Edito
14H21 - jeudi 9 avril 2020

C’est l’histoire de trois sœurs qui vivent (malheureusement) sur deux planètes face à la crise économique du coronavirus… L’édito de Michel Taube

 

 

C’est l’histoire de trois sœurs. L’une, Charlotte, la cadette, vit et travaille en Nouvelle-Zélande. Caroline et Marie vivent et travaillent en France. Toutes trois sont chefs d’entreprise. Elles savent de qui tenir, leur papa étant conseiller de dirigeants et de sociétés. L’une est sereine, les deux autres inquiètes (le mot est faible).

En Nouvelle-Zélande, le 25 mars le confinement de la population est entré en vigueur dans tout le pays. Le 19, l’Etat avait demandé à chaque entrepreneur de remplir un questionnaire succinct : pas besoin de comptable ni de conseil en tous genres pour compléter un formulaire complexe. Le 23 les dirigeants néo-zélandais annonçaient le confinement à compter du 25 mars pour un mois. La veille, oui la veille, le 24 mars, Charlotte, à la tête d’un restaurant à Arrowtown [notre photo], recevait un virement de 40.000 dollars néo-zélandais pour couvrir les besoins et le manque à gagner de la fermeture administrative de son établissement. Le 29, ses cinq employés touchaient 100% de leurs salaires. Il en sera de même pour le mois d’avril. Aux dernières nouvelles, c’est-à-dire hier, Charlotte se dit sereine et concentrée sur la relance de son activité dès que le confinement sera levé, c’est-à-dire, espère-t-elle, d’ici un mois.

En France, les deux sœurs de Charlotte vont de galère en galère et vivent dans l’inconnu. Caroline est opticienne, et sans réponse à des questions fondamentales pour son activité : dans le paramédical, quid du 100% santé, surtout que la totalité des verres sont fabriqués en Chine ? Après les masques…. Quid des aides de l’Etat, où chacun doit avoir recours à son conseil pour initier les demandes d’aides auprès des inspections du travail, des services fiscaux, où l’on attend des jours et des jours pour recevoir un identifiant et un mot de passe pour s’inscrire, puis faire une demande d’autorisation et enfin une demande d’indemnisation. Que de temps perdu !

Marie est dans la décoration et l’événementiel. Et là, tout s’est arrêté ! Comment fait-on pour gérer le stock, les commandes en cours, le dû-fournisseur ? Rien, personne ne dit rien, sauf le fameux : « ne sortez pas ! ». Injonction paradoxale dont les autorités françaises ont le secret : « Débrouillez-vous, on va vous aider ! ». La demande d’aide annoncée aux indépendants arrive à compte-goutte, quel fonctionnaire encore pointilleux va apercevoir qu’il manque un renseignement ?

Le mur administratif que le gouvernement impose aux entreprises pour bénéficier des aides de l’Etat annonce un suicide économique collectif. Triste et tragique ! Pire, les conditions de bénéfice de la modique aide de 1.500 euros vont inciter les entreprises à travailler au noir, telle est la réalité économique des mesures prises.

Dès la mi-mars nous avions appelé à la mise en œuvre immédiate d’un grand plan de relance simple et audacieux !

Les Français commencent à comprendre que le confinement va durer longtemps, annonçant des faillites d’entreprises massives en France, et ceci dès la fin avril.

En France, Caroline et Marie craignent pour leur avenir ! En Nouvelle-Zélande, Charlotte et les entreprises sont dans les starting-blocks de la relance de l’économie ! Deux planètes pour une même crise !

 

Michel Taube

 

 

 

 

 

Directeur de la publication

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