International
06H45 - vendredi 20 avril 2012

« Réconcilions avant tout les Français avec la République », entretien avec Stéphane Cossé au nom de François Bayrou (MODEM)

 

Entretien avec Stéphane Cossé, Président du Modem Paris, au nom de François Bayrou

OI : Pourquoi parle-t-on si peu de droits humains dans la campagne des présidentielles ?

On en parle peu car les droits humains font consensus dans notre société. Toute la classe politique française souhaite par exemple que la pression augmente sur le régime syrien pour que cessent les exactions et les crimes en cours. Ceci dit, les droits humains sont au cœur des valeurs que porte François Bayrou, notamment dans la tradition de la démocratie chrétienne.

OI : Il y a pourtant des débats, en France notamment. Etes-vous pour le droit de vote des étrangers aux élections locales ?

François Bayrou y est favorable. Il condamne aussi la stigmatisation dont les étrangers ou les immigrés ont été l’objet des dernières années. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a point de problèmes d’intégration, principalement en raison de la crise économique. L’immigration illégale doit être combattue mais avec humanité et en tenant compte des situations individuelles. La France a aussi besoin, notamment dans certains secteurs, d’une immigration du travail. La circulaire Guéant qui a voulu enfreindre l’accès au marché du travail des étrangers diplômés fut une faute.

OI : Quelle politique préconisez-vous sur les prisons en France ?

Nous ne sommes pas favorables à construire toujours plus de prisons, notamment à cause de la situation des finances publiques. Nous croyons plus dans la prévention et, dans la limite des moyens disponibles, à développer la prison « hors les murs ». Notamment pour les jeunes délinquants.

OI : Quels autres volets recouvrent une politique de respect des droits humains ?

Le lien entre le citoyen et la République s’est tant délié que François Bayrou attache une importance particulière à réconcilier les Français avec la société publique. C’est pourquoi, s’il est élu, il organisera un référendum le 10 juin, en même temps que le 1er tour des législatives, sur la moralisation de la vie politique pour reconnaître le vote blanc, interdire le cumul des mandats, réduire le nombre des députés, limiter la composition du gouvernement à 20 ministres, instaurer une autorité de déontologie de la vie publique, associer enfin pleinement le Parlement au choix du ministre de la justice et aux autres nominations clé.

OI : Autre oublié de la campagne : le développement durable. En 2007, le Pacte écologique de Nicolas Hulot avait fortement pesé sur la campagne et débouché sur le Grenelle de l’environnement. Comment expliquez-vous ce recul ?

Nous regrettons cette absence du débat, notamment parce que l’on n’a parlé que du nucléaire qui ne représente pourtant que 16% de notre consommation énergétique. François Bayrou est favorable à la poursuite du Grenelle de l’environnement, notamment en matière de transports. Nous souhaitons dégager un consensus politique, une véritable unité nationale pour lever notamment les barrières locales souvent fortes, et adopter une nouvelle politique énergétique qui pousse en avant les énergies renouvelables qui doivent couvrir 40% de notre consommation d’ici 2030.

Propos recueillis par Michel Taube

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