Edito
10H34 - samedi 27 février 2021

Paris se meurt ! Paris je t’aime ! L’édito de Michel Taube

 

Philippe ENQUIN. Tiré de « De mon balcon. Chronique d’un confinement parisien » : www.philippeenquin.net

On pourrait l’écrire de tous les bourgs de France, des places de village aux centres villes des grandes métropoles comme Marseille, Lyon, Lille. Paris incarne la France et vit ce que vivent tous ces poumons (bien altérés par la Covid) de nos pays de France que sont les cafés, les petits commerces, les salles de culture et de sport. Paris est comme nos 34.970 communes (au 1er janvier 2020), elle se meurt du désert dans lequel l’a plongée une politique obtuse, administrative et hospitalo-centrée de la gestion de la crise de la Covid.

Pendant trois jours, jusqu’au 1er mars, notre édition LifeStyle Week-End se penche sur un Paris blessé, genou à terre, déserté de ses 80 millions de touristes, de ses commerces et de ses bistrots débordants de vie. C’était hier ! 

Pendant trois jours, nous reviendrons sur ce Paris qui se meurt sous nos yeux !

Place Saint-Michel, les 4 librairies Gibert Jeune vont fermer fin mars 2021. Le Paris littéraire, le Paris étudiants disparaît…. Dans le même style, nous reviendrons demain sur ce désastre d’un quartier comme Le Marais dont les bruits de fermeture définitive du BHV annoncent la mort d’un quartier. Vous imaginez ? Les grands magasins de Paris remontaient au Baron Haussmann. 150 ans dont la page sur le point de se tourner ! Et pendant ce temps, la maire de Paris aggrave la situation en coupant Paris de la région francilienne côté mobilité et en jouant sur les nerfs des Parisiens en proposant (puis en revenant dessus à la suite de la levée de boucliers suscitée) un confinement général.

Ce « Paris je t’aime », c’est forcément un Paris vintage avec demain un hommage nostalgie à Serge Gainsbourg dont la maison rue de Verneuil, au cœur de Saint-Germain des Prés, deviendra un musée fin 2021 ou courant 2022

Beauté de Paris enfin avec le lancement lundi 1er mars d’une rubrique « Actu Photos » avec un dossier « C’était Paris en mars 2020 » qui nous fera revivre ce que nous revivons en fait tous les jours en sillonnant la capitale : le premier confinement des années Covid. Avec un jeune photographe de 85 ans, Philippe Enquin [la photo de l’article], et le Revival des créations de notre photographe préférée, Romane Berthier Binckly.

Mais commençons avec la fougue de Catherine Fuhg et un engagement fort car, à Opinion Internationale, nous aimons bien transformer nos colères en solutions : cette semaine, le CPEI (Comité ethnologique du patrimoine immatériel) du ministère de la culture de la République française devait rendre son verdict sur l’inscription de l’art de vivre dans les bistrots et cafés de France au patrimoine culturel immatériel français. Etape préalable à l’inscription à l’UNESCO. 

Pour l’instant silence de la rue de Valois, trop occupée, nous imaginons, à préparer la réouverture des salles de spectacles après 36 expérimentations qui s’étaleront dans les prochains mois…

Pétition, message vidéo au président de la République : Alain Fontaine, président de l’association « Bistrots et cafés de France » qui a présenté cette inscription, fait feu de tout bois. Il est aussi président de l’Association française des (4000) maîtres restaurateurs (AFMR), et à la tête d’un bistrot parisien, Le Mesturet, entre Palais Brongniart et Opéra, qui sert l’excellence : goûteux, généreux, produits frais, esprit des pays de France. On adore ! Contraint au click and collect, comme beaucoup d’autres bistrotiers que nous saluons comme Sabrina et Mouss du Bac Saint-Michel en face du Luxembourg, ou près du Val-de-Grâce, Sylvain et la bande à Nono au Gamin de Paris.

Avec ces bistrots, c’est Paris qui se bat pour survivre !

Paris vaut bien une messe ? Paris vaut bien trois jours d’articles dans notre Edition LifeStyle Week-End.

 

Michel Taube

 

 

 

 

 

 

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