International
12H00 - jeudi 7 novembre 2013

Joseph Zimet : « Un centenaire pour une éducation à la paix. »

 

Le président de la République française vient de donner le coup d’envoi du centenaire de la Grande Guerre. Entretien avec Joseph Zimet, le directeur Général de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale qui, depuis 2010, coordonne la préparation de cette grande aventure mémorielle.

 

Joseph Zimet, le Directeur général de la Mission du Centenaire de la Première guerre mondiale

Joseph Zimet, le Directeur général de la Mission du Centenaire de la Première guerre mondiale

 

Joseph Zimet, vous dirigez la mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale. On a du mal à comprendre, un siècle après, pourquoi cette guerre a éclaté. Que représente aujourd’hui la Grande Guerre ?

 

La Grande Guerre a été et demeure la plus grande épreuve collective qu’aient vécu la France et les Français et, ceci, dans une grande unité contrairement à la seconde guerre mondiale. 8 millions de soldats mobilisés, 1,4 millions de morts, toutes les familles ont été touchées et meutries par cette grande tragédie.

 

Mais dans cette guerre, contrairement à 39-45 où l’on peut dire que s’opposaient le bien et le mal, chacun des protagonistes pensait être dans son droit et être légitime à se battre. Le sentiment d’encerclement des puissances centrales d’un côté, le droit d’intervenir du côté des alliés de la France.

 

Cent après, ce ne sont pas seulement des cérémonies commémoratives autour des monuments aux morts que nous allons vivre mais un centenaire à dominante culturelle, scientifique et éducative avec 1000 projets décentralisés labellisés par la Mission.

 

La Grande Guerre a opposé les Français et les Allemands. Comment les deux pays vivent-ils et appréhendent-ils ce centenaire ? On voit par exemple sur le site du Centenaire une bande dessinée franco-allemande qui raconte quatre histoires franco-allemandes de cette période.

 

De façon étonamment concordante. La France et l’Allemagne ont partagé les mêmes vues sur ce Centenaire. Tout d’abord en portant leur attention surtout sur l’année 1914 et non, comme le feront les Anglo-saxons, sur la victoire de 1918. Ensuite en adoptant une même approche décentralisée. Dans les deux pays, on assistera à une commémoration par le bas avec des milliers d’initiatives locales. Enfin, dans une approche culturelle et éducative partagée qui va, je le répète, bien au-delà des commémorations autour de nos monuments aux morts.

 

Parmi les 1000 initiatives labellisées, laquelle retiendriez-vous en terme de transmission de valeurs ?

 

Toutes contribuent à cette œuvre d’éducation à la paix par une réappropriation de notre histoire. Je pourrais vous citer de multiples initiatives. Vous avez parlé de cette BD. Je pense au Louvre – Lens qui donnera une exposition sur les désastres de la Grande Guerre, ou aux initiatives sur les travaux de Jean Jaurès, assassiné en 1914. Ou cet événement qui se tiendra à Sarajevo le 28 juin 2014 : « Sarajevo, cœur de l’Europe ».

 

 

Pour en savoir plus :  http://centenaire.org/fr

 

Propos recueillis par

Directeur de la publication

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