International
14H32 - mercredi 1 juin 2016

Farkha, le pari de l’écoagriculture en Palestine

 

La Palestine vit au rythme des embargos israéliens. Cette instabilité empêche les foyers du pays d’avoir un apport régulier en nourriture. Heureusement, certains redoublent d’ingéniosité pour atteindre la résilience.

Crédit photo : capture Youtube

Crédit photo : capture Youtube

Saad Dagher est un homme aux multiples casquettes : militant environnemental, instructeur de yoga… et surtout agronome. Il a notamment travaillé au Comité de l’agriculture palestinienne à Ramallah dans les années 1990. Il y valorisait le riche héritage agricole de la région. Depuis quinze ans, il a mûri le projet de développer dans son pays une agriculture responsable. En 1997, il expérimentait sur ses terres de famille l’agriculture au moyen de parterres surélevés. Malgré des premiers essais infructueux, il a persévéré jusqu’en 2003. Cette année-là, il installe avec succès plusieurs de ces parterres dans des écoles palestiniennes.

Dix ans plus tard, il décide de passer à l’échelle supérieure. Son rêve est de transformer tout un village en communauté écologique. Un projet qu’il peut enfin concrétiser grâce au concours d’une municipalité bienveillante, celle de Farkha. Cette localité de 1 500 habitants est située dans la région agricole de Salfit, en Cisjordanie. On y élève des vaches, des moutons, des chèvres… quel meilleur endroit pour tenter d’installer une nouvelle vision de l’agriculture en Palestine ?

Le projet comporte pour l’instant un terrain d’un hectare et demi fourni par la municipalité, ainsi que des potagers individuels permettant de nourrir quinze familles. Saad Dagher compte ensuite transformer la périphérie entière du village en une vaste ceinture de plantations.

Mais au-delà d’une agriculture pérenne et responsable, il projette également de régler le problème de l’énergie dans le village. Il prévoit d’installer un générateur au biogaz, des panneaux solaires et des récolteurs de pluie. Chaque famille est d’ores et déjà équipée d’un container lui permettant de produire son propre compost.

Si ce pari réussit, Saad Dagher proposera à d’autres villages ses conseils, avec l’ambition à terme de voir la Palestine totalement autonome et écoresponsable dans sa production de nourriture.

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