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11H00 - mercredi 25 mai 2016

Les ninjas de Gaza

 

Le sport a toujours eu une place importante en Palestine. Il permet aux jeunes de se réunir autour de valeurs de partage et de solidarité.

Crédit photo : Capture d'écran Youtube

Crédit photo : Capture d’écran Youtube

Le parkour est apparu, il y a plusieurs années déjà, en Palestine. Le parkour ? Une nouvelle forme de course à pied. Il s’agit de se déplacer librement et efficacement, en dehors des sentiers battus et des voies praticables, de se jouer des éléments, les franchissant comme des obstacles, par le saut, l’escalade, ou s’il le faut à quatre pattes… Les jeunes Palestiniens, surtout adolescents, ont pu ainsi s’approprier leur environnement naturel.

À Gaza, plusieurs écoles de ce parkour ont vu le jour, et de nombreuses vidéos des acrobaties urbaines de ces sportifs d’un genre nouveau ont fleuri sur Internet. La dernière visite de Banksy dans la région a jeté la lumière sur ces jeunes voltigeant à travers les ruines.

Ahmad Sammour a quant à lui choisi un autre sport pour aider la jeunesse. Cet homme de vingt et un ans a pris l’initiative de fonder à Gaza une école de ninjas. Regroupant des amis, amateurs d’arts martiaux, il a ouvert un dojo où il accueille des enfants et des jeunes, de six à vingt-quatre ans. Trois fois par semaine, il leur transmet des rudiments de karaté, d’escrime, et s’entraîne même avec les plus vieux à cracher du feu. Autant de façons d’apprendre à surmonter ses craintes, gagner de la confiance en soi et développer un esprit d’équipe. Ces disciplines impressionnantes sont également l’occasion d’organiser régulièrement des spectacles à Gaza. Ces ninjas en herbe espèrent bien gagner assez de visibilité pour être un jour invités à une compétition internationale.

Mais la mission de cette école ne s’arrête pas là. Ahmad Sammour dispense également aux plus jeunes des cours d’éducation civique. Il leur enseigne notamment à réagir à la violence des professeurs.

À Gaza, plusieurs milliers d’enfants souffrent de troubles post-traumatiques qui nécessiteraient un suivi psychologique. Ce type d’initiatives est un premier pas vers une enfance plus sereine.

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