Edito
16H02 - mardi 7 mai 2024

La viticulture, un engagement familial depuis 1944 : le témoignage en Beaujolais de Jérémy Giroud recueilli par Sofiane Dahmani

 

Depuis l’arrivée de ses grands-parents dans le village de Le Perréon en 1944, une histoire familiale s’est tissée autour de l’agriculture. Le Perréon, connu pour son relief marqué et ses exploitations viticoles au coeur de l’appellation Beaujolais-Villages, abrite depuis trois générations la famille Giroud. Aujourd’hui, c’est Jérémy Giroud, âgé de 37 ans, qui porte haut le flambeau de cette tradition.

Un métier-passion dans la continuité familiale

« Travailler avec mes parents et perpétuer cette activité est un choix de continuité », confie Jérémy. Bien qu’ayant envisagé une carrière en cuisine dans son enfance, son lien indéfectible avec l’agriculture l’a toujours guidé. Baigné dans cet univers dès son plus jeune âge, entre les élevages bovins et céréaliers de ses grands-parents maternels près de Belleville et les exploitations viticoles de ses grands-parents paternels, Jérémy trouve dans ce métier une véritable passion.

Pour lui, l’agriculture est avant tout une affaire de passion, loin de toute compétition. « Il y a des collègues, mais pas de concurrents », souligne-t-il. En plus de ses responsabilités agricoles, Jérémy endosse également le rôle de vice-président des Jeunes Agriculteurs.

L’engagement syndical pour voir plus loin

Une implication née d’une rencontre fortuite lors d’une fête organisée par des viticulteurs voisins, où il a obtenu sa première carte syndicale. Convaincu de l’importance de défendre sa profession et de faire évoluer les normes, il a gravi les échelons pour devenir Secrétaire général du département du Rhône, puis de la région Auvergne Rhône-Alpes, avant d’accéder à la vice-présidence des Jeunes Agriculteurs.

Ce parcours, marqué par l’engagement et les rencontres enrichissantes, n’a pas été sans défis. « Les négociations avec les pouvoirs publics pour les normes et les décisions peuvent parfois être ardues », admet-il. Cependant, Jérémy se réjouit des victoires obtenues, telles que la simplification de la Politique Agricole Commune (PAC), considérant que cela va dans le bon sens, même s’il reste encore des ajustements à faire.

Pour lui, l’avenir de l’agriculture repose sur des lois simples, logiques et efficaces, adaptées aux réalités du terrain. Il déplore le poids administratif excessif, source de découragement pour de nombreux agriculteurs. « Certains de mes collègues ont dû abandonner en raison de cette administration omniprésente », regrette-t-il.

À travers son engagement et sa détermination, Jérémy Giroud incarne la persévérance d’une famille dévouée à la terre depuis plusieurs générations, tout en appelant à des réformes pour un secteur agricole plus juste et plus accessible.

Sofiane Dahmani,
Étudiant, chroniqueur à Opinion Internationale, Villefranche-sur-Saône

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