Edito
08H42 - vendredi 25 août 2023

Médine ou la soumission des Insoumis. L’édito de Michel Taube

 

Médine n’est pas n’importe qui dans le rap. Sa lâcheté le pousse, dans les colonnes du Parisien, à mettre sur le dos d’une crise d’adolescence et de la relation à son père, ses dérives antisémites et islamistes. 

Mais il est surtout un redoutable artiste car il met son art des mots au service d’une taqîya soignée qui lui permet de passer ses messages de haine dans de jolis vers border line. Son couplet “J’ai le coeur étranger, en forme hexagonale” dans sa chanson “Allons Zenfants” résume sa doctrine intime : plus étranger que Français dans son âme. Il nous rappelle le chanteur de Zebda qui confessait que sa maman lui avait prodigué ce conseil : “sois Français [pour les papiers] mais ne le deviens pas.”

Il ne faut pas la prendre à la légère : la participation de Médine aux universités d’été d’Europe Ecologie les Verts (parti pastèque plus que vert) et surtout des Insoumis ne vise pas qu’à faire du buzz ! Le tweet antisémite de Médine contre Rachel Khan aurait dû entraîner l’annulation immédiate de sa participation. Bien au contraire, Mathilde Panot et Manuel Bompard se font les avocats de cet artiste aussi sulfureux qu’influent dans les banlieues.

Pourquoi ? Parce que son engagement politique constitue une nouvelle étape dans la stratégie insurrectionnelle des Insoumis et des jusqu’aux boutistes parmi leurs alliés de la morbide Nupes. Ainsi, en leur prêtant son nom et ses paroles, Médine consolide la stratégie musulmane des Insoumis. La Croix l’avait montré dans une étude importante en 2022 : il y a eu un vote musulman massif en 2022 pour Jean-Luc Mélenchon.

Malheureusement, en s’alliant désormais avec cet artiste, les Insoumis prennent en otage les musulmans de France en les victimisant, en les soumettant à une approche communautariste et islamiste dans laquelle trop d’entre eux se laissent entraîner. 

Le rap, qui fête ses 50 ans, celui des banlieues, ce rap de combat, trop souvent sexiste, antisémite, homophobe et en guerre contre la laïcité à la française entendue comme neutralité religieuse dans l’espace public, tapisse les esprits de cetre génération française qui souvent parle très mal le français et n’aime pas la France (sauf le maillot des bleus).

Enfin, la polémique l’a presque fait oublier, le  motif initial de la participation de ce rappeur de combat aux débats de ces forces politiques d’extrême-gauche était que l’artiste et les deux partis politiques ont en commun la haine de la police et un pseudo racisme de cette institution de la République.

Médine chez les Insoumis (sera-t-il leur candidat aux européennes l’année prochaine ou aux municipales au Havre ?) est  un événement politique car c’est le  signe de l’allilance définitive entre la gauche bobo-insurrectionnelle et l’Islam radical qui gangrène une partie des banlieues et de la communauté musulmane de France.

Une alliance qui aura des conséquences électorales : à Nanterre où est mort Nahel fin juin, Jean-Luc Mélenchon avait récolté 47,04 % des voix au premier tour de la présidentielle 2022 pour un taux de participation de 73,37 %, exactement le score national à 0,3% près. Ce qui dément l’assertion selon laquelle les banlieues ne votent pas.

Non, à cause du travail de sape de ces Médine, les banlieues votent de plus en plus Insoumis. Et c’est pourquoi des dizaines d’élus Insoumis et de la Nupes ont investi le rassemblement en hommage à Nahel qui a servi à lancer les émeutes dans 355 communes de France et qui aujourd’hui viennent applaudir Médine. 

Médine participera-t-il à la Fête de l’Humanité ? Fabien Roussel, qui aime faire entendre une petite musique laïque et régalienne dissonante à gauche, a beaucoup à perdre en terme d’image.

Avec Médine, la gauche islamo-gauchiste n’a pas fini de marquer des points !

Michel Taube

Directeur de la publication