International
18H34 - vendredi 4 décembre 2015

Les droits humains dans tous leurs états au musée du Louvre !

 

Le musée du Louvre présente un parcours pédagogique dédié aux droits humains le dimanche 6 décembre, dans le cadre du week-end « Liberté et création » organisé en partenariat avec Amnesty International. Avec l’ancien ministre de la Justice Robert Badinter, le président d’ « Art for Amnesty », Sven Pitseys, et le directeur de la médiation culturelle au musée du Louvre, Vincent Pomarède.

 

Paris, 11 janvier. Lors de la manifestation de soutien aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, une image s’impose : la fameuse photo du « crayon guidant le peuple », sur laquelle on peut voir des manifestants juchés sur une statue, brandissant le drapeau français, en une saisissante recomposition vivante du tableau d’Eugène Delacroix. L’œuvre originale, qui ne fait même pas référence à la Révolution fondatrice de 1789 mais aux « Trois Glorieuses » confisquées par la monarchie en 1830, s’est définitivement imposée dans l’imaginaire collectif comme un emblème universel de la liberté que rien ni personne ne peut abattre.

 

Les musées, premiers défenseurs des droits humains ?

« La liberté guidant le peuple » est sans doute l’exemple le plus célèbre du lien étroit entre patrimoine culturel et droits fondamentaux qu’entend mettre en lumière le parcours « droits humains » élaboré au terme d’une première collaboration entre le musée du Louvre et l’association Amnesty International.

Tableau phare de la visite, il serait cependant regrettable qu’il vole la vedette aux autres œuvres sélectionnées, toutes issues du siècle postérieur à celui des Lumières. « Le Radeau de la Méduse » de Géricault, qui fait aujourd’hui tristement écho au sort de certains migrants qui traversent la méditerranée, « Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils » de Jacques-Louis David, présenté comme remise en cause du primat absolu de la raison d’Etat, ou encore « Les Sabines » du même peintre, qui évoque irrésistiblement à la présidente d’Amnesty International France Geneviève Garrigos « une résolution des Nations Unies promouvant le rôle des femmes dans la résolution des conflits »…

Des interprétations tirées par les cheveux ? Indéniablement, Jacques-Louis David n’avait certes pas prédit la guerre syrienne, ni Delacroix les attentats du Charlie Hebdo. Mais c’est précisément cette puissance évocatrice universelle de l’art, sa capacité à dépasser un contexte particulier, à tisser des liens entre le passé et le présent que revendiquent les initiateurs du parcours. Parce que les musées ne sont pas ces temples du passés hors du monde et hors du temps que l’on tend trop souvent à imaginer, parce qu’ils ont leur rôle à jouer, même – et peut-être surtout – en temps de crise.

 

Un parcours à vocation pédagogique

Le parcours sera présenté au grand public le samedi 4 décembre en présence d’une figure tutélaire de la promotion des droits humains, Robert Badinter : l’affinité avec les arts de celui qui a obtenu l’abolition de la peine de mort en France est connue. Mais au-delà de cet évènement, le parcours « droits humains » est avant tout marqué par sa vocation pédagogique. Des visites seront organisées pour des groupes scolaires et des éléments seront mis en ligne, à la disposition des professeurs du secondaire, afin de les aider à élaborer le contenu de leurs cours, notamment pour l’enseignement d’éducation morale et civique obligatoire de l’école au lycée depuis la rentrée de septembre 2015.

 

La liberté guidant le Louvre !

La présentation du parcours « droits humains » aura lieu dans le cadre du week-end « Liberté et création » qui se tiendra au musée du Louvre du 4 au 6 décembre. Ce cycle de rencontres, débats, conférences et concerts rassemblera des personnalités engagées pour les droits de l’Homme, notamment la liberté de création : Robert Badinter, le réalisateur Ossama Mohamed, le dramaturge Olivier Py, l’écrivain Laurent Gaudé, mais aussi  le dessinateur Enki Bilal, le musicien Stephan Eicher ou encore le groupe Moriarty… Venez nombreux !

« Liberté et création » est organisé à l’occasion de la campagne « 10 jours pour signer » , lancée chaque année par Amnesty à l’approche de la Journée mondiale des droits de l’homme le 10 décembre.

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