Opinion Sport
14H00 - jeudi 12 mai 2016

Qui restent les plus forts ? Évidemment, les Verts !

 

Avant le 12 juillet 1998,  il y a eu le 12 mai 1976. Avant le succès de l’équipe de France en Coupe du monde, il y a eu la défaite de Saint-Étienne en finale de ce qui s’appelait alors Coupe des clubs champions. C’était il y a quarante ans et pourtant, aux yeux des Français, le souvenir de cet instant est demeuré vivace. Pourquoi un match de club qui se solde par un échec peut-il rester dans la même mémoire collective telle une victoire d’équipe nationale ? Pourquoi cette date a-t-elle plus marqué les esprits que celle du 13 juin 1956 qui avait vu Reims s’incliner face au Real Madrid au même stade de l’épreuve ? Pourquoi les victoires de Marseille en Ligue des champions 1993 et celle du Paris Saint-Germain en Coupe des coupes en 1996 n’ont pas changé cette donne ?

Crédit photo : NL-HaNA, ANEFO, Wikimedia Commons

Crédit photo : NL-HaNA, ANEFO, Wikimedia Commons

Un pur Stéphanois, qui a tout connu sauf la finale, et des champions d’autres disciplines tentent de répondre à cette question.

Georges Bereta (a fêté ses soixante-dix ans hier, joueur des Verts de 1966 à 1974) : « Saint-Étienne était seulement la deuxième équipe française à jouer en finale de Coupe d’Europe après Reims, et tout le monde a été marqué par ce match à Glasgow. Il y a aussi la défaite, et c’est resté gravé dans la tête des Stéphanois, dont moi puisque je suis né à Saint-Étienne. Enfin, il ne faut pas oublier que les Verts étaient aimés par toute la France alors que Marseille, c’est le Sud, et Paris, c’est la région parisienne. On le voit encore aujourd’hui : la France célèbre Saint-Étienne et tout le monde espère voir le club retourner en Ligue des champions. »

Stéphane Diagana (double champion du monde d’athlétisme) : « Je ne sais pas si ça restera plus dans les mémoires que la victoire de l’équipe de France en Coupe du monde 1998, en tout cas c’est resté assez fort, car ça correspond à une époque où on était moins performants. Nous sommes alors au début de l’histoire moderne, et cela a donné au sport une exposition différente de celle des années 1950. Il ne faut pas non plus occulter la symbolique car, avant que la France ne perde lors de la Coupe du monde 1982 face à l’Allemagne, il y a eu cette défaite de Saint-Étienne face au Bayern de Munich. Pour Paris, c’est certain que ça a moins marqué. Marseille c’est différent, c’est la première victoire d’un club français en Ligue des champions. »

Christian Omeyer (directeur sportif du Sélestat handball, né en 1976) : «  Quand on pense à Sainté on pense à l’épopée. Il faut aussi se remémorer le contexte : c’est la première fois que les Français allaient aussi loin dans une compétition européenne, c’était télévisé, donc cela a été médiatisé, et tout le monde s’en souvient. Pour moi, c’est l’un des plus grands exploits de cette époque. Pour être honnête, cela ne m’a pas autant marqué que France 1998 avec la descente des Champs-Élysées et l’euphorie qui a suivi, mais au niveau des clubs, cela a eu un retentissement considérable. »

Laurence Fischer (triple championne du monde de karaté) : « J’allais au stade Vélodrome de Marseille dans les années 1990, mais quand on aime le foot, les Verts ça représente quelque chose ! Et c’est aussi parce qu’il y a une vraie culture des clubs en France que Saint-Étienne a marqué l’histoire. Aujourd’hui, c’est Paris, avant, c’était Lyon, mais Saint-Étienne représente le cœur de la France. On avait besoin de gagne à cette époque, il n’y avait rien d’autre à ce moment-là que les Verts, et la France n’était pas encore championne du monde… »

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