
Bientôt l’interdiction de la langue française « classique » ? La chronique de Sofiane Dahmani
Parfois, on se demande si l’absurde a une limite. Apparemment, non. Voilà qu’au nom de la déconstruction, de la repentance, du progressisme hystérique, certains rêvent désormais de rebaptiser la langue française. Mélenchon, toujours prompt à flatter les communautarismes, propose qu’on parle non plus de français, mais de « langue créole ». Comme si le français était devenu un gros mot. Comme si notre langue était coupable. Coupable d’exister. Coupable d’être française.
Et puis quoi encore ? Faut-il interdire Molière ? Débaptiser Hugo ? Brûler les dictionnaires ? Faut-il remplacer Racine par un rappeur woke, Rousseau par un youtubeur militant, et Péguy par un poète postcolonial ? On marche sur la tête. Il n’y a qu’en France qu’on ose avoir honte de son histoire, de sa langue, de sa culture.
Une langue coupable ?
La France a inventé une langue. Une des plus belles du monde. Une langue qui a porté les idées de liberté, de justice, de grandeur. Une langue qui a bâti un empire de l’esprit. Une langue qui a civilisé, éclairé, rassemblé. Et voilà qu’on voudrait la déclarer coupable. Parce qu’elle aurait été « coloniale », « impériale », « oppressive ». Mais que font ces juges de l’Histoire des langues comme outils d’émancipation, de transmission, d’universalité ?
Mélenchon ne veut pas réformer la langue. Il veut l’abattre. Il veut la dissoudre dans un magma culturel où plus rien ne distingue, ne hiérarchise, ne construit. Il rêve d’un français déconstruit, racialisé, soumis à toutes les minorités. Une langue sans grammaire, sans passé, sans élévation. Une langue sans France.
Le dernier rempart
La langue française, c’est notre dernier rempart contre la barbarie de l’oubli. C’est notre lien commun, notre contrat national, notre fierté. Elle unit le gosse de banlieue et l’écolier de province, l’universitaire et l’ouvrier. C’est elle qui fait de nous un peuple. La toucher, c’est attaquer la France.
On a déjà voulu effacer nos statues, nos prénoms, nos fêtes, notre histoire, nos frontières. Il ne manquait plus que la langue. Les voilà qui arrivent. Et pendant ce temps, le peuple français souffre en silence. Lui, il aime son pays. Il aime sa langue. Il veut qu’on l’enseigne, qu’on la respecte, qu’on l’aime.
Oui, soyons fiers
Fiers de parler français. Fiers de dire « je t’aime » et non « je love ». Fiers d’avoir une langue avec des règles, des nuances, des chefs-d’œuvre. Fiers d’avoir une identité. Fiers d’être Français. Car si nous ne défendons pas notre langue, nous perdrons notre âme.
Et puis quoi encore ? Interdire le français ? Interdire la France ? Le prochain chapitre du progressisme sera-t-il de nous interdire d’exister ?
Sofiane Dahmani