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17H36 - mercredi 13 avril 2016

Immigration, négociations, agressions, l’actualité d’Israël

 

 

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Crédit photo : Roman Rice, Flickr

L’immigration : un effort budgétaire, militaire et social

Arrivée cette année de 1 300 Juifs éthiopiens

En 1975, environ 30 000 Juifs d’Éthiopie s’installaient en Israël constituant ainsi une nouvelle communauté dans ce pays mosaïque. En 1984 et 1991, la mise en place de ponts aériens permit à 80 000 autres de les rejoindre.

Le processus de leur intégration a buté sur la méfiance et, parfois même, le racisme. Les derniers arrivés, d’où qu’ils viennent, subissent cette sorte de traitements avant d’être acceptés et de trouver leur place dans la société israélienne. Pourtant, l’histoire des Éthiopiens en Israël a été marquée par nombre d’incidents douloureux et parfois indignes. Et leur communauté qui comprend désormais 135 500 personnes souffre à ce jour encore de discriminations.

Ils sont, malgré tout, nombreux en Éthiopie aujourd’hui à souhaiter eux aussi immigrer en Israël.  Mais alors qu’en novembre dernier le Parlement israélien validait l’accueil de 9 000 d’entre eux, pour des raisons budgétaires, leur nombre a été réduit  à 1 300, pour cette année.

Au Yémen, les derniers Juifs en danger

En 1949, l’Agence juive organisait l’opération Tapis volant : 49 000 Juifs quittèrent ainsi le Yémen, où leurs familles avaient vécu depuis des siècles, laissant derrière eux seulement 1 200 coreligionnaires. En 2009, après le départ de 60 d’entre eux vers New York, il ne restait plus au Yémen que 290 Juifs. Le 21 mars dernier, l’Agence juive annonçait avoir conclu l’évacuation quasi totale de cette communauté vers Israël avec l’exfiltration secrète de 19 personnes. Depuis, la situation des 67 derniers Juifs du pays semble s’être détériorée. Ostracisés, ils auraient des difficultés à s’approvisionner en produits de première nécessité et craindraient par ailleurs pour leur sécurité. Bien que se déclarant attachés au Yémen, ils ne peuvent plus rester, disent-ils.

Une nouvelle opération sera-t-elle nécessaire ? Selon les officiels yéménites, cela est inutile : les Juifs peuvent quitter le pays comme tous les autres citoyens. Quant au porte-parole de l’Agence juive, il affirme que l’opération du mois de mars devrait rester la dernière.

 

Apaisement entre Ankara et Jérusalem

Traditionnellement, la Turquie et Israël entretiennent des relations cordiales, la Turquie étant même l’une des destinations de vacances les plus prisées des Israéliens. Mais depuis 2010 et l’affaire du navire Marmara qui avec plusieurs bâtiments avait tenté de forcer le blocus de Gaza, invectives, défis et accusations réciproques avaient jeté un froid glacial entre les deux pays – sans nuire pourtant à leurs relations commerciales. Ce chapitre de tensions semble arriver à son terme.

En effet, dans un communiqué publié vendredi, le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé qu’après de longues négociations, à Genève puis à Londres jeudi dernier, un accord entre Ankara et Jérusalem était en passe de se conclure. La prochaine session devrait être convoquée rapidement.

Cette année, au mois de janvier, le président Erdogan avait donné un clair signal de rapprochement lorsqu’il avait publiquement reconnu que, dans le contexte régional, la Turquie et Israël avaient besoin l’un de l’autre.

 

Si vis pacem…

Attaques informatiques

Chaque année, le 7 avril, Israël est la cible de cyber-attaques lancées par Anonymous dont l’objectif déclaré est d’« effacer Israël du cyber-espace, en solidarité avec les Palestiniens ». À l’origine de cette tradition, le souhait de commémorer les raids israéliens sur Gaza le 7 avril 2006.

Les dernières années, les pirates du Net étaient parvenus à bloquer les sites des ministères de la Défense et des Affaires étrangères, et de la Bourse de Tel Aviv.

Jeudi, à la date dite, certains sites ont été comme prévu attaqués. De nombreux comptes Facebook, Twitter, ainsi que les sites de liaison entre Israël et l’OCDE, du Parlement et d’un centre médical d’Ashkelon ont été piratés malgré la mobilisation de dizaines d’experts, hackers et universitaires réunis pour intervenir. Cependant, selon un responsable des services de sécurité intérieure, Israël était préparé et a limité les dégâts.

Pour Israël, l’enjeu est double. Au-delà de la protection de son cyber-espace, il s’agit pour l’État hébreu de démontrer sa capacité à résister à des attaques d’une telle envergure et ainsi promouvoir son image de puissance mondiale en matière de cyber-sécurité.

En Israël, ce secteur encore en expansion représente aujourd’hui 430 entreprises et 19 000 salariés. Les exportations de cyber-sécurité atteignaient, en 2014 déjà, un chiffre d’affaire de 6 milliards de dollars, soit 8 % du marché mondial.

Attaques balistiques

Pour défendre Israël contre une éventuelle attaque, les États-Unis construisent actuellement une base militaire fortifiée qui sera occupée de façon permanente. Il s’agit de permettre une intervention rapide et coordonnée des deux armées en cas d’attaque massive contre Israël. L’État hébreu est en effet la cible de menaces du Hezbollah au nord et du Hamas au sud. Le premier dispose actuellement de plus de 120 000 roquettes ou missiles qu’il destine à une offensive anti-israélienne. Et, selon les sources militaires israéliennes, le second devrait, d’ici quelques mois, avoir reconstitué son stock de roquettes détruit au cours de l’opération Bordure protectrice, de juillet 2014.

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