Le 14 février, c’est la Saint-Valentin ! La fête des amoureux ! L’occasion de saluer tous les cœurs conquis et souhaiter aux solitaires de trouver âme sœur.
Mais pourquoi parler ici de l’amour ? Surtout sous la plume d’un éditorialiste politique. L’amour n’est-il pas le domaine réservé de nos vies privées ? Devrions-nous laisser aux amoureux le monopole de l’amour !
Dans un monde idéal, certainement, mais nous vivons dans une époque où le public prend le pouvoir sur le privé, où des idéologies veulent nous imposer leur conception exclusive de l’amour. Or l’amour est justement le dernier refuge de la liberté contre toutes les emprises de la société : morale, conventions, religions, traditions, pouvoirs, mais aussi réseaux sociaux aimeraient s’immiscer dans nos affaires de cœur.
Donc oui, ne serait-ce que pour défendre les amoureux contre ces dogmes qui ont parfois des velléités totalitaires, c’est un engagement politique de défendre l’amour !
Car l’amour est aujourd’hui attaqué… Et la sexualité, sa composante non exclusive mais si délicieuse, plus particulièrement. Les ultra-féministes, les Sandrine Rousseau, – osons le dire, sont devenues des militantes d’une stratégie délibérée de castration des hommes, d’une guerre des sexes qu’elles nous ont déclarée, à nous les hommes !
Et c’est un homme épris de respect des femmes, qui tous les jours porte des chaussettes et une cravate orange, symboles de la lutte contre les violences faites aux femmes, qui vous le dit et s’insurge contre ces enragées !
Le corps, l’amour, la sexualité sont menacés : rappelez-vous cette classe de lycée dont les élèves ont détourné le regard lorsque leur professeur leur a montrée un tableau de la Renaissance représentant des femmes nues. Vous connaissez « L’origine du monde » de Gustave Courbet ? L’œuvre d’art absolue, ode à la beauté, au sexe, à la femme. Vive les femmes, vive le sexe, vive l’amour !
Et s’il n’y avait que le sexe ? Mais l’amour est en danger, en crise dans toutes ses composantes.
Car l’amour touche aussi au lien social : une nation, un peuple peut-il durer si ses membres ne s’aiment plus, se détournent les uns des autres. Regardez la crise agricole : que réclament les paysans sinon d’être aimés et de recevoir des preuves d’amour et non de mépris ? Bien au-delà du succès de Karine Le Marchand et de son émission culte « L’amour est dans le pré ».
Enfin, ce qui se jour avec l’amour, c’est aussi la natalité ! Nous sommes en février ? C’est un des mois de l’année où il y a le plus de naissances. Fruit des amours de mai – juin, du printemps et de l’été où la nature déploie toutes ses beautés, toutes sa sève, toute sa grandeur ! Par exemple, pendant la crise Covid, c’est en février 2021 qu’on a enfin observé une remontée des naissances, neuf mois après la fin du premier confinement de 2020. C’est donc à la fin de cette terrible mise sous cloche et aux premiers jours de cette liberté retrouvée que beaucoup de bébés ont été conçus.
L’amour que pour le plaisir ? Ou faut-il aussi sauver l’espèce humaine ? En Occident, de plus en plus de jeunes et de quadras déclarent ne plus vouloir avoir d’enfants ! Malheureusement, les derniers chiffres de l’INSEE sont sans appel : la France connaît une brusque chute de la natalité. Phénomène très occidental qui doit nous interroger.
Faut-il un plan Marshall France Bébés comme Macron a su lancer des France relance, des France 2030 ? Un bon sujet de discussion pour la Saint-Valentin…
Et rassurons-nous, l’amour finit toujours par triompher !
Michel Taube