Les Fables du Roy
19H03 - samedi 28 décembre 2024

Les Fables du Roy 5. Le goupil, la lionne et le serpent

 

Photo de Jeanne Candelier

L’orgueil n’est pas une vertu,

C’est un sentiment corrompu.

Se croire un destin est une vanité,

Qui ne sert que certains, et nombre d’âmes mal nées.

Le goupil Bayrou est prêt à tout,

Voilà la preuve que le pouvoir rend mou,

On peut vendre son âme pour trois sous,

La lionne Marine le pousse à bout.

Elle décide des prébendes depuis Montretout :

Bertrand, le hérisson, doit ravaler son bagou.

Voilà que le serpent Manuel, exclu de la Cour d’Espagne,

Raye à nouveau le parquet de Versailles.

Il a fêté l’évènement au Champagne,

Pour lui, c’est le retour au bercail :

Un drôle d’adage ici s’impose,

Trahissez, il en restera quelque chose.

En politique, l’infidélité est qualité,

Et la vérité grand danger.

Le serpent cache ses sentiments, c’est son talent,

À force de brigue, de mille mouvements,

Il ressurgit au gouvernement ;

Le goupil croit ici s’être fait un allié,

C’est illusion, comme vous savez.

Dans ce domaine, point d’acolytes ou de compères,

Encore moins d’amis ou d’auxiliaires,

On est toujours fol au pouvoir,

Et toujours seul à déchoir.

La petite troupe du renard,

Est, en vérité, drôle d’engeance.

Ils viennent tous à l’abreuvoir,

Pensez donc, c’est l’abondance.

On nous parle de poids lourds,

Serait-ce la boxe dans les couloirs ?

Il reste, qu’aux désirs du peuple, nos animaux restent bien sourds,

Ce que les Français pensent est accessoire.

Ce petit théâtre de Nature,

Où les carpes se marient avec les lapins,

A court avenir, peu de futur,

C’est un leurre de jouer au malin,

Le goupil est rusé, ça c’est sûr,

Mais le pire est souvent certain.

 

Vincent Roy

Ecrivain, critique littéraire et journaliste. Longtemps collaborateur au Monde, il est critique littéraire à Artpress, à Causeur, au JDD et éditorialiste à Cnews et Europe1. Dernier ouvrage paru : Retour à Kensington, roman (Cherche-midi, 2024).

 

Les Fables du Roy

Rien ne va plus, qu’on se le dise !

Ils osent donc attaquer nos valeurs, le respect, nos bonnes mœurs.

La langue française n’est plus ce qu’elle était.

Lisez Edith puis Aya et vous comprendrez !

Qu’on se le dise, nous ne nous en laisserons pas compter.

La langue est si belle qu’elle éveille un optimisme désespéré.

Au combat lecteurs !

Les Fables sont donc de retour, poésie de la vie et morale des bonnes gens,

Tombées en désuétude parce qu’elles parlaient trop au peuple.

Et tout Roy qu’en est l’auteur et cravaté orange son éditeur,

Ils rappelleront chaque dimanche que la langue de Molière est aussi celle de La Fontaine.

Décidément, nous ne nous en laisserons pas compter !

Michel Taube

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