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09H55 - jeudi 13 mai 2021

Gauchisme et décadence. Tribune de Philippe A. Charlez

 

Assemblée d’éléphants décatis réunis au Creusot à l’initiative de François Hollande, journée portes ouvertes au Parti Socialiste avec Martine Aubry, concert place de la Bastille, expositions, débats, banquets, rencontres, films et pique-nique citoyens : plus de 150 manifestations seront organisées en France cette semaine pour célébrer le 40ème anniversaire de l’accession au pouvoir de François Mitterrand. Commémoration aussi risible qu’inopportune d’une idéologie gauchiste qui a fait tant de mal à la France depuis quatre décennies. Un mal expliquant la décadence d’une société en pleine déliquescence. Un mal validé par une droite et même une extrême-droite souvent très complaisantes.

En 1972, la gauche socialo communiste s’unit au sein d’une large coalition et signe un programme commun d’obédience marxiste. Résultant d’un long cheminement esquissé au début des années 1960, encouragé par une époque où il valait mieux « avoir tort avec Sartre que raison avec Aron », ce programme va marquer de façon indélébile la société française et la conduire en moins d’un demi-siècle à la ruine économique et sociétale. Même si la Gauche n’a gouverné qu’un tiers temps sur les 60 ans de la Vème république, son idéologie s’est largement imposée.

Contre toute logique démographique et économique, alors que les US de Reagan, la Grande-Bretagne de Teacher, l’Allemagne de Khôl et même la Chine de Deng Xiaoping faisaient le choix pragmatique du libéralisme, la Gauche française nationalisait ses banques et ses fleurons industriels, imposait la retraite à 60 ans, l’ISF puis les 35 heures Ce programme suicidaire a provoqué en 40 ans un accroissement démesuré de la dette passée de 20% à 100% du PIB, une explosion des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques atteignant respectivement en 2019 47% et 57% du PIB. En décembre 2018, le pays en comptait 5,525 millions de fonctionnaires soit 40% de plus qu’en 1981 ; sur la même période, la population française ne s’est pourtant accrue que de de 18%.

Mésestimant l’explosion démographique du monde musulman caractérisé par la forte corrélation religiosité/pauvreté et soutenant la révolution iranienne, la Gauche encouragea dès son arrivée au pouvoir une immigration incontrôlée : accès au titre de séjour assoupli, nombreux immigrés en situation illégale régularisés, abrogation de la loi Bonnet rendant pratiquement impossible la reconduction à la frontière, dissociation du droit de séjour d’avec l’emploi, renforcement du regroupement familial , facilitation d’accès aux certificats d’hébergement. Tout ce petit monde sans aucune perspective d’avenir fut progressivement parqué dans des zones concentrationnaires où s’épanouissent aujourd’hui petits dealers et futurs islamo terroristes.

Quant au système éducatif, la Gauche l’a décimé. Sa détestation des élites, sa haine de la compétition, de la sélection, de la réussite et du profit, son obsession de l’égalitarisme ont cassé les codes hiérarchiques entre le maître et l’élève. Aux méthodes d’antan permettant à des générations de Français de parler, de lire, d’écrire et de compter correctement ont été substituées des méthodes d’apprentissage « non violentes » faites de discussions et de débat stériles reposant sur un « bréviaire anticapitaliste » largement partagé par de nombreux fonctionnaires de l’éducation nationale. Un nivellement par le bas permettant à tous les élèves quelque soit leur niveau et leur mérite de décrocher un diplôme. Graal d’antan, le baccalauréat est ainsi devenu en 40 ans un papier sans valeur accessible à tous.

En instrumentalisant l’ensemble des classes sociales, la gauche a imposé ce discours binaire qu’elle affectionne tant : riches contre pauvres, noirs contre blancs, hommes contre femmes, jeunes contre vieux, catholiques contre musulmans. Provoquant à son profit l’émergence du FN, la Gauche tétanisa dès le milieu des années 1980 la Droite Républicaine : ou on était d’accord avec son programme absurde ou on pactisait avec le diable.

Hormis durant la première cohabitation (1986 à 1988) au cours de laquelle Jacques Chirac opéra un vrai virage libéral, la Droite Républicaine ne remit jamais en question les totems de la Gauche. De reculades en promesses non tenues elle a finalement avalisé les 35 heures, l’ISF, la retraite à 60 ans et les différentes lois sur l’immigration, n’a jamais remis en question les régimes spéciaux ou les retraites par répartition. Il a suffi qu’un président ose effacer la moitié de l’ISF et parler de « premiers de cordées » pour qu’il soit traité de « président des riches ». Quant au RN pourtant jadis acquis au libéralisme, il s’est lui aussi laissé inoculer le vaccin gauchiste avalisant sous la pression d’un ancien lieutenant de JP Chevènement les 35 heures, la retraite à 60 ans et l’ISF.

Cette dérive gauchiste généralisée se lit aujourd’hui en filigrane d’une société en pleine décadence économique et sociétale. Un pays où le coût exorbitant du travail a provoqué sa désindustrialisation, un pays miné par un chômage endémique et une dette abyssale ; un système éducatif en perdition et des banlieues dortoir devenues au cours du temps des zones de non droit concentrant une immigration musulmane sans espoir proie facile des réseaux mafieux de drogue et de prostitution voire des intégristes islamiques leur promettant au nom d’Allah un futur meilleur.

La Gauche ne s’arrête d’ailleurs pas là. Ses nouveaux combats s’appellent islamo gauchisme, climato gauchisme, théorie du genre, décolonialisme ou écriture inclusive. Ils cachent toujours le même dessein :  détruire la société de croissance et son démon capitaliste. Tout cela au nom au nom d’un modèle portant l’égalitarisme au pinacle. Un modèle qui dans les faits ampute l’individu de ses libertés individuelles et détruit son énergie créatrice.

La France manque aujourd’hui de femmes et d’hommes visionnaires comme le furent Napoléon, Charles de Gaulle, Margareth Thatcher ou Winston Churchill. Courageux ils placèrent toujours leurs idées bien au-dessus de leur carrière politique. Churchill avait d’ailleurs déclaré que si « Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses, la vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère ». J’y ajouterai une autre qui m’est propre « protégez vos riches et vous enrichirez vos pauvres » !

 

Philippe A. Charlez

Expert en Questions Energétiques à l’Institut Sapiens

 

 

 

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