 octobre ?  L’hiver arabe approche-t-il et avec lui cette guerre de civilisation qui oppose l’Internationale islamiste contre l’Occident ?

Ensuite les données techniques de l’explosion de l’hôpital de Gaza disculpent Israël.

L’explosion a en effet été analysée par des experts qui ne laissent guère de doute sur son origine. Par exemple, la plateforme GoConfirmed, dont l’indépendance et la neutralité ne sont pas sujettes à caution, a considéré sur « X » (ex Twitter) que le missile venait de Gaza, qu’il a explosé en vol, et que l’un des morceaux est tombé dans la cour de l’hôpital. 

D’autres experts relevaient le bruit caractéristique du missile avant l’explosion, alors que l’armée de l’air israélienne n’utilise à Gaza que des bombes guidées, mais non motorisées, donc silencieuses. 

D’autres encore soulignaient que les images révélaient sans ambiguïté une explosion en surface, de nature différente de celles provoquées par les bombes israéliennes. 

S’ajoute enfin un enregistrement audio entre deux membres du Hamas, que celui-ci refuse évidemment d’authentifier, mais qui confirme tant d’autres indices.

En visite en Israël mercredi 18 octobre, le président américain Joe Biden, après avoir examiné avec ses équipes toutes les données israéliennes et américaines de l’explosion meurtrière ayant tué des centaines de Palestiniens dans la cour d’un hôpital de Gaza, a confirmé que c’est un tir palestinien, venant de Gaza, qui est à l’origine de ce drame, et non un bombardement israélien.

Cette guerre de communication sur le dos des victimes de l’hôpital al-Ahli illustre bien cette différence fondamentale entre Israël (ou tout le monde civilisé) et les barbares du Hamas : comme l’avait fort justement affirmé Benyamin Netanyahou, dont nous condamnons par ailleurs son jusqu’au-boutisme, son alliance avec des partis ultra-religieux et sa lourde responsabilité dans les erreurs de sécurité constatés le 7 octobre, « Israël protège sa population avec ses armes. Le Hamas protège ses armes avec sa population ». 

 

Michel Taube

Directeur de la publication