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11H55 - mercredi 2 octobre 2019

Wispeek ou l’innovation dans la communication au sein de l’entreprise

 

La communication au sein de l’entreprise, en particulier des salariés vers la direction, est souvent difficile, alors même qu’elle est parfois obligatoire. La loi Sapin II impose le signalement des pratiques de blanchiment tout en protégeant les lanceurs d’alertes. Pourtant, bien au-delà de cette obligation légale, une bonne circulation de l’information permet à la direction de mieux connaitre les difficultés qui peuvent couver dans une équipe, qu’il s’agisse de l’organisation du travail ou de problèmes aigus comme le harcèlement ou la discrimination. C’est là qu’intervient Wispeek. Car cette plateforme innovante répond avec beaucoup d’acuité à ces problématiques de communication et d’alertes, dans le plus strict respect des droits des salariés.

Entretien avec son fondateur Raphaël Darmon, lauréat des rubans de la franchise en 2011 et membre du Centre des jeunes dirigeants depuis 2002.

 

Qu’est-ce que Wispeek et pourquoi ce nom ?

Wispeek est une plateforme innovante de performance pour les entreprises. Elle permet de mettre les entreprises en conformité avec la loi Sapin II, avec de nombreux référentiels tels que le RGPD et surtout avec des référentiels qualité.

Dernière le nom Wispeek, il y a l’idée de « dire pour agir », de communiquer librement par le biais d’un outil externe à l’entreprise, de pouvoir émettre un message de manière confidentielle ou anonyme sur les sujets choisis par l’entreprise. Ces sujets sont regroupés en différentes catégories relevant par exemple du devoir de vigilance, de la qualité ou des ressources humaines…

 

Ne peut-on craindre que certains soient tentés d’utiliser Wispeek comme outil de délation, éventuellement abusive, et que cela puisse instaurer un sentiment de surveillance généralisée parmi les salariés ?

Nous prenons évidemment en compte cette hypothèse dès le stade de l’installation de la plateforme en entreprise, en mettant en exergue l’objectif de bienveillance et de bien-être au travail pour le salarié. Nous rencontrons préalablement les instances représentatives du personnel qui sont très sensibles au fait que Wispeek va permettre aux salariés de communiquer et d’être certains d’obtenir une réponse. En pratique, le risque de délation relève quasiment de l’hypothèse d’école. La plupart des messages concernent des problèmes que le salarié voudrait voir régler, mais qu’il ne sait comment faire remonter, ou qui font l’objet d’un blocage hiérarchique.

 

Finalement, ce que vous appelez des alertes n’a que rarement de rapport avec des infractions, notamment celles visées par la loi Sapin II ?

Le droit, et notamment la loi Sapin II instaure des obligations légales d’alerte, mais notre démarche se situe surtout sur le terrain de la culture qualité de l’entreprise. C’est pour cela que Wispeek est une plateforme de performance. Or cette performance passe très largement par le bien-être des salariés.

Wispeek permet à la direction de prendre le pouls de l’entreprise et de ses salariés, dans l’intérêt commun. C’est donc un outil RH simple, bienveillant et efficace. D’un point de vue opérationnel, l’entreprise désigne un salarié comme référant, généralement par catégorie d’alerte. Par exemple, le directeur qualité peut être le référant des problèmes de qualité dans l’entreprise. Wispeek se transforme ainsi en un puissant outil d’assistance au contrôle qualité.

 

La loi Sapin II instaure un droit d’alerte et une protection des lanceurs d’alerte. Mais le règlement européen sur la protection des données (RGPD) encadre fortement le traitement des données à caractère personnel. En outre, Wispeek ne vise pas uniquement de remontées d’informations sur des infractions visées par la loi Sapin, mais aussi sur toutes sortes de faits comme le harcèlement, la discrimination, le vol… Comment le RGPD impacte-t-il votre activité et votre relation avec vos clients ?

Le RGPD ne nous pose aucune difficulté, car toutes les alertes sont chiffrées. Wispeek met en place la plateforme, mais n’a aucun accès aux informations. La seule personne ayant accès aux alertes, qu’elles soient ou non anonymes, est le référent désigné par l’entreprise. Une fois l’alerte traitée, l’entreprise, conformément au RGPD, les anonymise si nécessaire, et les archive dans un délai de deux mois, comme le demande la CNIL. Cela est du ressort de notre client. Nous n’avons pas, et ne voulons pas avoir accès aux données. Ce n’est pas seulement une question de RGPD. C’est un gage de qualité et de neutralité.

 

Comment la plateforme Wispeek peut-elle évoluer ?

Nous sommes à l’écoute permanente de nos clients afin d’améliorer notre plateforme en continu et d’y ajouter de nouveaux services dans le but de protéger l’entreprise et les femmes et hommes qui la composent. Nous travaillons actuellement sur la protection du travailleur isolé tout comme celle du salarié dans l’entreprise, par exemple lorsqu’il subit les incivilités de la part de clients. En outre, nous travaillons sur l’agroalimentaire, où la culture qualité est de plus en plus importante. Là aussi, cela passe par de la transmission d’informations.

 

Propos recueillis par Raymond Taube, rédacteur en chef d’Opinion Internationale et directeur de l’IDP – Institut de Droit Pratique

Directeur de l'IDP - Institut de Droit Pratique

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