International
07H03 - vendredi 2 août 2013

La mer de Chine méridionale en plein remous

 

Pourparlers infructueux, entrainements militaires de plus en plus fréquents, manifestations nationalistes, kidnapping de pêcheurs… Aujourd’hui, « la mer de Chine méridionale » constitue un des sujets les plus importants sur la table ronde d’Asie du Sud-Est, mais également une préoccupation majeure du gouvernement chinois. Le 1er août, le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi a entamé sa visite dans les pays de l’ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) afin de rétablir la confiance entre la Chine et les pays de l’ASEAN.

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Des contestations de souveraineté sur les îles

Cela s’avère sans doute une mission difficile, puisque la souveraineté des zones maritimes ou des îles sur la mer de Chine méridionale est extrêmement contestée. Le 15 juillet, le ministère des affaires étrangères des Philippines a annoncé : « Il est impossible pour les Philippines de continuer à négocier avec la Chine. » Parmi tous les conflits entre la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est, celui entre la Chine et les Philippines est le plus tendu, et l’affrontement direct n’est jamais loin. En avril 2012, l’affrontement entre les armées des deux pays autour du récif de Scarborough marquait une tension sans précédent dans la mer de Chine méridionale, et le reste des pays de l’ASEAN s’étaient préparés à un conflit militaire éventuel. Deux mois plus tard, en raison du typhon et de maintes négociations, les armées s’étaient retirées ; mais le problème est resté irrésolu, et s’est même aggravé.

Par ailleurs, les contestations de souveraineté sur les îles Spratleys entre la Chine, le Viêt-Nam et la Malaisie ont rendu cette région encore plus troublée. Les pêcheurs en sont les victimes directes. Si les bateaux de pêche dévient dans les zones contestées, ils reviennent rarement. Ainsi qu’un pêcheur chinois raconte : « Si l’on va près du récif de Scarborough, on sera retenu par les Philippines ; si l’on a le courage de s’approcher des îles Spratleys, on finit morts ! »

Après la Seconde guerre mondiale, des traités internationaux ont été signés pour délimiter les frontières maritimes de chaque pays en mer de Chine méridionale. Mais ces démarcations sont vite « oubliées » avec les changements de régime de la Chine et des autres pays d’Asie du Sud-Est. La fin de la Guerre froide et le développement rapide connu par ces pays ont changé la donne en mer de Chine méridionale : certains pays ont redéveloppé leur zones d’influence, débordant plus ou moins sur les anciennes frontières. Ces dernières années, la découverte de gisements pétroliers dans les régions limitrophes a renforcé la résolution des pays concernés de défendre les îles contestées, alors que la Chine réclame toujours la démarcation faite par les traités dans les années 1940.

Des diplomaties inverses

Face à la grande puissance chinoise, les pays d’Asie du Sud-Est ne se trouvent pas dans une situation favorable, surtout concernant les forces militaires. Ils recourent donc à la diplomatie ainsi qu’à la société internationale en proposant des pourparlers multilatéraux avec la Chine afin de résoudre les différends. A l’inverse, la Chine n’accepte que la négociation bilatérale et fait tout pour d’éviter d’internationaliser ces problèmes, y compris en discuter dans le cadre de l’ONU.

« De bonnes relations avec les pays voisins et une situation gagnant-gagnant » est la ligne directrice de la diplomatie chinoise. Malgré une coopération économique fructueuse, de grands flux d’immigration, et l’infiltration remarquable des produits chinois sur les marchés locaux, la force militaire intimidante et l’attitude diplomatique ferme de la Chine lui donnent une image menaçante auprès de ses voisins d’Asie du Sud-Est.

Ces dernières années, les frontières de la Chine ont connu de grands troubles. Le problème du Tibet et du Xinjiang, les îles Diaoyu-Senkaku contestées par la Chine et le Japon, les remous en mer de Chine méridionale, ainsi que les différends sur les frontières sino-indiennes constituent sans doute un grand défi pour le gouvernement chinois, qui s’inquiète déjà des problèmes sociaux internes.

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