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17H05 - lundi 11 février 2013

Le choix de la génération Y en Chine : les métropoles ou les petites villes ?

 

 

Dans un pays qui se développe rapidement, la grande ville est un synonyme d’opportunité, de richesse, de vigueur et, inévitablement, de stress. Quant aux petites villes, la vie est plus calme et il y a moins de concurrence. Pékin, Shanghai, ou ma petite ville natale ? La génération Y fait face à un choix que n’ont pas connu leurs parents.

L’urbanisation a déjà commencé en Chine depuis une trentaine d’années. L’exode rural s’est invétéré profondément. Les gens ne se contentent plus de leur revenu faible et de leur ancienne façon de vivre, ils se précipitent vers l’Eldorado hors de leur région d’origine : les villes, les grandes villes !

 

Pourtant, cette vague brutale a suscité un grand problème : le déséquilibre du développement entre les régions. Aujourd’hui, on constate un grand écart entre les grandes villes et la région rurale. Grâce aux ressources humaines qui arrivent en flots continus, les grandes villes ont connu un essor dans tous les domaines dans les années 2000, alors que la région rurale, malgré la politique favorable et le rapide développement dans l’ensemble du pays, ne peut pas se comparer aux grandes villes. Il y a une fuite des cerveaux de la campagne vers les grandes villes, qui désirent mieux découvrir les valeurs de leur pays et se découvrir. Le développement de la région rurale n’a pas connu un élan remarquable comme le top 3 des métropoles que constituent Pékin, Shanghai et Guangzhou.

 

Aujourd’hui, il est temps que la génération Y se lance dans le marché de l’emploi et choisisse l’endroit où elle espère s’épanouir. Ceux qui optent pour les grandes villes afin de travailler directement après le collège, bien que la plupart des emplois soient manuels, monotones et pénibles, ont déjà une décision claire et nette : rester vivre dans les grandes villes. C’est là que le salaire minimum est le plus élevé, et les revenus sont quatre fois supérieurs à ceux de la campagne. Pour les jeunes diplômés de l’éducation supérieure, qui se concentrent dans les villes universitaires, notamment les métropoles, rester là ou retourner dans leur région d’origine est un choix difficile. Ils ont plus d’options, bien entendu, un haut diplôme jouit de la faveur en tout lieu. Toutefois, ils ne sont pas toujours satisfaits. Selon les expériences de stage et les échanges avec leurs camarades d’anciennes promotions, la métropole n’est pas idéale pour tout le monde. En revanche, les petites villes ou la région rurale dont ils n’ont jamais pensé auparavant, s’avèrent de plus en plus attirantes.

 

Un choix difficile

Aujourd’hui en Chine, avec l’évolution presque mature de l’urbanisation, on constate un signe de contre courant. Les petites villes commencent à accueillir les jeunes diplômés des métropoles, et de plus en plus de jeunes choisissent de ne pas se contraindre à travailler dans les grandes villes.

L’abondance des richesses et la modernité constituent les atouts de la métropole. C’est là que nous trouvons la concentration des ressources dans tous les domaines : Pékin est le centre culturel, politique, économique, et scientifique du pays. Mais rester à Pékin n’est pas facile. Dans un pays où existe un système démographique restrictif, si l’on est né hors de Pékin, il est difficile d’obtenir une pièce d’identité de cette ville, sans laquelle il est impossible d’acheter une voiture ou un logement, et partiellement impossible de bénéficier de la protection sociale qui est mieux développée que d’autres régions. La politique exclusive est une raison importante qui explique que les jeunes travaillent moins dans les grandes villes. De plus, la pression, la pollution et le prix élevé résonnent chez les jeunes comme : « Enfuyez-vous de la métropole ! »

 

Comparées aux métropoles, les petites villes sont plus amicales et donc attirent de plus en plus de jeunes qui ne veulent pas trop se sacrifier à la vie professionnelle. Très souvent, ils choisissent de retourner dans leur région d’origine qu’ils connaissent bien. En plus, leur famille dispose plus ou moins de connexion sociale dont ils pourraient potentiellement bénéficier. S’installer dans les petites villes n’est pas sans rapport avec la mentalité traditionnelle chinoise, selon laquelle la stabilité est très importante dans la vie. Au sein des métropoles, on est locataire et on déménage souvent, alors que des petites villes où le coût de l’immobilier n’est pas si prohibitif, on peut s’acheter un appartement et y habiter même pour toute la vie. En Chine, la génération Y se compose principalement d’enfants uniques, qui restent très attachés à leur famille. Afin de partager plus de temps avec leurs parents qui seraient sinon solitaires pour quelques dizaines d’années pendant l’absence de l’enfant, les jeunes retournent dans leur propre région, où ils trouvent plus souvent un équilibre entre la vie professionnelle et celle de la famille.

 

Comme la question « Paris ou province » qui interroge les français, le choix entre les métropoles et la région rurale n’est pas plus facile. Toutefois, pour les jeunes, ce n’est pas un choix sans retour, pour peu qu’ils sachent ce qui leur est important.

Lyne Yuanxing

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