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Ce soir c’est Noël, nous allons en profiter pour passer de joyeuses fêtes en famille.
Nous, sauf les astronautes.
Il y a peu de chance pour que le père Noël aille faire un petit tour dans la station spatiale internationale, même si la station spatiale reste un point d’observation idéal afin de suivre le Père Noël dans son voyage autour du monde assure la sécurité aérienne des Etats-Unis et du Canada. D’ailleurs à l’US Navy sur la base Peterson, dans le Colorado, 1 500 volontaires répondent à des appels concernant le trajet du Père Noël.
Les astronautes vont penser à leur famille restée sur terre. Ils auront peut-être le moral en apesanteur d’être seulement à 400 km, finalement ce n’est pas si loin, mais voilà, ils n’ont pas le droit de partir. Ce sera le cas en particulier pour les 2 astronautes américains coincés dans l’ISS depuis juin, qui ne seront pas de retour avant fin mars 2025. Après déjà 6 mois passés sur la station spatiale internationale en raison des problèmes de leur vaisseau Boeing, Butch Wilmore et Suni Williams en passeront au moins trois de plus.
Et il n’y a pas de neige dehors, pas de cheminée pour le Père Noël, pas de sapin, mais peut-être pourront-ils remplir leurs chaussettes si la NASA leur a fait parvenir quelques cadeaux.
Heureusement, ils auront pu échanger avec leurs proches en visioconférence et ils seront avec leur famille par la pensée.
Alors il leur reste de passer un bon moment entre amis, autour d’un excellent repas de Noël concocté par les meilleurs cuisiniers. Selon la NASA, les astronautes de la Station spatiale internationale reçoivent un assortiment de repas traditionnels de Noël, notamment de la dinde, du jambon, des haricots verts et des ragoûts, selon leurs choix personnels.
Bien manger permet de lutter contre le stress du confinement, dans la perspective de vols habités vers Mars, c’est un élément essentiel.
Ceci dit, il ne faut pas leur donner n’importe quoi à manger, une intoxication alimentaire serait pour le moins fâcheuse.
D’autres précautions sont à prendre. Il faut des plats qui puissent se réchauffer sans passer à la poêle, puisque la moindre flamme est interdite à bord.
La nourriture ne doit pas être trop sèche non plus, pour éviter les miettes qui, en apesanteur, risquent de se glisser n’importe où et en particulier obstruer les bouches de ventilation.
Il en est de même pour un plat trop liquide : l’eau qui s’en échapperait pourrait provoquer des courts-circuits.
Thomas Pesquet, qui a passé Noël et le jour de l’an dans la station spatiale internationale nous raconte un superbe repas de Noël à bord de l’ISS :
« En entrée, on aura de la langue de bœuf façon Lucullus, un plat que ma grand-mère cuisinait quand j’étais petit. Ensuite, en plat de résistance, du poulet au vin jaune et aux morilles. Et enfin, au dessert, du pain d’épices aux pommes. »
Tout ceci arrosé abondamment de thé, de jus d’orange et d’eau, car, chose étrange, l’alcool est interdit à bord ! Notamment pas de champagne, car la présence de bulles transforme tout breuvage en une mousse incontrôlable.
À l’occasion de son Noël dans la station spatiale internationale, Thomas Pesquet avait formulé un vœu : « Quand on regarde à travers nos vitres et qu’on voit la Terre défiler sous nos pieds, on ne voit pas les frontières, tout le monde a l’air d’être uni ».
Il espérait que la période de Noël permettrait aux gens de prendre autant de recul que lui pour « essayer de vivre ensemble en bonne intelligence ».