Opinion Sport
11H44 - mardi 26 janvier 2016

Sport et religion : il était une foi…

 

En remportant fin 2015 son procès contre ses conseillers fiscaux, Luca Toni a malgré lui mis en lumière les rapports étroits qu’entretiennent encore sport et religion.

La judokate saoudienne  Wodjan Shaherkani aux Jeux Olympiques en 2012  - Crédit photo : Martin Hesketh - Wikimedia Commons

La judokate saoudienne Wodjan Shaherkani aux Jeux Olympiques en 2012 – Crédit photo : Martin Hesketh – Wikimedia Commons

 

Le footballeur italien était accusé de ne pas s’être acquitté de l’impôt sur le culte pendant son séjour au Bayern de Munich (de 2007 à 2010). Cette taxe est reversée aux institutions religieuses de chaque communauté en fonction de l’appartenance que les citoyens déclarent librement au fisc. L’église catholique donc pour Luca Toni. Pour se défendre, le champion du monde 2006 avait juré ne pas savoir lire la langue de Goethe et donc ne pas comprendre les documents qu’il signait.

En 2012, c’est l’islam qui s’était « invité » aux jeux olympiques de Londres avec, au cœur du débat, le port du voile et la question du jeûne. Si beaucoup d’athlètes français, dont le coureur Mahiedine Mekhissi-Benabbad, avaient décidé de s’alimenter pendant la compétition et de reporter leur jeûne, d’autres avaient purement et simplement refusé de participer à l’événement. En judo, la Saoudienne Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkhani avait, quant à elle, été autorisée à porter une sorte de bonnet en lieu et place de son foulard.

Pour Euan Murray, la « bascule » a eu lieu en 2010, lorsqu’il a décidé de ne plus disputer de match le dimanche. Un comble pour ce pilier du rugby écossais, le plus capé de l’histoire, si l’on tient compte des exigences du professionnalisme (qui incluent les rencontres dominicales), et malgré sa récente retraite internationale. Dans les années 1980, au temps de l’amateurisme, c’est le célèbre joueur all-black Michael Jones qui, pour les mêmes raisons, avait décidé de faire une croix, si l’on ose dire, sur les parties du dimanche.

Pour de nombreux athlètes, il s’agit donc de concilier pratique religieuse et sport de haut niveau. Certains allant même jusqu’à prier seul (Ribéry en tête) ou avec leurs coéquipiers avant un match (les footballeurs brésiliens). D’autres, en revanche, préfèrent opter pour une seule et même voie, celle qui mène loin de la compétition.

Dans son livre Dieu Football Club, le journaliste Nicolas Vilas raconte notamment le parcours du défenseur lyonnais Guy Alliel qui, dans les années 1980, « prétextait des blessures pour ne pas jouer en période de shabbat ».

Récemment, c’est le Monégasque Yarouba Cissako, footballeur lui aussi, qui a révélé vouloir abandonner le ballon rond pour devenir imam. En attendant, le jeune défenseur (20 ans !) chercherait à poursuivre sa carrière… dans un pays musulman.

 

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Michel Taube