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13H04 - jeudi 28 avril 2016

Le cirque Romanes lance un SOS

 

Depuis quelques semaines, le cirque tsigane Romanes a lancé un appel aux dons, comme une bouteille à la mer. Il compte désormais sur les soutiens financiers pour continuer à faire rêver petits et grands.

Intérieur du chapiteau du cirque Romanes - Crédit photo : Stéphanie Petit / Opinion Internationale

Intérieur du chapiteau du cirque Romanes – Crédit photo : Stéphanie Petit / Opinion Internationale

Ils mangeraient des chats, dégraderaient le quartier, joueraient trop fort leur musique… Toutes les excuses, même les plus folles, ont été avancées pour pousser le cirque Romanes à partir. Pour Alexandre Romanes, qui se décrit comme « le patron le plus bidon » de France, mais se trouve être également poète, publié chez Gallimard, l’essentiel demeure le sauvetage du cirque. Selon lui, les vols et dégâts dont le cirque a été victime ainsi que les attentats du 11 novembre dernier ont contribué à réduire de moitié le nombre de spectateurs, créant un gros manque à gagner.

Dans ce cirque sans animaux ni clowns, seul cirque tsigane de France, les représentations ont un caractère sacré. Alexandre est issu des Bouglione, famille du spectacle depuis des générations, qui étaient des montreurs d’ours jusqu’à la Première Guerre mondiale. En 1921, le grand-père d’Alexandre a construit un chapiteau, fondant ainsi avec ses quatre fils ce qui est devenu ensuite le premier et prestigieux cirque Bouglione. Mais Alexandre, son petit-fils, dompteur de fauves à l’époque, ne se reconnaît plus dans les métamorphoses de ce nouveau cirque couronné de succès. Il s’éloigne de sa famille et fonde de son côté une troupe plus proche selon lui des valeurs tziganes : l’indépendance avant tout (ni patron ni employé). Ainsi est né le cirque Romanes, sans lequel, aujourd’hui, Alexandre, Délia (sa femme) et leurs cinq filles (toutes artistes de cirque) ne conçoivent pas leur vie et que les critiques qualifiaient, en 2010, alors qu’il représentait la France à l’exposition universelle de Shanghai, comme « le plus poétique ».

Mais la tradition pourrait cesser si la famille ne parvient pas à réunir 60 000 euros. En effet, des détracteurs du cirque ont multiplié les dégradations – du système de sonorisation, des tentures, des instruments de musique de la troupe –, et les réparations, indispensables au bon déroulement des représentations, ont ce coût élevé. Mais Alexandre Romanes est enthousiaste : des soutiens se sont manifestés et la cagnotte lancée par sa femme a déjà rapporté plus de 32 000 euros.

Si vous aussi vous voulez participer au sauvetage du Cirque Romanes

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