International
09H59 - mardi 2 février 2016

Une Semaine en Amérique latine (du 25 au 31 janvier 2016)

 

Colombie : une mission de l’Onu va superviser la fin du conflit entre le gouvernement et les Farc

1Les quinze membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont voté lundi 25 janvier une résolution qui met en place une mission de surveillance du cessez-le-feu en Colombie.

Cette mission se fera sans armes et sa durée initiale est de douze mois. Elle entrera en action dans les trente jours après la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

La date butoir pour la signature de l’accord de paix est fixée au 23 mars.

La mission de l’Onu, plébiscitée par les deux parties en conflit, sera englobée dans un mécanisme tripartite de cessation des hostilités, avec des représentants de Bogota et des FARC.

Lors du sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac), mercredi 27 janvier, à Quito (Équateur), les pays de la région se sont félicités de cette décision et ont annoncé qu’ils participeraient à cette initiative.

 

Brésil : le virus Zika se propage rapidement à quelques mois des Jeux olympiques

Une femelle moustique du genre Aedes albopictus  Domaine Public  Une femelle moustique du genre Aedes albopictus
Domaine Public[/caption]

Le moustique Aedes aegypti, responsable de la propagation du virus Zika et de la dengue, qui se répand rapidement dans de nombreux pays d’Amérique latine (voir Semaine en Amérique latine du 11 au 17 janvier), est en train de se propager rapidement au Brésil et perturbe déjà les festivités du carnaval qui doit se dérouler du 5 au 9 février prochain.

À plus long terme, ce sont les Jeux olympiques – au mois d’août – qui sont menacés par la propagation du virus.

Pour l’heure, selon le site Sputnik, l’État de Rio de Janeiro est celui qui compte le plus de cas de dengue et de Zika enregistrés au Brésil : du 1er au 25 janvier, près de 4 000 cas pour la dengue, et 122 pour le Zika.

Selon Marcelo Castro, ministre brésilien de la Santé, l’épidémie est considérée comme l’une « des crises majeures de santé publique » pour l’ensemble du pays.

Le quotidien O Globo, annonce qu’environ 220 000 hommes de l’armée vont être déployés pour inspecter les foyers, détecter les eaux stagnantes et réaliser de la prévention tout en distribuant des produits répulsifs aux familles les plus modestes.

 

Haïti : le président du Conseil électoral provisoire démissionne

3Pierre-Louis Opont, président du Conseil électoral haïtien, a remis une lettre de démission au président Michel Martelly, jeudi 28 janvier. Dans ce courrier, le président du Conseil électoral annonce que sa démission est motivée par « des événements tragiques indépendants de [sa] volonté qui ont rendu impossible sa mission », plus précisément la tenue du scrutin présidentiel. Le nouveau président de la République devrait prendre ses fonctions le 7 février.

 

La tenue du scrutin le 24 janvier a été annulé par le Conseil électoral provisoire, en réponse à une demande de l’opposition. La veille, des manifestants étaient descendus dans les rues de Port-au-Prince, la capitale, pour réclamer la démission de Michel Martelly, actuel président.

Le départ du président du Conseil électoral entraîne la mort de cette institution chargée d’organiser et de contrôler, en toute indépendance, les opérations électorales sur tout le territoire jusqu’à proclamation des résultats.

 

Le Conseil électoral essuyait les revers et les critiques de l’opposition et de la société civile, et la question de sa refonte se posait depuis plusieurs semaines. Composer un nouveau Conseil est maintenant l’un des points à négocier entre l’exécutif, le Parlement, les partis et la société civile. Pour l’heure, les discussions n’ont pas encore abouti. Cependant, le temps est à l’urgence puisque le mandat du président s’achève bientôt.

 

Mexique : RSF dénonce le taux fort de violence à l’encontre des journalistes dans le pays

4L’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’est déclarée vendredi 29 janvier « très préoccupée » par la recrudescence de violence contre les journalistes au Mexique, après deux nouveaux assassinats de reporters dans l’État de Oaxaca (sud).

Le 21 janvier, Marcos Hernandez Bautista, trente-huit ans, correspondant du journal Noticias Voz e Imagen, a été assassiné d’une balle dans la tête, dans la localité de Santiago Jalmitepec. Le lendemain, un journaliste de la radio communautaire El Manantial, Reinel Martinez Cerqueda, âgé de quarante-trois ans, était abattu dans la ville de Santiago Laollaga.

Dans un communiqué, l’ONG exige que « le gouvernement mexicain mette en marche des mécanismes de protection efficaces afin de garantir la sécurité des journalistes » mais aussi que lumière soit faite sur ces deux meurtres.

L’État d’Oaxaca est, avec son voisin de Veracruz, le plus dangereux du Mexique pour les journalistes, souligne l’ONG. Au fil des ans, à cause notamment de la violence, de la corruption et de l’impunité, le Mexique est devenu l’un des pays les plus hostiles à la pratique du journalisme.

D’après RSF, 8 journalistes y ont été tués en 2015, et 89 depuis l’année 2000. 17 sont portés disparus.

 

Pérou : des archéologues découvrent des dépouilles de femmes sacrifiées il y a 1 200 ans

Noble de la culture précolombienne moche. Musée d’Amérique, Madrid.  Crédits : Luis García Zaqarbal (Creative Commons) Noble de la culture précolombienne moche. Musée d’Amérique, Madrid.
Crédits : Luis García Zaqarbal (Creative Commons)[/caption]

Les scientifiques viennent de découvrir, dans ce qui était un ancien centre cérémoniel au nord du Pérou, six dépouilles de femmes sacrifiées de la période préhispanique datant d’environ 1 200 ans.

Des ossements ont été déterrés dans une fosse et d’autres sur une rampe supérieure d’un temple rituel de la culture préhispanique Lambayeque, une zone côtière située à 750 kilomètres de la capitale, Lima.

Edgar Bracamonte, l’archéologue chargé du site, a affirmé qu’il devait s’agir « d’un grand temple où se pratiquaient des cérémonies privées et des cultes avec des offrandes humaines au moment de sceller le temple ».

Il a ajouté que les crânes des femmes sacrifiées étaient orientés vers la chaîne de montagnes andine.

Par ailleurs, il précise que l’orientation de l’un des corps retrouvés lui laisse à penser « qu’il y avait un lien étroit entre les peuples de Lambayeque et Cajamarca depuis la fin des Mochicas ».

Les Mochicas proviennent de la culture précolombienne moche, aussi appelée mochica, qui s’est développée le long de la côte nord péruvienne, environ entre l’an 100 et l’an 700 après J-C.

« Sur le sol de la place, plus d’une centaine de petits trous ont été découverts contenant des offrandes de Spondylus, différentes variétés de poissons, du piment, du maïs et des espèces abondantes de mollusques. Sous cet important espace cérémoniel Chimu, un petit complexe architectural de la culture Lambayeque, à parois minces plâtrées et peintes en noir et blanc ont été identifiés. Ces résultats démontrent le rôle de cette architecture religieuse pour les cultures Lambayeque et Chimu », a affirmé l’archéologue.

 

Salvador : Francisco Flores, ancien président, est décédé

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/01/31/l-ancien-president-du-salvador-francisco-flores-est-decede_4856712_3222.html

 

Le président du Salvador de 1999 à 2004, Francisco Flores, qui devait être jugé pour détournement de fonds, est décédé samedi 30 janvier, après avoir passé près d’une semaine dans le coma, a annoncé son parti politique. Il était hospitalisé depuis le 24 janvier après une hémorragie cérébrale.

L’enquête qui le visait avait été ouverte à la suite d’accusations portées contre lui par son successeur au pouvoir, Mauricio Funes. Selon ce dernier, le président défunt aurait reçu de Taïwan, entre 2003 et 2004, 15 millions de dollars en trois chèques. L’ex-président était accusé d’avoir gardé pour lui cette somme prévue pour la mise en place de programmes sociaux.

Le parti d’opposition de droite Alliance républicaine nationaliste (Arena), auquel appartenait Francisco Flores, a laissé un message de condoléances sur son compte Twitter.

Pour l’instant, ni la famille de l’ancien président ni ses avocats ne se sont exprimés publiquement.

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