Edito
06H41 - jeudi 9 septembre 2021

Les statistiques ethniques existent et confirment la mutation de la population française.

 

La démocratie, c’est la loi du nombre. De quel nombre parle-t-on ? Contentons-nous des faits car les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Et Mélenchon a raison de dire que « la créolisation de la société française est un fait ». Sauf que le terme est inadéquat…

Selon l’organisme public France Stratégie, la proportion des enfants immigrés ou de parents immigrés d’origine extra-européenne a considérablement augmenté au cours des trente dernières années, en particulier en Île-de-France, mais aussi dans plusieurs grandes villes comme Rennes (7,7 % en 1990, 22,8 % en 2017). A Paris, métropole traditionnellement cosmopolite, cette proportion est passée de 22,4 % à 37,4 % sur la même période. En banlieue parisienne, et pas seulement en Seine-Saint-Denis, ce phénomène est encore plus marqué. Dans certaines écoles, la quasi-totalité des enfants sont musulmans, avec une forte imprégnation religieuse, culturelle et identitaire. Le phénomène ne concerne plus seulement la périphérie des grandes villes. Dans le nord-est de Paris, les familles qui ne disposent pas des ressources leur permettant de fuir ces quartiers, y compris celles de confession musulmane qui sont parfaitement intégrées à la République, tentent de scolariser leurs enfants en école privée, généralement catholique.

L’étude de France Stratégie, qui peut apparaître comme un contournement de la désuète interdiction des statistiques ethniques, s’arrête à 2017. Depuis, la courbe n’a pas changé son ascension, tant s’en faut.

L’Institut national d’études démographiques (Ined) publia en 2019 une étude dans sa revue Population & Sociétés. Il en ressort qu’en 2017, le taux de fécondité des femmes immigrées était de 2,6 enfants, soit “seulement” 0,8 enfant de plus que celui des femmes nées en France. Mais outre le fait que ce différentiel n’est pas négligeable à long terme, il prend une dimension bien plus significative lorsqu’il est mis en relation avec l’étude de France Stratégie. L’Ined indique par ailleurs que le taux de fécondité des immigrées d’origine maghrébine atteint 3,5 enfants par femme et qu’il est de 2,9 enfants pour les femmes d’origine subsaharienne.

En juillet 2020, la revue scientifique The Lancet publiait une étude relative à l’évolution de la population mondiale au cours du siècle. Elle diffère des précédentes estimations, notamment celles de l’ONU, en ce que la population se stabiliserait sous les 9 milliards d’habitants, soit près de 2 milliards de moins que ce que laissaient supposer les précédentes études. La Chine, le Japon, mais aussi la plupart des pays européens, perdraient la moitié de leur population. Seule la France se maintiendrait autour de 65 millions d’habitants. L’explication de ce phénomène n’est hélas pas à rechercher dans la politique familiale de la France… Cette étude, comme les précédentes, laisse entrevoir une forte croissance de la population africaine, en particulier celle du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, cette dernière voyant sa population tripler pour passer d’1 à 3 milliards d’habitants. Or ces contrées sont déjà les principales sources de migration vers la France.

Nul besoin d’évoquer un « grand remplacement » ou un complot visant à substituer une population à une autre. Les seules réalités démographiques fondées sur les flux migratoires et la natalité, suffisent à démontrer que la France, pays de population européenne, aura vécu d’ici une ou deux générations. 

Population et culture ! Ces chiffres sont à rapprocher de l’adhésion d’une majorité de jeunes Français issus de familles africaines et nord-africaines de confession musulmane à l’idée que la charia est supérieure aux lois de la République. Combien de jeunes ont applaudi à l’effondrement des tours jumelles de New York il y. a vingt ans, à l’assassinat de l’équipe de Charlie Hebdo en 2015 et à tant d’autres crimes ?

Pour notre République et nos valeurs, pour notre art de vivre à la française, pour l’unité de notre société, pour nos enfants, les chiffres nous enjoignent de cesser cette hypocrisie française dont les Français ne veulent plus ! Dire la vérité est notre premier devoir…

 

Michel Taube

Directeur de la publication