International
17H25 - lundi 4 avril 2016

Une Semaine en Inde (du 28 mars au 4 avril 2016)

 

Effondrement d’un pont à Calcutta : le bilan s’alourdit à 26 morts

Mamata Banerjee - Crédit photo : Biswarup Ganguly - Wikimedia Commons

Mamata Banerjee – Crédit photo : Biswarup Ganguly – Wikimedia Commons

Un pont aérien s’est effondré jeudi 31 mars au centre de Calcutta, capitale du Bengale, dans une zone particulièrement peuplée. Près de 100 personnes ont été blessées, et le bilan s’élève aujourd’hui à 26 morts. Tandis que les équipes de sauveteurs se succèdent, les critiques s’enchaînent. Le climat est aussi au volontarisme. Trois personnes en effet sont déjà inculpées dans le cadre de l’enquête ordonnée immédiatement par le gouvernement. Il s’agit de déterminer les conditions d’attribution du projet car des défaillances auraient mené à la tragédie. La corruption et l’incompétence des agences publiques et infrastructures sont des thèmes récurrents dans les débats politiques du Bengale. Le groupe IVRCL de très mauvaise réputation, chargé de la construction du pont, avait indiqué aux autorités être à court de financement en 2014. Les travaux, commencés en 2009 pour un budget de 25 millions de dollars, s’étaient alors enlisés.

Cet accident est advenu alors que les élections devant choisir le nouveau gouvernement de l’État commencent aujourd’hui 4 avril. Entaché par de nombreux scandales de corruption qui ne surprennent plus personne, l’actuel gouvernement, issu du parti du Trinamool et mené par Mamata Banerjee tente de se faire réélire mais il bénéficie surtout du manque de structure de l’opposition.

Nouvelle relance des négociations pour un accord de libre-échange entre l’Union Européenne et l’Inde

En Inde, tout prend du temps. Les négociations ne font pas exception. En 2007, Delhi et Bruxelles communiquaient pour la première fois formellement sur la possibilité d’un accord de libre-échange, qui devait se concrétiser dans un délai de deux ans. Depuis, neuf années et seize cycles de négociations se sont succédé… Et toujours rien.

Quels sont les secteurs qui ralentissent cet accord ? Principalement ceux où il est question de réglementations en matière d’hygiène ou de traitement des données. Ainsi, l’industrie informatique, le régime des visas, des produits de consommation, comme les mangues ou les vins, ou encore le secteur pharmaceutique sont problématiques. De manière générale, l’Inde accuse l’UE d’utiliser de normes de qualité trop strictes afin de réduire l’exportation des produits indiens, tandis que Bruxelles pointe du doigt des tarifs douaniers abusifs (pouvant s’élever jusqu’à 150 %) et un régime de propriété intellectuel insuffisant.

Signataire de 42 accords de libre-échange, l’Inde ne se montre guère pressée de signer avec l’Europe qui demeure malgré tout le premier investisseur étranger en Inde, avec des stocks d’investissements évalués à 34,04 milliards d’euros en 2014. L’Inde poursuit une politique diplomatique privilégiant les relations bilatérales. Une enquête a par ailleurs souligné que ces accords de libre-échange se sont davantage soldés par une hausse des importations, même s’ils ont permis d’augmenter de 50 % le commerce extérieur indien.

Inde et Arabie saoudite : lutter ensemble contre le terrorisme

Premier ministre indien Narendra Modi - Crédit photo : Narendra Modi official - Flickr CC

Premier ministre indien Narendra Modi – Crédit photo : Narendra Modi official – Flickr CC

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le roi Salmane d’Arabie saoudite se sont rencontrés le week-end du 2 au 3 avril à Ryad. À l’issue de cette rencontre, les deux pays se sont engagés à renforcer leur coopération dans les domaines du contre-terrorisme, de la cyber-sécurité et des investissements.

Un partenariat visant à approfondir l’échange d’informations sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a par ailleurs été annoncé par l’agence saoudienne SPA. Le secteur de l’énergie a également été au centre des négociations : l’Inde importe aujourd’hui 80 % de ses besoins en pétrole, et voudrait profiter de la compétitivité des prix bruts pour signer de nouveaux accords énergétiques. Delhi s’approvisionne actuellement en pétrole brut à hauteur de 20 % en Arabie saoudite. Selon Shri Mridul Kumar, un responsable du ministère des Affaires étrangères indiens, le but est de s’assurer que cela continuera. Dimanche, via un communiqué de presse commun, les deux protagonistes se sont dits satisfaits « de leur commerce bilatéral grandissant dans le secteur de l’énergie ». Le Premier ministre indien a par ailleurs profité de son séjour à Ryad pour rencontrer les membres de la communauté indienne et des hommes d’affaires saoudiens.

 

Rapprocher les citoyens des autorités pour une lutte efficace contre la crise des déchets

« La situation est alarmante, tant du point du vue sanitaire qu’environnemental » affirme une note de l’ambassade de France en Inde diffusée en janvier 2015. À titre d’exemple, Bombay produit 11 000 tonnes de déchets par jour malgré les efforts gouvernementaux pour les réduire. Aujourd’hui, « sans participation des citoyens, ces problèmes ne peuvent pas être résolus », avoue Arindam Guha, partenaire du cabinet de conseil Deloitte en Inde.

Utiliser des applications Smartphones n’est pas une nouveauté. Dédiée au nettoyage des rues, Swach Delhi, avait pour but de développer la propreté de la capitale, en permettant à l’utilisateur d’envoyer une photo d’un endroit particulièrement sale aux services municipaux. À présent, c’est WhatsApp qui est mis à contribution pour signaler des rues mal nettoyées, des disfonctionnements ou constructions illégales. Les photos envoyées devraient même permettre de dénoncer un fautif et lui infliger une amende de 1 000 roupies, soit environ 13 euros. Les camions risquent encore plus gros : pris en flagrant délits pour décharge de débris de construction sans permis ou dans des zones interdites, ils devront payer jusqu’à 30 000 roupies et voir leur véhicule confisqué.

Si l’idée de faire coopérer citoyens et autorités pour des villes plus propres peut séduire, la délation rebute. Aussi, à Bombay malgré les 400 millions d’internautes, les autorités n’ont reçus que 300 signalements depuis janvier. D’autres villes, telles Goa ou Patna, ont commencé à utiliser ces applications, mais les résultats y demeurent faibles aussi.

Arrêtons de dénigrer notre chère Tunisie !

En cette ère où les images ont un pouvoir émotionnel puissant et peuvent fausser la réalité, Nous, enfants de la France et de la Tunisie, et amis de cette terre d’Afrique du…