International
10H16 - mardi 17 mai 2016

Une Semaine en Amérique latine (du 9 au 15 mai)

 

Brésil : Dilma Rousseff écartée du pouvoir

Dilma Rousseff Crédits : Roberto Stuckert Filho/Presidência da República, Agência Brasil (Creative Commons)

Dilma Rousseff
Crédits : Roberto Stuckert Filho/Presidência da República, Agência Brasil (Creative Commons)

Dilma Rousseff a été écartée du pouvoir jeudi 12 mai, suite au vote massif du Sénat en faveur de sa destitution, par 55 voix contre 22. Elle est donc suspendue de ses fonctions pour un maximum de 180 jours.

C’est Michel Temer, un de ses anciens alliés, qui devient président par intérim.

Durant cette période de transition, le Sénat doit procéder à un second vote. Si la procédure d’« impeachment » est approuvée à une majorité des deux tiers (comme ce fut le cas le 12 mai) Dilma Rousseff sera officiellement destituée, et Michel Temer probablement confirmé dans ses fonctions de Président.

Fernando Collor de Melo, ancien président destitué en 1992, et l’ancien ministre de Lula et Dilma, Edison Lobão, ont voté en faveur de la destitution.

Ce vote traduit l’isolement de Dilma Rousseff qui n’a pour sa part cessé ces derniers mois de dénoncer une tentative de coup d’État.

Du côté du remaniement ministériel, Henrique Meirelles, ancien président de la Banque centrale sous Lula (2003-2010), devrait être nommé ministre des Finances, et José Serra, ancien ministre de la Santé (1995-2002), aux Affaires étrangères.

À la tête de la Banque centrale et du ministère des Sports rien ne devrait changer.

 

 

Argentine : Cristina Kirchner accusée d’avoir spéculé sur des taux de change

Cristina Kirchner Crédits : Casa Rosada (Argentina Presidency of the Nation), Víctor Bugge (Creative Commons)

Cristina Kirchner
Crédits : Casa Rosada (Argentina Presidency of the Nation), Víctor Bugge (Creative Commons)

Apparaissant déjà dans une affaire de détournement de fonds, l’ancienne présidente argentine, Cristina Kirchner, a été accusée par la justice de son pays, vendredi 13 mai, d’avoir dirigé une opération de spéculation sur les taux de change.

Son ministre de l’Économie de l’époque et plusieurs responsables de la Banque centrale sont aussi soupçonnés dans cette affaire.

 

Les faits remonteraient à septembre 2015, deux mois avant la fin de son mandat présidentiel. Cristina Kirchner aurait donné des directives pour que la Banque centrale propose un taux de change – 10 pesos et demi pour un dollar – supérieur à la valeur du marché.

Selon le gouvernement actuel de Mauricio Macri, fervent opposant du parti de Cristina Kirchner, cette opération aurait fait perdre des centaines de millions de dollars au pays.

L’ancienne présidente, elle, nie les faits et assure que l’action de la Banque centrale était conforme à sa mission et qu’elle n’a pas porté préjudice à la stabilité monétaire et financière du pays.

 

 

République dominicaine : le président sortant, Danilo Medina, en tête des suffrages à l’élection présidentielle

Danilo Medina, président sortant de la République dominicaine, est arrivé en tête de l’élection présidentielle dimanche 15 mai, obtenant 61,7 % des suffrages, selon les premiers résultats partiels (26 % des bureaux de vote) annoncés dans la nuit de dimanche à lundi par l’autorité électorale.

Si ces résultats se confirment, le candidat du Parti de la libération dominicaine (PLD, centre), soixante-quatre ans, au pouvoir depuis 2012, sera élu au premier tour face à son principal adversaire Luis Abinader, quarante-huit ans, du Parti révolutionnaire moderne (PRM, social-démocrate), qui lui a recueilli 35,8 % des voix selon les mêmes premiers résultats.

Danilo Medina avait été élu en 2012 pour un mandat de quatre ans non renouvelable, mais il a mis en place une réforme constitutionnelle en 2015 autorisant à briguer un second mandat consécutif.

 

Venezuela : pas de référendum pour révoquer Nicolas Maduro

Drapeau du Venezuela

Drapeau du Venezuela

L’opposition vénézuélienne, qui réclame le départ du président Nicolas Maduro depuis plusieurs mois, n’obtiendra pas la tenue du référendum révocatoire auquel elle appelait.

Le gouvernement vénézuélien a rejeté cette demande dimanche 15 mai.

« M. Maduro ne va pas quitter le pouvoir suite au référendum parce qu’il n’y aura pas de référendum », a déclaré le vice-président Aristobulo Isturiz lors d’un rassemblement de soutien à la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Il a fait aussi remarquer le manque d’organisation de l’opposition : « Les responsables de l’opposition s’y sont pris trop tard, trop mal et en commettant des fraudes ».

Le conflit ouvert entre chavistes et antichavistes s’est accentué depuis que l’opposition a rassemblé début mai 1,8 million de signatures pour lancer le processus du référendum, qu’elle espérait organiser d’ici la fin de l’année. Selon un récent sondage, 68 % des personnes interrogées souhaitent le départ immédiat du Président.

En attendant, le pays est plongé dans un marasme économique, social et politique, patent : coupures d’électricité récurrentes, fonctionnaires ne travaillant que deux jours par semaine, pénuries de biens de premières nécessités, pillages de commerce, protestations.

Dans la nuit de vendredi à samedi, en raison de « menaces extérieures », Nicolas Maduro a décrété l’état d’exception avant  d’exiger samedi la saisie des usines « paralysées par la bourgeoisie ».

Le même jour, le gouvernement chaviste et l’opposition se sont une fois encore dans la rue. défiés

 

 

Bolivie : record historique pour le pays avec 1,2 million de visiteurs en 2015

Salar d’Uyuni, en Bolivie. Domaine public

Salar d’Uyuni, en Bolivie.
Domaine public

La Bolivie a enregistré, pour l’année 2015, le plus grand nombre de touristes jamais recensé dans un pays sud-américain avec plus de 1,2 million de personnes, selon des chiffres officiels du ministère de la Culture et du tourisme bolivien.

La majorité des touristes étaient originaires de pays d’Amérique du Sud, tels que le Pérou, l’Argentine, le Chili, le Brésil mais certains venaient aussi de bien d’autres pays du monde comme les États-Unis, l’Espagne et la France.

Selon la même source gouvernementale, ils sont près de 9 millions à avoir visité le pays entre 2006 et 2015. Pour comparaison, en 2005, la Bolivie n’avait accueilli qu’un demi-million de touristes étrangers.

Parmi les sites touristiques les plus visités, figurent notamment le Salar d’Uyuni, la réserve Eduardo Abaroa, les Lagunas de Colores, Rurrenabaque, le Parc national Madidi, le lac Titicaca et les missions jésuites.

Du côté des villes les plus visitées par les touristes étrangers, on retrouve La Paz, Cochabamba, Sucre et Potosi.