Connected Citizens
13H14 - mardi 19 avril 2016

Les réseaux sociaux, jungle ou labyrinthe ?

 

Facebook, Facebook Groups, Facebook Moments, Facebook Messenger, Whatsapp, WeChatSkype, Google Hangouts, Viber, Line, Peach, BBM, Shots of Me, Telegram, Twitter, Google Plus, Tumblr, Medium, Skyblog, Tsu, LinkedIn, Viadeo, Copains d’Avant, Trombi, Pinterest, Flickr, Instagram, We Heart it, YouTube, Daily Motion, Vimeo, Wat.tv, Vine, Periscope, Meerkat, Blab, Mixbit, Keek, Twitch, Slideshare, Reddit, StumbleUpon, Flipboard, Plag, Delicious, Quora, Ask, Foursquare ou Swarm, Diaspora, Friendi.ca, Identi.ca, App.net, Spotify, Deezer, Myspace, Soundcloud, Mixcloud, Snapchat, Skype Qik, Yik Yak, Whisper, Path…

Crédit photo : Geralt, Pixabay Creative Commons

Crédit photo : Geralt, Pixabay Creative Commons

La liste des réseaux sociaux accessibles est longue et surtout évolutive. Gratuits, ou soi-disant gratuits, payants, spécialisés, professionnels, thématiques et autres systèmes de messageries… il peut vite devenir difficile de se repérer et de naviguer dans cette jungle numérique.

Selon que vous êtes en Europe, en Chine, en Russie, en Amérique Latine ou ailleurs, la popularité et la fréquentation des réseaux sociaux changent. Certains ont disparu, d’autres sont en passe de disparaître et d’aucuns bientôt naîtront. La géographie numérique est mouvante.

Où trouver l’internaute qui vous intéresse ? Où chercher l’information qui vous importe ? Où découvrir le danger qui vous guette ou la tendance qui vous fera concurrence ?

La veille stratégique sur les espaces numériques prend des tournures différentes selon la nature du métier adressé. Elle peut se limiter à une quasi « revue de presse numérique », balayant les réseaux sociaux les plus en vogue, ou devenir un véritable casse-tête dans le cas de problématiques plus sensibles : comment, au sein de cette cartographie mondiale et marécageuse des réseaux sociaux et parfois antisociaux, suivre la trace de groupements ou de comportements illicites ?

Par ailleurs, de nouveaux paradigmes, comme les applications de type SoLoMo pour « Social, Local and Mobile », viennent enrichir, donc compliquer, les expériences sur la Toile. Ces applications mettent en exergue les richesses générées par le caractère local, connecté et mobile, des nouveaux comportements des internautes que nous sommes parfois malgré nous.

Les approches méthodologiques de veille stratégique ne peuvent plus s’appuyer que sur le tracking technique de la donnée, et son traitement par des algorithmes dits Big Data. Une véritable culture différenciée, selon le réseau social d’hébergement, est à considérer. On n’habite pas Facebook comme on fréquente Twitter ou réside dans LinkedIn.

En plus de la culture « réelle » d’origine, son « soi civilisationnel », vient se greffer une culture virtuelle, voire une multiculture numérique, en évolution permanente et à cadence accélérée. Il est désormais reconnu que, sur Facebook, un Chinois n’a pas le même comportement qu’un Espagnol. Et que le comportement d’un Africain sera peut-être corrélé mais différent selon qu’il est sur Twitter ou YouTube.

Nos approches du canal Image avec Daily Motion ou YouTube, par exemple, du canal Son avec Spotify, du canal Présentation avec SlideShare, etc… sont à appréhender différemment.

La veille stratégique s’en trouve complexifiée et difficilement automatisable. Elle aura besoin de mécanismes d’interrogation spécialisés, et certes très techniques, que nous pouvons appeler « capteurs de données sociales ». Cependant, l’analyse de ces données recueillies en masse (Big Data) continuera à s’appuyer sur des approches sociologiques, anthropologiques, historiques, psychologiques, historiques, etc…

L’ère numérique est en train de redynamiser, plus que l’on est prêt à l’imaginer, et parfois à l’accepter, le domaine des sciences humaines et sociales.

Pour ne pas se perdre dans ces labyrinthes numériques, ces dédales de données, il faut, pour chaque situation, trouver son fil d’Ariane… peut-être… plusieurs fils d’Ariane assurément connectés…

 

Omar SEGHROUCHNI, Associé fondateur de StragIS (http://www.stragis.com), spécialiste des architectures des systèmes d’information.

Emoji première langue

Twittosphère, geeker, troller, fablab ou encore émoji font leur entrée dans l’édition 2017 des dictionnaires Robert et Larousse. Né au Japon avec l’avènement des Smartphones, le phénomène « emoji » est désormais mondial. Bien…