International
18H04 - jeudi 24 février 2022

Et dire qu’il y a encore quelques heures, Mélenchon, Zemmour et Le Pen soutenaient Poutine et pestaient contre les États-Unis et l’OTAN…

 

Après la reconnaissance des deux Bantoustans du Donbass, Poutine met à présent ses troupes de « maintien de la paix » en pleine Ukraine, et attaque tous azimuts. L’homme semble devenu fou. Est-ce dû au Covid ou à un effet secondaire du vaccin russe Spoutnik ?

 

Il y a encore quelques heures Mélenchon, Zemmour, Le Pen, mais aussi de nombreux commentateurs, hier spécialistes du Covid, aujourd’hui spécialistes de toutes les Russie, remettaient en cause les informations du gouvernement Biden et criaient leur amitié et leur soutien à Poutine. Zemmour prenait « le pari que la Russie n’envahira pas l’Ukraine » ! Spectacle bien pitoyable, qui devrait démontrer à leurs électeurs la piètre qualité de leurs analyses, sur le plan international comme sur le plan économique.

Il est vrai que d’autres déclaraient la mort cérébrale de l’OTAN alors que les événements de ces derniers jours mettent cruellement en lumière notre besoin d’une OTAN fort et craint, et d’un retour sur la scène européenne des États-Unis. Une fois de plus, après les deux guerres mondiales, après la guerre froide, l’Europe a besoin de son frère américain. C’est logique, nous partageons la même culture, les mêmes valeurs que nos amis et frères américains. Nous ne partageons pas grand-chose avec l’Armée Rouge !

Sur ce sujet comme sur tant d’autres, il y a les nostalgiques, Mélenchon, Zemmour, Le Pen qui analysent le monde qui les entoure avec des logiciels des années 60 (1960) voire 30 (1930), et qui regardent l’avenir dans le rétroviseur. Et il y a les progressistes, Macron et Pécresse en tête, et on peut ajouter Hidalgo, qui tentent de trouver les voies et les moyens pour améliorer réellement la situation de tous leurs concitoyens, qu’ils s’appellent Christian, Mohamed ou Sveltana.

Regrettons cependant qu’Obama ait affaibli la crainte de représailles américaines. Lorsque la Syrie a franchi la ligne rouge qu’Obama lui-même avait tracée, il fallait frapper, et non reculer. Obama également aurait dû écouter, pour une fois, Hollande et Fabius avant de signer l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Au lieu de tordre le bras à la France, Obama aurait dû imposer la fin des ingérences de l’Iran, au Liban, en Irak, en Syrie, au Yémen, etc… et là alors encore frapper, détruire les installations nucléaires de l’Iran avant qu’il ne soit trop tard, quand il était patent que l’Iran mentait. En s’abstenant de réagir fermement, Obama a laissé croire à Poutine que les États-Unis ne pouvaient plus agir véritablement militairement et se contenter de réactions verbales. Regrettons aussi que les Européens n’aient pas été plus unis avec Trump, malgré ses frasques. Trump a peut-être été le dernier dirigeant véritablement craint par Poutine. Regrettons enfin que nous n’ayons pas modernisé notre armée, investi dans notre dissuasion, et dilapidé tant d’argent dans « l’administratif ».

 

Armée, Hôpital, École, Université, etc… même combat !

En France, aujourd’hui, ce conflit est certainement l’occasion de rapprocher les camps, les idées et les hommes face à un danger mortel et lancer une Union Républicaine allant de Anne Hidalgo à Valérie Pécresse, dès le premier tour au profit de Macron, certes aujourd’hui, malgré ses défauts, mais au bénéfice de tous les Français surtout demain. Cela permettra également à Hidalgo et Pécresse de sauver la face, l’une hésitant entre arsenic et ciguë, l’autre, après le vote du désormais fameux chien Douglas, réfléchissant à la fusion avec le Parti Animalier, avant le salon de l’Agriculture et ses réserves de voix. Mais c’est à Macron à faire le premier pas, à tendre la main. Il ne s’agit pas là de ralliement de politique politicienne, mais d’Union Républicaine avec majuscules. Il nous faut créer une chaine d’union, comme avait su le faire Charles de Gaulle, pendant la guerre et après la victoire, pour reconstruire notre pays, avec de solides anneaux. Cette chaine inspirera par la grandeur et la beauté de son symbole et chacun comprendra son sens profond.

 

L’heure des Grands Choix est venue !

 

Patrick Pilcer

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers