Opinion Amériques Latines
09H50 - mercredi 28 octobre 2015

Une semaine en Amérique latine (du 19 au 25 octobre 2015)

 

Guatemala : Le comédien Jimmy Morales devenu président à lissue du second tour de l’élection présidentielle

Jimmy Morales - Crédits : Edupalace  Jimmy Morales – Crédits : Edupalace[/caption]

Les Guatémaltèques ont élu, dimanche 25 octobre, un nouveau président de la République à l’issue du second tour des élections. Le premier tour avait eu lieu dimanche 6 septembre dernier (HAITI Comptage des bulletins de vote dans un bureau de Port-au-Prince, le 25 octobre 2015. Capture d’écran www.rfi.fr[/caption]

Dimanche 25 octobre, les Haïtiens se sont déplacés en nombre pour aller voter aux trois élections qui avaient lieu en même temps dans le pays : premier tour de la présidentielle et deuxième tour des législatives et des municipales. Le vote s’est déroulé dans le calme alors que violences et heurts étaient redoutés, comme lors du premier tour de la présidentielle le 9 août dernier.

Les Haïtiens ont déjoué les expectatives de nombreux analystes qui prédisaient un fort taux d’abstention. Ils sont allés voter en nombre et ont patienté calmement en files indiennes à l’entrée des bureaux de vote. Ils ont notamment exprimé leur désir de voir leur pays sortir de l’instabilité politique dans laquelle il se trouve. Lors de cette journée d’élection, les policiers étaient fortement mobilisés aux abords des bureaux de vote, ce qui a pu contribuer au calme de ces élections.

Haïti est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine avec un PIB de 8,713 milliards de dollars en 2014. La pauvreté s’était exacerbée suite au puissant tremblement de terre qui a frappé le pays le 12 janvier 2010, faisant de nombreux dégâts et victimes. Les dommages et pertes conséquents au séisme sont estimés à environ 8 milliards de dollars, ou 120% du PIB, selon la Banque Mondiale.

Les résultats des élections ne sont pas encore connus puisque le dépouillement est encore en cours. Les premiers ne seront donnés que le 3 novembre, notamment ceux du premier tour de la présidentielle, le scrutin qui suscite le plus d’intérêt auprès de la population.

Trois candidats sont favoris mais ils ne seront que deux à participer au second tour prévu le 27 décembre prochain.

 

Le Chili et le Japon sassocient pour lutter contre les risques sismiques

Enrique Peña Nieto Crédits : PresidencialMX 2012-2018 Enrique Peña Nieto
Crédits : PresidencialMX 2012-2018[/caption]

La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a appelé le gouvernement d’Enrique Peña Nieto à comparaître pour violations des droits humains. Il est accusé d’avoir pratiqué la torture mais aussi des exécutions extrajudiciaires, et devra plus particulièrement répondre du cas des 43 étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, disparus à Iguala en septembre 2014.

Le mardi 20 octobre, au siège de la CIDH et dans le cadre de sa 156ème période de sessions à Washington DC, le gouvernement de Peña Nieto a été convoqué pour répondre à différentes accusations portant sur des violations des droits de l’Homme commises par les forces de sécurité mexicaines.

En parallèle des quatre audiences que réalisera la CIDH sur le Mexique, le gouvernement de Barack Obama a décidé de réduire de 15% le budget des 148 millions de dollars qu’il destinait cette année pour soutenir Peña Nieto dans la lutte contre le narcotrafic, après avoir considéré que les forces armées mexicaines commettaient de sérieuses violations aux droits humains.

Le cas des 43 étudiants disparus le 26 septembre 2014 à Iguala, dans l’Etat du Guerrero, dans le sud du Mexique, est d’une telle importance aux yeux de la CIDH, que celle-ci a déterminé qu’elle réaliserait une audience d’office sur ce cas.

Dans la session prévue, le rapport sur la disparition des 43 étudiants, mené par le Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (Joaquín Guzmán, dit "El Chapo" © ww.rtvgames.com Joaquín Guzmán, dit « El Chapo »
© ww.rtvgames.com[/caption]

Les autorités mexicaines ont annoncé mercredi 21 octobre que le pilote qui a transporté le baron de la drogue Joaquín « Chapo » Guzmán après son évasion de prison en juillet dernier, a été arrêté, ainsi que cinq autres personnes.

La procureure générale Arely Gomez a précisé, lors d’une conférence de presse à Mexico, qu’il s’agit « dun des pilotes historiques de lorganisation criminelle (Cartel de Sinaloa), dirigée par Guzman Loera (alias « El Chapo ») qui, en plus de l’évasion du leader du cartel de Sinaloa » participait au transport aérien de la drogue.

Le beau-frère d’El Chapo figure notamment parmi les personnes arrêtées. Il aurait contrôlé le déroulement des travaux de construction du tunnel par lequel s’est enfui Guzman le 11 juillet dernier d’une prison de haute sécurité, près de Mexico DF. Guzman s’était échappé à l’aide d’une moto présente dans le tunnel, long de 1,5 kilomètre, et fixée sur des rails, débouchant ensuite dans une maison en construction au milieu d’un champ.

Après la fuite de Joaquín Guzmán, les autorités mexicaines avaient interpellé trois gardiens de prison.

 

Pérou : des cas de contamination aux métaux lourds parmi la population rurale dEspinar, dans la région de Cusco

PEROU Capture d’écran www.justiciaviva.org.pe[/caption]

Des traces de métaux lourds ont été récemment retrouvées chez certains membres des communautés paysannes dans la province d’Espinar, dans la région de Cusco, au sud du Pérou.

Jusqu’à ce jour, on ignore quelle est la cause réelle de cette présence de métaux lourds qui va au-delà des limites maximales permises. La population péruvienne déplore l’absence totale de mesures concrètes et idoines de la part de l’Etat quant à l’assistance médicale apportée à la population affectée.

Cependant, avant d’adopter des mesures d’assistance médicale effective, la Direction régionale de santé du gouvernement régional de Cusco et le Ministère de la Santé, souhaitent réaliser de nouvelles études, reportant ainsi pour un temps indéfini l’attention médicale nécessaire aux populations impactées.

Les activités des entreprises minières sont très importantes dans le pays, avec notamment le projet Conga, qui consiste en l’agrandissement de la mine de Yanacocha, dans la région de Cajamarca, au nord du pays, mais aussi le projet Tia Maria, qui verrait l’implantation d’une mine de cuivre dans le sud du pays.

L’activité minière est sans doute en partie responsable de cette exposition aux métaux lourds chez certaines populations rurales mais aussi de la pollution des aquifères de la province d’Espinar.

L’Organisme d’évaluation et de contrôle environnementaux, crée en 2008 et émanant du ministère de l’environnement péruvien, vient d’ouvrir une enquête pour trouver la relation de cause à effet entre l’activité minière et l’exposition aux métaux lourds des populations paysannes ainsi que la pollution des réserves d’eau.

 

Pérou : selon une étude, le quechua continue d’être une langue diffusée

http://elcomercio.pe/peru/pais/quechua-segun-estudio-sigue-siendo-idioma-muy-difundido-noticia-1849501

 

Selon une récente étude de GfK Opinión, 18% de la population péruvienne parle le quechua. A peine 8% des Péruviens maîtrise l’anglais, considéré comme plus global et cosmopolite.

Selon des statistiques, 78% des personnes parlant le quechua vivent à l’intérieur-même du pays (rien que dans le centre et le sud vivent 64% des personnes parlant le quechua) et 46% proviennent du milieu rural, dans différentes régions du pays.

L’analyse de GfK Opinión se penche aussi sur les tranches d’âges des personnes parlant le quechua. Ainsi, il ressort que 66% des personnes parlant le quechua ont 40 ans ou plus, et seulement 11% ont entre 18 et 24 ans. Les 23% restants ont entre 25 et 39 ans.

Si cette tendance continue, il est fort possible que d’ici quelques années, la langue quechua pourrait faire face aux premiers symptômes de l’extinction.