International
09H00 - dimanche 3 mars 2019

L’entre-deux (semaines) de Michel Taube

 

Terrorisme : non, la fragilité psychologique ne suffit pas à déterminer le passage à l’acte ou même sa seule intention

Le grand frère de Cherif Chekatt, l’assassin qui a tué 5 personnes et en a blessé 12 à Strasbourg le 11 décembre dernier, est en garde à vue depuis 48h. Il menaçait sur les réseaux sociaux de « tout faire pêter ». Strasbourg s’est retrouvé en état de siège pendant deux heures, avant son interpellation. Des victimes de son frère ont revécu un traumatisme qui les as replongés dans l’horreur.

Mais quelle n’a pas été notre étonnement de lire la une web des DNA, grand quotidien régional alsacien : « l’hypothèse de la fragilité psychologique ». C’est la énième fois que l’on voit des médias avancer l’état mental de terroristes présumés comme cause principale de leur crime. L’écrire alors même que l’enquête judiciaire commence, c’est véritablement privilégier une lecture socialisante et psychologisante des faits de terrorisme.

Or c’est profondément inexact : qu’il vive mal les crimes odieux qu’a commis son frère, c’est fort probable. Mais s’il n’avait baigné, de près ou de pas trop loin, dans un climat islamiste radical, celui d’une famille et de réseaux radicalisés de longue date, s’il n’avait grandi en marge des normes de notre société libérale, le frère de Cherif Chekatt n’aurait pas eu la tentation de tout faire sauter. 

La plupart des profils des criminels terroristes, de Merah à Toulouse jusqu’à Chekatt à Strasbourg, dressent le portrait de personnes avant tout radicalisées idéologiquement dans un Islam dévoyé, raciste et violent, ET parfois atteintes de pathologies psychiatriques sérieuses. C’est la combinaison des deux (l’idéologie d’une personne « fragile ») qui crée ces bombes humaines.

Ne parler que de leur état psychologique, c’est nier la réalité crue et terrible de ce bain culturel dans lequel des âmes perdues se sont noyées.

 

Source : www.numerama.com

L’Estonie restera-t-elle gouvernée au centre ?

Dans ce pays balte de 1,3 millions d’habitants, les élections législatives se tiennent ce dimanche en Estonie. Pays modéré, toujours gouverné au centre depuis son indépendance en 1991, risque de connaître ce soir, lui aussi, après la Suède et l’Andalousie récemment, une forte poussée de l’extrême-droite : EKRE (parti conservateur d’Estonie) est donné à 20% dans les sondages alors qu’il n’avait recueilli que 7% des suffrages en 2015.

Opposés à l’immigration originaire des pays slaves (Ukraine, Biélorussie et Moldavie), ayant multiplié des promesses aux soi-disant perdants du développement (les âgés et les ruraux principalement), ce parti qui était encore favorable il y a peu à un référendum sur la sortie de l’Union européenne risque de compliquer la constitution d’une majorité : Le Centre et la Réforme sont les deux forces qui ont alterné au pouvoir et même gouverné parfois ensemble depuis l’indépendance.

L’Estonie est le pays où l’Internet est roi, où la numérisation de la société est la plus poussée au monde. D’ailleurs, près de 40% des 880.690 électeurs inscrits ont choisi le vote électronique anticipé pour les élections légsislatives.

Résultats ce soir vers minuit.

 

Michel Taube

 

 

 

Directeur de la publication

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