Edito
12H39 - mardi 16 février 2021

Pédophilie, inceste… Quand Kouchner, Jack Lang, Sollers et les autres défendaient le « droit des enfants à l’amour avec des adultes ». L’édito de Michel Taube

 

Faute avouée serait-elle à moitié pardonnée ? En septembre 2017, le service Checknews du quotidien Libération répondait « oui, mais » à la question « Libération a-t-il soutenu la pédophilie en 1974 ? », ajoutant que ce soutien perdura jusqu’au début des années 1980, tout en cherchant à s’en expliquer. Du reste, l’objectivité de ce service rejoint celle de ce journal qui n’a jamais revendiqué une neutralité politique. Libé, comme toute la gauche caviar, combattait « l’ordre moral ».

 

Puisqu’enfin la parole se libère, puisque enfin la société entend cette parole, il convient d’aller au bout et crever définitivement un abcès profond qui gangrène la société française, notamment au niveau de certaines de ses élites parisiennes.

Or la pédophilie d’un Matzneff, l’inceste d’un Olivier Duhamel puisent dans le contexte culturel d’une époque, les années 70-80, où tout était permis, pardon, tout était recommandé, notamment l’avilissement des enfants aux pires pulsions d’adultes convaincus d’une toute-puissance de leur corps.

Il faut s’en rappeler et le dénoncer car en la matière il n’y a pas prescription…

En 1977, toute cette intelligentsia prit la défense de pédophiles qui comparurent devant la cour d’assises de Versailles pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans ». Leur pétition donne la nausée : les enfants n’auraient subi aucune violence, étaient consentants, précisant que « si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ? » Et de conclure que « trois ans pour des baisers et des caresses, ça suffit ». Avant d’être publiée par Libé, dont Serge July était le patron, la pétition le fut par le Monde, autre référence de la morale et de la bienpensance. Elle fut notamment signée par Jack Lang, Louis Aragon, Bernard Kouchner, André Glucksmann, Philippe Sollers, Simone de Beauvoir, Roland Barthes, François Chatelet, Gabriel Matzneff, Patrice Chéreau, Daniel Guérin, Michel Bon, Jean Pierre Colin, Gilles et Fanny Deleuze, Françoise Laborie, Madeleine Laïk, Georges Lapassade et tant d’autres…

Et comme cela ne leur suffisait pas, une lettre ouverte fut adressée à la commission de révision du Code pénal, demandant que le détournement de mineur fasse place au « droit de l’enfant et de l’adolescent à entretenir des relations avec les personnes de son choix ». Là aussi, outre de nombreux signataires de la première pétition, on trouve du beau linge de cette gauche qui sait ce qu’est la vraie vie et les vraies valeurs : Jean Paul Sartre, Michel Foucault, Jacques Derrida ou la célèbre pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto, grande prêtresse de la cause… des enfants ! 

Et que dire de Daniel Cohn Bendit, icône de mai 68, fier de sa pédophilie à laquelle il donna libre cours lorsqu’il fut éducateur en Allemagne. En avril 1982, il en remit une couche (de vice et de répugnance) en déclarant fièrement sur le plateau d’Apostrophe, émission animée par un Bernard Pivot nullement offusqué : « La sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique, faut être honnête. J’ai travaillé auparavant avec des gosses qui avaient entre 4 et 6 ans. Quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique, c’est un jeu érotico-maniaque… ». Sa repentance (ou tentative de justification) ultérieure ne vaut pas plus que celle de tout criminel.

Ce sont les mêmes (ou leurs descendants idéologiques) qui ont fait le procès Roman Polanski en février 2020, lors de la 45ème cérémonie des César du Cinéma, pour des faits de même nature commis à cette même époque. À la barre de ce tribunal, ne se seraient-ils pas trompés de côté ?

Une autre question se pose : en cas de décalage entre le droit et la réalité, faut-il adapter le droit ou contraindre la réalité à se plier au droit existant ? En d’autres termes, fallait-il, dans les années 1970 et 1980, légaliser la pédophilie (et pourquoi pas l’inceste ?), au motif qu’elle était pratiquée couramment, et même avec fierté assumée dans certains milieux ? La question est choquante, et toute réponse autre qu’un non franc et massif est aujourd’hui inconcevable. Il est même monstrueux que la pédophilie ait pu être considérée comme une normalité il y a à peine 40 ans, qu’elle ait été promue, encouragée, esthétisée comme le fit notamment le photographe et réalisateur britannique David Hamilton, dont les films montrant des très jeunes filles dénudées rencontraient un franc succès tant populaire que critique. Un Hamilton le dimanche soir sur une grande chaîne, voilà qui ne choquait personne, ou presque, à cette époque, alors que la pédophilie n’en était pas pour autant légale.

Avant les années 1970, il y eut les hippies, la libération sexuelle, mai 68, après quoi il était devenu interdit d’interdire. Sauf pour cette gauche qui arriva bientôt au pouvoir, la liberté débridée devient anarchie, qui elle-même dégénère en dictature, celle du plus fort, évidemment, celle de l’adulte sur l’enfant. La pédophilie n’est pas une maladie de gauche. Comme l’inceste, dont il serait grand temps qu’il soit réprimé en tant que tel, et non comme une seule circonstance aggravante, – ces mêmes criminels vantaient l’œuvre d’un Claude Levi-Strauss qui rappelait que l’inceste est un interdit de toute société -, elle détruit des enfants dans tous les milieux, sans considération idéologique. Mais il est indéniable que cette liberté pervertie et perverse, érigée en mode de vie, avait une connotation politique lorsqu’elle fut défendue et encouragée. Cette même gauche a soutenu et soutient encore les dictatures et les idéologies les plus abjectes, les plus mortifères, dès lors qu’elles sont de gauche ou qu’elles peuvent être perçues comme telles : Staline, Pol Pot, Castro, Chávez puis Maduro, le Hamas… 

Ce qui est insupportable, c’est que cette gauche persiste à faire la morale à la terre entière. Olivier Duhamel en était d’ailleurs un exemple édifiant. Un exemple écœurant. Aujourd’hui, elle distille sa morale sur d’autres terrains : si vous ne voulez pas accueillir tous les migrants, si vous ne dénoncez pas le prétendu racisme de la police, si l’islam politique ne vous sied pas, vous êtes un salaud et un raciste. Jack Lang avait qualifié Donald Trump « d’immonde personnage » après qu’il a appelé à « marcher vers le Capitole ». Peut-être aurait-on pu appliquer un tel qualificatif à l’ancien président américain pour d’autres raisons, telles que sa relation aux femmes, mais ceux qui naguère faisaient l’apologie de la pédophilie devraient mieux choisir leur vocabulaire, ou mieux encore, se taire ou avoir le courage d’absoudre leurs crimes.

Messieurs les criminels de salon germanopratin et de tristes alcôves, tombez le masque !

 

Michel Taube

 

 

 

 

 

 

 

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