Opinion Sport
10H55 - lundi 8 août 2016

Va jouer à la Barbie !

 

« Allez, va jouer à la Barbie ! »  Qui n’a jamais entendu ça au moins une fois ? Tout le monde bien sûr. A ce sujet, une collégienne, Coraline, intervient : « au collège, certains garçons ne veulent pas qu’on joue au foot avec eux, mais ceux-là sont des gros machos ! ».

 

Filles et garçns juent au football - Crédit photo : Pixabay

Filles et garçns juent au football – Crédit photo : Pixabay

 

Ce type de cliché a la peau dure ….

Le saviez-vous ? Pour Pierre de Coubertin « le plus important c’est de participer » et pourtant il dit aussi au sujet des JO que les femmes sont là pour « couronner les vainqueurs ». Disons-le, c’est un rôle de potiches ! Pour nos collégiens, ce sexisme est peut-être dû à une différence d’approche… A ce sujet, Victor, 13 ans, s’empresse de dire : « la vision que les garçons ont du sport est bien différente de celle des filles. Nous si on dit sport, on pense qu’à la compét., à la gagne, à se mesurer entre nous. Les filles se prennent moins au sérieux… »

 

… mais les femmes entrent petit à petit dans la compétition

En 1899, l’athlète Alice Milliat demande à Pierre de Coubertin d’inclure des épreuves féminines aux J.O. d’Anvers. Il refuse… mais la ténacité de la sportive va ouvrir une brèche.  Et progressivement les femmes  vont se faire une place dans le monde du sport international qui jusque-là était réservé aux hommes. Oui, les femmes participent petit à petit à tous les types de compétitions.

 

Une parité officialisée aux JO comme à l’école

La parité est officielle, mais qu’en est-il dans les faits ? Le sport s’adapte aux filles, à leurs performances, à l’école, comme aux JO. Concernant l’équité fille/garçons en EPS, Monsieur Bouchez, professeur d’EPS nous rappelle que les nouveaux programmes EPS « répondent aux enjeux de formation du socle commun en permettant à tous les élèves, filles et garçons ensemble et à égalité… de construire 5 compétences… »  Cela fait bien longtemps que l’enjeu de la mixité traverse les différentes réformes. C’est aussi un principe de neutralité. Concernant l’évaluation, Madame Hoc-Maillard, professeur d’EPS rappelle qu’il y a des barèmes différents pour évaluer les performances des filles et celles des garçons notamment pour les activités à performance chronométrique (l’athlétisme ou la natation par exemples). Cela se retrouve dans les barèmes propres aux établissements mais également dans les grilles officielles utilisées lors des épreuves aux examens. Pour les activités programmées, les professeurs font en sorte de mettre tous les élèves (filles et garçons) face à des activités à connotation marquée ; danse et rugby pour tous ! Les élèves se prêtent facilement au jeu de cette neutralité. D’ailleurs, Romane le remarque « il arrive que les garçons soient meilleurs que les filles ! Même en danse !»

 

Un problème toujours d’actu.

Même si aux JO, les compétitions féminines sont diffusées et regardées autant que celles des hommes, c’est un fait la couverture médiatique met plus en avant les équipes et les compétitions masculines… Et puis il reste des inégalités qui font souvent l’actu. ; le salaire des joueurs, les primes ou les budgets  alloués à la préparation et à l’entrainement des athlètes différent encore selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Que dire d’équipes féminines japonaises qui voyagent en classe éco tandis que leurs homologues masculins qui affichent pourtant de moindres résultats profitent de la 1ère classe ?  Au collège, on n’échappe pas à la règle : Madame Pelinq, professeur documentaliste, observe « qu’iI n’y a pas beaucoup de filles sur les terrains de foot dans la cour de récréation, elles sont plutôt assises sur les bancs…» L’éducation à la parité doit se faire à tous les niveaux.

 

Aujourd’hui les filles ont donc leur place dans le mode du sport mais quelques jours avant l’ouverture des prochains JO à Rio de Janeiro, certaines réalités soulèvent encore des interrogations.

 

Classe de 5ème Médias

Collège Marcelle Pardé – Dijon

 

Quelques chiffres

En 1936, aux JO d’été de Berlin, c’est une toute jeune fille de 13 ans qui obtient une médaille d’or en plongeon. Il s’agit de l’américaine Marjorie Gestring. Les performances des femmes sont enfin remarquées et les compétitions se féminisent. Les femmes peuvent disputer des matchs de tennis dès 1900, puis toutes les compétitions leur sont progressivement ouvertes. Il faut tout de même attendre 1996 pour les voir apparaitre sur un terrain de  football  et même 2012 sur un ring  de boxe ! Quoi qu’il en soit la conquête de l’olympisme par les femmes est en marche et ça on le doit notamment au CIO qui a inscrit dans sa Charte olympique le principe de l’égalité des sexes.

« Le rôle du CIO est d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe d’égalité entre hommes et femmes. » (Charte olympique 2015, Règle 2, paragraphe 7)

Les principes de Pierre de Coubertin fondateur du CIO ont heureusement bien changé ! Et le nombre de participantes au JO n’a de cesse d’augmenter. En 1964 aux JO de Tokyo, 13% seulement de femmes contre 44% aux JO de Londres en 2012 ! Attention les chiffres des JO de 2016 !

 

 

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