Docus du réel
11H16 - vendredi 25 avril 2014

L’agenda culturel – la sélection d’Opinion Internationale spéciale Festival « Après Varan »

 

Cette fin de semaine, se tient la première édition du Festival « Après Varan » dans les ateliers du même nom. Opinion Internationale est partenaire de cet événement engagé et vous propose une sélection de cinq films, cinq regards sur cinq pays autour du monde.
A voir …

MadamePhungVendredi 25 Avril – 18h00. « Le dernier voyage de Mme Phung » de Tham Nguyen Thi témoigne de la situation des travestis au Vietnam. Phung, garçon vietnamien, devenu Mme Phung, dirige une troupe de spectacles et d’attractions foraines, itinérante, accueillant des exclus de la société, pour l’essentiel des travestis.
 

BlaguesAPartSamedi 26 avril – 12h00. L’angle tragique du documentaire d’Angelo Caperna jure avec l’approche de Vanessa Rousselot qui se demande si « le rire résiste à toute tragédie ». Dans « Blagues à part », elle sillonne la Palestine en quête de l’humour de son peuple avec l’intuition que l’humour est une arme de survie extrêmement efficace.
 

CielOuvertSamedi 26 avril – 19h00. Enfin, « A ciel ouvert » d’Iñès Compan nous emmène sur les hauts plateaux du Nord-Ouest argentin dans l’intimité de deux combats parallèles menés par deux villages où vivent les populations indigènes Kollas. L’un se bat pour la construction de son école, l’autre est confronté à la réactivation de son ancienne mine par une multinationale. 

UnHommeMediocreSamedi 26 avril – 21h00. « Un homme médiocre en cette époque de prétendus surhommes » d’Angelo Caperna se demande dans quelles ressources des hommes ordinaires peuvent puiser quand la violence prend le pouvoir. Le documentaire met en scène la trajectoire d’un « homme médiocre », celle de Ranuccio Bianchi Bandinelli qui raconte, à travers son journal intime, la dégradation d’une société prise au piège du fascisme.

MowaDimanche 27 avril – 17h00. « Mowa » d’Etienne Aussel nous rappelle à quel point vouloir réussir en Côte d’Ivoire quand on n’a pas les moyens de partir vivre à l’étranger est un combat au quotidien. En 2010, à Yopougon, à la veille d’une élection présidentielle, Etienne Aussel rend ainsi compte des espoirs et des déceptions des jeunes Ivoiriens.
 

 

Le réalisateur et ethnologue français, Jean Rouch, fonda ces ateliers à la fin des années 70 dans l’idée de former des cinéastes locaux pour qu’ils puissent rendre compte de leur propre réalité. Si cette approche n’est certainement pas propre aux Ateliers, elle en constitue néanmoins la marque de fabrique. D’autant qu’à la « signature » des Ateliers s’ajoute, pour ceux qui y suivent leur formation, un enseignement original où il est beaucoup plus question d’apprentissage et de pratique que d’une école de la théorie.

Le modèle des Ateliers Varan qui s’exporte dans les années 80, au Mozambique, bien sûr, puisque c’est là que l’idée des Ateliers naît, mais en Bolivie et dans bien d’autres pays aussi – représente pour de nombreux documentaristes le moyen de mettre en image les conditions de vie et les valeurs de leurs communautés.

Pour toutes ces raisons, Opinion Internationale est partenaire de la première édition du Festival. La volonté du journal de rendre compte de réalités en général beaucoup plus complexes que ce que les médias classiques veulent bien nous en donner, s’inscrit naturellement dans le prolongement de la démarche des Ateliers.

Ce sont ainsi, dans cette première édition, 5 films en particulier qui ont retenu notre attention, 5 films engagés qui racontent des situations sociales dans lesquelles transparaissent des enjeux qui sont au cœur de l’actualité et qui nous préoccupent tous : la liberté face au totalitarisme, notre relation à l’autre, la voix des minorités…

Pourquoi « Après Varan » ?

Quand le documentaire s'intéresse au monde. Editorial de Mina Rad, coordonnatrice du festival « Après Varan » qui se déroule à Paris du 25 au 26 avril.
Mina Rad

« Senkoyo 2 », une plongée dans le Japon post-Fukushima

Kazuhiro Soda, le cinéaste japonais dans son film Senkyo 2 emporte les spectateurs dans la narration de son récit, tout cela durant 149 minutes et les spectateurs découvrent la situation tout comme le réalisateur et oublie la durée de ce film.
Mina Rad