Edito
20H07 - vendredi 2 avril 2021

La météo (ou le climat ?) nous joue les quatre saisons ! L’édito de Michel Taube

 

Un sujet météo dans Opinion Internationale, on aura tout vu ! Météo ou climat, voire dérèglement climatique, telle est en réalité la question. Le 31 mars et le 1er avril, c’était l’été. À Paris, il faisait 26°, évidemment à l’ombre, et il n’y avait pas un nuage dans le ciel. Dans les parcs, le long des berges, les citadins savouraient cet été précoce (évidemment en portant un masque et en respectant la distanciation physique !).

Cinq jours plus tard, il faudra ressortir les doudounes et les écharpes, nous promet la météo : 0° au petit matin et à peine plus de 8° en journée, avec un vent du nord. On passera donc quasiment sans transition de l’été à l’hiver, avec peut-être même quelques giboulées neigeuses. Et dans les jours suivants, le temps devrait être frais et pluvieux. Un temps automnal, en somme, avant l’arrivée du printemps, quelques jours plus tard. Et pourquoi pas une première canicule début mai, suivie d’une « goute froide », puis une canicule à 40° en juin, une crue majeure de la Seine en septembre et une tempête dévastatrice cet hiver… Au moins, on parlera d’autre chose que du Covid !

Ces changements incessants sont fatigants, mais peut-être pas si exceptionnels à cette période de l’année. Ce qui est moins normal, c’est précisément qu’ils sont de moins en moins exceptionnels et que les saisons intermédiaires, printemps et automne, tendent à se raccourcir d’année en année.

Le réchauffement climatique ne fait aujourd’hui plus débat. Le phénomène est même d’une telle amplitude que vouloir l’arrêter en imposant le vélo à tous les citadins s’apparente à vouloir vider la mer avec une cuillère. Certes, il faut agir, d’autant plus que la sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la pollution ne s’arrêtent pas au réchauffement climatique. Mais il serait temps que nos écologistes, les plus dogmatiques et extrêmes-gauchistes d’Europe, comprennent que l’écologie punitive ne sera jamais populaire, et que la meilleure manière de sauver la planète est de développer une économie et même une croissance verte. Étant « anticapitalistes », au sens le plus primaire du terme, ils ne veulent ou ne peuvent le comprendre.

En tout cas, comme pour le coronavirus, il faudra apprendre à vivre avec ce climat réchauffé et déréglé, et toutes les conséquences qui en découleront, en termes d’aménagement du territoire, d’agriculture, de migration, de gestion de l’eau, de santé… C’est hélas ce que refusent majoritairement les Verts/rouges d’EELV. Car là s’arrête l’analogie avec le Covid. Nos pseudo écolos croient que les mesurettes ridicules seront le vaccin contre la pandémie climatique. Les nouveaux maires écolos vont réussir à faire détester l’écologie. Dernier exemple en date, la mairie de Strasbourg, encore elle (elle s’était illustrée en finançant une mosquée intégriste en même temps qu’elle rejetait une résolution condamnant l’antisémitisme), ne supporte pas le marché de Noël, l’un des plus anciens (4 siècles ½) et célèbres d’Europe. Elle n’y voit qu’une opération mercantile et polluante. Si grâce à de telles mesures, la météo ne nous jouait pas les Quatre saisons (de Vivaldi) en quinze jours, que la pollution reculait, que le réchauffement climatique s’arrêtait, les Strasbourgeois sacrifieraient volontiers leur marché.

En attendant que l’écologie devienne pragmatique et sympathique (et qu’elle se dégage de cet islamogauchiste grossier) on va continuer à savourer la succession rapide des saisons en tentant d’en apprécier (avant 19 h !) chacune d’entre elles.

 

Michel Taube

 

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