International
09H01 - samedi 5 mars 2011

Cantonales France : en campagne avec un candidat de l’Oise, Olivier Weiss

 

Les Français sont appelés à voter les dimanches 20 et 27 mars pour renouveler la moitié de leurs représentants aux assemblées départementales. Les élections cantonales ne font généralement pas recette : les médias s’en désintéressent, l’abstention risque d’être record.

Mais la démocratie locale joue une partie de son avenir avec des enjeux plus politiques majeurs.

Il y a trois ans déjà, Olivier Weiss, encore simple habitant d’une belle petite commune de l’Oise, Fresne-Léguillon, avec moins de 500 habitants (comme il y en a des milliers en France), avait fait parler de lui : la diffusion d’un simple journal sur l’actualité du conseil municipal l’avait porté à la tête de sa commune avec l’actuel Maire Jean-Michel Bouchard. En trois ans d’actions volontaristes, la nouvelle équipe a réveillé une commune qui dormait de décennies de gouvernance ronronnante.

Trois ans après, Olivier Weiss est en campagne dans son canton qui regroupe 37 petites communes. Depuis 6 mois, il est le seul candidat à avoir arpenté les 37 communes, les 7.000 logements de sa circonscription électorale pour présenter son programme et, surtout, sa conception de son futur rôle d’élu. Ecoute de ses concitoyens, conception participative de la démocratie, volontarisme de l’action pour recréer de l’espace public et du lien social dans des zones rurales gagnées par la solitude et le repli sur soi, telles sont ses priorités.

Cet ancien directeur commercial, actuel directeur des services d’une commune de l’Oise, membre d’Amnesty international depuis toujours, marié et père de 3 enfants, membre du parti socialiste et de la majorité départementale conduite par le président Yves Rome, espère être élu le 27 mars pour faire bouger son canton.

Au détour d’une soirée électorale, on croise l’enjeu international de cette élection. Les collectivités locales ont développé depuis 20 ans la coopération décentralisée : des actions internationales de jumelage ou de soutien concret à des actions de développement dans des régions du monde entier. Le département de l’Oise, situé juste au nord de l’Ile-de-France et de la région parisienne, partie intégrante de la Région Picardie, a développé ces passerelles internationales : comme le dit le 1er vice-président de l’Oise, André Vantomme , en charge de l’international, et également sénateur (et membre de la commission des affaires étrangères de la Haute Assemblée) : « les élections se jouent aussi sur la question de savoir si l’on veut des départements repliés sur eux-mêmes ou ouverts sur le monde ».  En Slovaquie, au Liban (en aidant à la création d’un vignoble et à la réhabilitation du souk de Zahlé), à Madagascar (en aidant à la création d’un dispensaire dans la région d’Ambahikily), l’Oise concourt au rayonnement de la France et à la solidarité Nord-Sud.

C’est là que l’on retrouve les enjeux plus politiques : le gouvernement actuel a fait voter une profonde réforme des collectivités territoriales qui risque fort d’ici 2014 de conduire à la suppression de nombreuses politiques menées par celles-ci, notamment la coopération décentralisée.

Les électeurs veulent-ils conserver des collectivités locales qui pensent global et agissent local ? Verdict des urnes : dimanche 27 mars.

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