International
23H09 - lundi 15 septembre 2014

Lancement du magazine Debout : « Il se veut moment de partage et il se donne de la main à la main »

 

Debout, magazine solidaire, propose gratuitement à tous ceux qui traversent des difficultés des informations pratiques sur tous les sujets du quotidien. A l’occasion de la parution du premier numéro, Violaine du Châtellier, présidente fondatrice de Debout, répond aux questions d’Opinion Internationale.


Debout1TotalQu’est-ce que Debout ?

Il s’agit d’un magazine d’informations pratiques qui aborde toutes les thématiques de la vie quotidienne : logement, travail, budget mais aussi beauté, culture, loisirs, vacances  ou sport. Debout est un magazine de 56 pages, 6 numéros par an plus quatre hors-séries thématiques.

Gratuit, Debout est destiné à tous ceux qui n’arrivent pas à « joindre les deux bouts ». Ceux qui traversent des difficultés économiques ou sociales et qui ont besoin d’un petit coup de pouce. Debout leur fournit des informations, des conseils, des bons plans, des astuces pour reprendre goût à la vie, pour refaire des projets. Il invite ses lecteurs à passer à l’acte, à être autonome et responsable,  « à se mettre debout ».

Utilisant toute la palette des codes usuels de la presse – Debout est un beau magazine qui se donne de la main à la main. C’est une occasion d’échanges, de partage, de sourire, de lien social.  Vous ne trouverez pas Debout en pile quelque part ou en libre-service ailleurs ?  Debout est un outil de lien social, d’accompagnement entre un aidant et un aidé.

Debout est distribué dans un certain nombre d’organismes sociaux, de structures d’actions sociales et d’associations caritatives (Centres d’action sociale des maries, missions locales, centres sociaux, Secours catholique, Banques alimentaires, etc.).. L’idée est qu’à terme Debout soit présent dans tous les lieux que fréquentent les lecteurs et pourquoi pas dans les commerce de proximité.

Le numéro un de Debout paraît le 16 septembre à 170.000 exemplaires avec un objectif en 2018 d’un million d’exemplaires par numéro.

Dans l’enquête de lectorat que nous avons réalisée sur le numéro 0, les lecteurs le perçoivent comme un guide au quotidien, un « ami », un interlocuteur, un objet que l’on a chez soi et que l’on consulte régulièrement. C’est aussi un outil d’accompagnement pour l’ensemble des travailleurs sociaux, des bénévoles et des personnes qui accompagnent au quotidien les lecteurs.

Debout s’incarne aussi dans un site internet (http://www.debout.fr) dont l’objectif est triple. Sa facette institutionnelle d’abord présente le projet et s’accompagne d’un dispositif de collecte de dons qui s’adresse au grand public.

Une facette très pratique s’adresse directement à nos lecteurs. Il s’agit de fiches pratiques telles qu’on les trouve dans la version papier, mais aussi d’outils extrêmement pratiques (aide à la traduction, géolocalisation pour aider à trouver localement des pistes d’aide et d’entre-aide, accompagnement à la recherche d’informations sur Google, formation en ligne sur la création d’une boîte mail, etc.).

Enfin, la dernière grande facette de www.debout.fr vise, à partir de 2015, à mettre en place une plateforme des ambassadeurs de Debout, incluant tous ceux qui distribuent Debout (travailleurs sociaux, bénévoles et salariés d’associations, collaborateurs de certaines entreprises…) et qui, aujourd’hui, se parlent peu ou pas du tout. La plateforme, vrai réseau d’échanges, permettra aussi bien de faire remonter de l’information (de répondre aux questions que tous se posent) que d’en diffuser.


Pourquoi vous êtes-vous lancée dans cette aventure ?

Debout est à la croisée de mes convictions et de mon métier. Je suis, d’une part, très investie dans de nombreuses associations et, d’autre part, mon parcours professionnel s’est fait dans la presse magazine et la communication. Je sais monter un magazine et je connais parfaitement le terrain et mes lecteurs que j’écoute constamment.


Comment est financé Debout ?

D’abord, par des dons du grand public, mais aussi par du mécénat d’entreprises, sous toutes ses formes. L’implication et le soutien des entreprises, qu’elles soient grandes ou petites, ont été véritablement formidables. A terme, une partie du financement proviendra également de subventions publiquesLa vente au numéro viendra complémenter ces sources de financement. Si Debout est entièrement gratuit pour les associations, il est en revanche payant pour toutes les collectivités territoriales, les entreprises et toutes les autres structures qui le distribuent, mais à son prix coûtant.

La publicité aussi représente une source. Elle sera avant tout institutionnelle et éventuellement corporate pour les entreprises mais dans le cadre d’une charte éthique qui est très précise. Il n’y aura pas de publicité purement commerciale dans Debout. A cela s’ajoute du mécénat rédactionnel. Notre rubrique « loisirs créatifs », par exemple, nous est entièrement offerte (tutoriel, photos, etc.) par Cultura.


C’est un magazine pratique, concret. Ne manque-t-il pas de sujets de société pour donner à penser et à réfléchir sur le monde ?

Nous allons certainement aborder des sujets plus généraux mais notre leitmotiv est de rester dans le très concret en invitant nos lecteurs au positif et à l’action. Notre charte éditoriale est très précise et claire à ce sujet.


Quelle mesure politique concrète Debout pourrait-elle défendre pour aider ceux qui traversent des difficultés ?

Le lancement aujourd’hui avec la présence de Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat placée auprès de Marisol Touraine chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, est bien la preuve que nous nous inscrivons dans la sphère de l’action politique.

Debout est évidemment un outil de service et d’action pour les publics visés. Mais Debout est fait avant tout pour que chacun puisse reprendre espoir. Aller chercher une information au bon endroit ou s’adresser au bon interlocuteur, c’est un premier élément de réponse à une difficulté. En soi, cela constitue déjà un projet, un premier pas pour sortir de la confusion et reprendre espoir. 

Si nous soutenons des mesures concrètes, notamment celles qui sont à l’initiative du secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP) telles que le dossier unique qui doit faciliter les démarches des bénéficiaires des minima sociaux, nous insistons toujours sur l’importance de rester dans le cadre d’une relation humaine et d’un échange. Debout veut être le support de cet échange.

Demain, internet ne fera pas tout, et, pour la cible de Debout, le papier reste extrêmement important, notamment dans la recherche d’informations pratiques. Ne minimisons jamais la dimension humaine et c’est pour cela que j’ai créé Debout.

Stéphane Mader
Rédacteur en chef - Chief Editor

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